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par ROBERT/ montbuzat

Publie le dimanche 11 janvier 2015 par ROBERT/ montbuzat - Open-Publishing

Notre pays a été frappé par des actes de terrorisme. Il est vraisemblable qu’ils en annoncent d’autres. Des jeunes que l’on peut diversement qualifier ont cru retrouver en tuant leur identité perdue. Ils ont exécuté des militants d’une liberté de pensée qu’ils promouvaient jusque dans la provocation.

Ils ont aussi abattu des juifs, des policiers, des gens qui vaquaient à leurs occupations. Les auteurs de ces massacres sont de sinistres héritiers de l’obscurantisme, du fanatisme, du mépris pour la vie- y compris la leur. Ils instrumentalisent un Dieu qu’ils s’approprient.

Ils sont donc tout autant des imposteurs que des mécréants. Ils n’ont pas davantage compris que les armes à feu sont inopérantes contre les armes de l’esprit que sont le crayon ou le stylo. En cela, la dérive de ces indigents tant de la langue que de la pensée souligne l’importance de l’éducation et de la culture, même si elles ne préservent pas de tout.

Les événements nous confrontent brutalement à une réalité dont nous nous sommes trop souvent détournés par souci de notre quotidien ou par un individualisme désinvolte. Aujourd’hui, nous comblons d’éloges ponctuels des gens qui caricatureraient certainement cette empathie, surtout quand elle émane de leurs adversaires de toujours.

Désormais, nous ne ferons pas l’économie d’une réflexion individuelle et collective qui pourra nous permetttre de mieux comprendre - ce n’est pas simple- pourquoi nous en sommes arrivés là. Il s’agit juste d’éviter autant que possible que de tels actes ne se reproduisent. A cet égard, les réflexes de peur et d’exclusion, les amalgames donneraient des arguments à tous ceux qui misent sur une plus grande dislocation du tissu social.

A la place qui est la sienne, chacun d’entre nous est un acteur de l’unité nationale, un garant des libertés. Cette responsabilité partagée implique que nous recherchions des alternatives au nihilisme, au terrorisme, à la haine de l’autre à travers la haine de soi.