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Tchernobyl, 19 ans après, manif à Toulouse

Publie le lundi 25 avril 2005 par Open-Publishing

RdV 17h devant la gare Matabiau

Communiqué de presse du collectif antinucléaire toulousain :

Le 26 avril 2005, 19 ans jour pour jour après la catastrophe de Tchernobyl, Le Collectif Antinucléaire Toulousain (association Chiche ! -jeunes écolos alternatifs et solidaire-, les amis de la terre, ...) organise une manifestation sous forme de théâtre de rue pour sensibiliser les citoyens aux dangers du nucléaire et dénoncer les mensonges du lobby nucléaire et des autorités :

L’affirmation fallacieuse, au moment de l’accident, que le nuage radioactif de Tchernobyl n’aurait eu aucune incidence sur la santé de la population en France, et qu’il n’y avait aucune mesure sanitaire à prendre. En effet, le SCPRI (Service Central de Protection contre les Rayons Ionisants) s’est « trompé » de plusieurs ordres de grandeur sur l’évaluation des retombées radioactives ! L’importance de cette erreur oblige à s’interroger sur les intentions qu’elle cache (souci de protéger l’image de marque de l’industrie nucléaire ? coût des mesures sanitaires à prendre ?) et l’origine de la dissimulation. En effet, différents organismes de l’Etat disposant de moyens de mesure de la radioactivité (CEA, EDF, armées...) il est probable que la décision de cacher la vérité ait été prise à un haut niveau. Actuellement, la juge Bertella-Geffroy enquête sur une plainte contre X déposée par l’association des malades de la thyroïde et la CRIIRAD pour mise en danger.

Le refus des autorités de reconnaître la nocivité des faibles doses de radioactivité. Les agences du lobby nucléaire (EDF, AREVA, ANDRA, CEA, ASN...) veulent minimiser l’impact sur la santé des rejets radioactifs dans le milieu naturel. Ces rejets sont dus aux centrales nucléaires (Golfech n’est pas loin de Toulouse), aux usines de retraitement de combustibles (à la Hague en France), aux accidents, aux essais nucléaires et aux munitions à l’uranium appauvri.
_Or, les enfants qui jouent sur les plages de la Hague ont un taux de leucémies plus important que la moyenne. Par ailleurs on sait que même la radioactivité naturelle est dangereuse , puisque le radon, un gaz radioactif présent dans les habitations, est une des causes principales du cancer du poumon. Il faudrait donc diminuer les doses de radioactivité rejetées dans le milieu naturel. Or c’est le contraire que veut l’industrie nucléaire : A l’occasion de la DARPE (1), EDF veut des seuils à la hausse pour les autorisations de rejets radioactifs (Tritium...) dans la Garonne et dans l ’air à Golfech ; le CIPR (Comité International de Protection Radiologique) et l’OMS veulent augmenter le taux de radioactivité autorisé dans les aliments.

Le nucléaire n’est pas une industrie comme les autres. On n’a pas le droit à l’erreur. Or l’erreur est humaine. Nous ne sopmmes pas à l’abris d’une catastrophe qui ferait des centaines de milliers de victimes en France. La centrale du Blayais en Gironde a frôlé la catastrophe en 1999, lorsqu’elle a été inondée

La manifest’action se déroulera à 17 h devant la gare Matabiau
puis à 18h30 place du Capitole.

DARPE : Demande de renouvellement des autorisations de prise d’eau, de rejets liquides et gazeux, radioactifs et non radioactifs.