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Les deux visages d’Alep

par Orient le jour

Publie le mercredi 19 novembre 2014 par Orient le jour - Open-Publishing
4 commentaires

Depuis juillet 2012, Alep, deuxième ville de Syrie, est divisée entre secteurs loyalistes dans l’ouest et secteurs Est, tenus par les rebelles. Ces derniers sont menacés depuis début octobre d’être totalement assiégés face à l’avancée de l’armée qui veut couper leur route d’approvisionnement au nord de la métropole. Depuis fin 2013, l’armée de l’air du président Bachar el-Assad largue quotidiennement des barils d’explosifs sur les secteurs rebelles, malgré une résolution de l’ONU condamnant cette pratique.

Alep offre aujourd’hui deux visages. Celui des quartiers sous contrôle gouvernemental, où la vie continue, malgré tout. Dans les rues, des vendeurs de kebab ou de falafels. Des cafés remplis de joueurs de cartes, des boîtes de nuit où l’on danse. Et puis il y a l’autre Alep, qui offre des paysages apocalyptiques, des quartiers sous contrôle rebelle ravagés par la guerre.

Alep dont le patrimoine est en danger ; Alep dont l’économie est ravagée. Et malgré tout, la zone industrielle de Cheikh Najjar, qui ambitionnait avant la guerre civile de devenir non seulement la plus grande zone industrielle de Syrie mais du Moyen-Orient, veut croire en une seconde chance. Pourtant, le plus souvent, il ne reste au mieux que la carcasse des bâtiments, car beaucoup a été détruit, brûlé, et pillé ces deux dernières années.

Alep dont un des grands symboles, le célèbre hôtel Le Baron, est désormais fermé après un siècle d’existence. Trop prêt de la ligne de front qui sépare les forces gouvernementales et les rebelles. Un établissement où l’ancien président égyptien Gamal Abdel Nasser prononça un discours en 1958, et où la romancière Agatha Christie rédigea dans les années 1930 deux de ses livres les plus lus : "Le crime de l’Orient-express" et "Meurtre en Mésopotamie".

Autre temps...

http://www.lorientlejour.com/article/896856/les-deux-visages-dalep.html

Messages

  • Il paraît qu’il était temps de rappeler que l’armée multiconfessionnelle du régime al Assad,
    élu (farce selon Obama et Fabius) par 85 % des syriens dont ceux des exilés qui ont eu le droit de prendre part au scrutin,
    est tout aussi nocive aux yeux de la communauté intercolonialiste que les barbares de Daech.
    Utile aussi de mentionner l’ONU par le biais de ce qu’elle reproche au dit régime, mais dommage il n’est pas question des ’quelques’ griefs à l’égard des terroristes sur le terrain. Pourtant, les destructions, et les démontages d’usines pour alimenter un juteux marché noir ne sont pas clairement imputables au régime qui a intérêt à ce que la vie continue normalement.
    Tiens, on remarque que la vie continue sous le contrôle gouvernemental (donc dictatorial ?), et nettement pas de l’autre côté (a priori démocratique mais en ruines et, pire, constellé de barils explosifs apportés par ces hélicos qui se risquent apparemment à narguer de très près les rebelles pas joueurs de cartes dans les cafés : c’est quoi cette histoire ?).

    On peut aussi se demander quel côté le journal L’Orient Le Jour, dont la nostalgie éthérée se déploie ci-dessus, qui donc il favorise dans ce conflit terrible.
    Et je me demande pourquoi certains s’imaginent que l’OTAN et les pétrodictatures, qui limitent actuellement l’extension de l’EI en Irak après l’avoir soutenu des années, laisseraient une véritable démocratie fonctionner en Syrie. Est-ce les suites de printemps çà et là en Afrique du Nord, ou celles de la « libération » de l’Irak et de l’Afghanistan et de l’Ukraine etc. qui leur fait espérer que cette fois il y a un créneau ?

    • Les barbares et les fous de dieu de Daesh ne sont pas les seuls responsables de la situation actuelle de la Syrie .
      Le dictateur Assad & son régime baasiste sous les bottes des fondamentalistes d’extrême droite iraniens , partagent la responsabilité de ces crimes, contres les peuples de Syrie , avec les criminels de Daesh .

    • Partageons équitablement les responsabilités avec les "Amis de la Syrie" ou "Friends of The Syrian People", qui ont mis de l’huile sur le feu pour parvenir au regime change.
      On se rappelle d’autre part que les relations ont été mieux que cordiales avec le père al Assad, et que nombre de nos élus pseudo démocratiseurs se félicitent de bonnes relations avec les pétrodictateurs pleins de dollars et de sollicitude.
      Entérinera-t-on de même une escalade guerrière contre les russes, puisqu’il plairait à l’OTAN de virer Poutine aussi ? Les tensions s’accumulent...

  • C’est quoi l’Orient le Jour ? Un journal ML ? Et puis qu’est qu’on en a à faire de l’hôtel machin truc chouette fermé depuis x temps !!
    Enfin, quelle est la nature politique des rebelles de Alep ? Leur programme ; leurs alliances ; ... ?
    Camarades de BC, un peu de tri.