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L’avenir de Lepaon se décide cette semaine

Publie le lundi 5 janvier 2015 par Open-Publishing
2 commentaires

Fin de la trêve des confiseurs à la CGT : la direction se réunit ce mardi et mercredi pour débattre du sort de son numéro un Thierry Lepaon, dans la tourmente depuis des révélations sur son train de vie.

Au terme de ces deux jours, les 56 membres de la Commission exécutive (direction élargie) devront s’accorder sur des propositions de sortie de crise, qui seront soumises le 13 janvier au Comité confédéral national (CCN), le « parlement » de la CGT.

Cette dernière instance, qui regroupe les numéros « un » des 33 fédérations et des 96 unions départementales, est la seule habilitée à révoquer le secrétaire général. Le rendez-vous de demain et mercredi promet des débats animés à l’issue incertaine : faut-il proposer le départ du secrétaire général, son maintien avec un bureau confédéral (direction resserrée) remanié, la démission de tout le bureau ?

Pressé de démissionner par de nombreuses fédérations de la centrale, Thierry Lepaon s’est donné le temps de la réflexion jusqu’à la réunion de la Commission exécutive. Il a profité de ce sursis pour lancer, avant les fêtes, une offensive médiatique pour rester à la tête de la CGT. « Je ne serai pas le rat qui quitte le navire », a-t-il clamé. Pour sa défense, Thierry Lepaon rejette la responsabilité sur d’autres membres de la centrale qui veulent « porter atteinte à (son) honnêteté », lui qui vit pourtant « modestement ».

Autre argument : son départ « ne réglera pas les questions politiques qui se posent aujourd’hui à la CGT. » Mais en s’accrochant à son poste, Thierry Lepaon s’expose au camouflet d’une destitution par le « parlement » de la CGT. Plusieurs fédérations - dont celle des services publics, la plus puissante - se sont déjà prononcées pour sa démission.

Le navire CGT et son capitaine voguent en pleine tempête depuis que Le Canard enchaîné a révélé fin octobre l’onéreuse rénovation de l’appartement de fonction de Thierry Lepaon (105.000 euros) à Vincennes, près de Paris, et de son bureau au siège de la CGT à Montreuil (62.000 euros). Egalement en cause, l’indemnité - 31.000 euros selon la presse, 26.650 selon l’intéressé - versée par la CGT de Basse-Normandie au syndicaliste lorsqu’il avait quitté ses responsabilités régionales pour prendre la tête de la confédération en 2013.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/01/05/2023136-l-avenir-de-lepaon-se-decide-cette-semaine.html

Messages

  • Soyons lucides demandont l’impossible qu’ils démissionnent tous
    Soyons réalistes qu’ils s’arrangent entre eux comme d’ab

    • Qu’il parte c’est bien mais son départ ne doit pas stopper les débats nécessaires autour des orientations du syndicat. Face aux attaques sans précedant qui arrivent nous avons besoin d’orientations claires, fermes sur la defense de nos interêts et sur la manière de mener les luttes. Sans cela on fera partir un homme mais on continuera comme avant et cela ce n’est plus possible .On ne fera pas l’impasse de ce congres qui doit poser ces questions sinon la cgt implosera ineluctablement.
      ce congres doit être un debat clair sans concession mais sans combines d’appareil , on aura des comptes à rendre devant l’histoire .