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Quand Cohn-Bendit qualifiait les dirigeants de "Charlie Hebdo" de "cons" et de "masos"

Publie le jeudi 8 janvier 2015 par Open-Publishing
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"Ce qui est attaqué, c’est le droit à la critique radicale de toutes les religions", clame ce matin l’ancien eurodéputé écologiste dans les colonnes de "Libération" en réaction à l’attentat perpétré dans les locaux de "Charlie Hebdo". Dany de 2014 semble oublier ce que Cohn-Bendit de 2012 disait des journalistes de "Charlie"...

Chef d’œuvre d’hypocrisie dans le concert des lamentations opportunes survenant après le massacre des journalistes de Charlie Hebdo, la déclaration de Daniel Cohn-Bendit à nos con frères de Libération : « C’est l’une des dernières formes de l’esprit de Mai 68 qui a été assassinée. Charlie, c’est la radicalité anticléricale, c’est pour ça qu’ils ont été tués ». Et d’ajouter même : « Ce qui est attaqué, c’est le droit à la critique radicale de toutes les religions ».

Dany a la mémoire bien courte, car ce n’est pas tout à fait le ton qu’il utilisait en 2012 pour dire ce qu’il pensait de la publication de nouvelles caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo en septembre 2012. Invité de BFM, l’eurodéputé d’alors qualifiait les dirigeants du journal satirique de « cons » et de « masos » avant de préciser : « Ce sont des masos, ils doivent aimer se faire mal. Ils se disent : on va frapper, comme ça on va avoir la police, on va avoir peur, ça va nous faire jouir ! Ils peuvent le faire, je ne suis pas pour l’interdire… Ils répondent à des cons musulmans, certes, mais il ne faut pas me dire qu’il n’y a pas de limites dans la provocation, ce n’est pas vrai ».

Pour Cohn-Bendit, la « provocation », la vraie, la seule acceptable à ses yeux expliquait-il, c’est de « taper sur ceux qui ont le pouvoir ». Or, « autant [qu’il] sache », ajoutait-il, « ce ne sont pas les salafistes et les crétins dans le monde musulman qui ont le pouvoir. Tout intégriste est un con, que ce soit un intégriste chrétien, juif, musulman ou… laïc ». Et de conclure : « On a le droit de protester contre Charlie, mais ça ne veut pas dire qu’on a le droit d’attaquer l’ambassade américaine ».

Gageons que si Daniel Cohn-Bendit devait aujourd’hui commenter ce genre de propos prononcés dans une autre bouche que la sienne, il hésiterait sans doute entre deux formules : « sale mec » ou « vieux con ».

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