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Succession de Lepaon à la CGT : et si ce n’était pas fini ?

Publie le mardi 13 janvier 2015 par Open-Publishing
2 commentaires

La CGT va-t-elle sortir mardi de la crise ? Philippe Martinez, patron de la fédération de la métallurgie, est proposé pour succéder à Thierry Lepaon à la tête du syndicat, mais le "parlement" de la centrale qui a le dernier mot, est très divisé et son adoubement reste incertain.

Moins d’une semaine après la démission de Thierry Lepaon, contraint de jeter l’éponge après les révélations sur son train de vie et ses indemnités révélées par L’Express, la direction de la CGT a décidé de passer la seconde en engageant une procédure de succession qui laisse une large place au sortant, au grand dam d’une grande partie de l’organisation.

Lundi soir, à une courte majorité - 28 voix pour, 18 contre et 6 abstentions - la Commission exécutive (direction élargie) a accepté la proposition faite par un groupe de travail piloté par Thierry Lepaon. Et sans surprises, c’est bien Philippe Martinez, patron dans la fédération de la métallurgie qui va être proposé pour prendre les rênes du premier syndicat français.

Aux côtés de cet ancien de Renault Boulogne-Billancourt, la cinquantaine, une équipe de neuf personnes s’est constituée.

Martinez déjà "discrédité"

Mais rien n’est encore joué. En effet, la décision revient au Comité confédéral national (CCN, "parlement" de la CGT) qui se réunit toute la journée à huis clos au siège de la centrale à Montreuil près de Paris. Composé des représentants des 33 fédérations et des 96 unions départementales, le CCN doit élire le nouveau bureau confédéral à la majorité de deux tiers. Le poids des grosses fédérations est prépondérant - puisque le vote est sur mandats - et la majorité n’est pas facile à obtenir.

L’intrusion du secrétaire général sortant, Thierry Lepaon, dans le processus de désignation et la présence de plusieurs de ses soutiens dans l’équipe proposée risquent de desservir Philippe Martinez. Le peu de délai laissé au CCN pour décider de son choix ajoute à la confusion et au mécontentement.

"Les débats au CCN seront houleux", prévoit une source interne qui trouve "injuste" une procédure qui "dessaisit" le "parlement" de ses prérogatives.

Un échec est "plausible"

D’ores et déjà, la fédération des services publics, la première de la CGT (plus de 80.000 adhérents), a décidé "de voter contre" Philippe Martinez, a indiqué à l’AFP une source interne. Pour cette fédération, ce dernier "s’est déconsidéré" en acceptant le diktat de Thierry Lepaon.

La surprise est venue lundi soir de la fédération de la santé, la deuxième de la centrale, qui contre l’avis de sa numéro un - Nathalie Gamiochipi, "très proche" de Philippe Martinez, a pris position contre le métallurgiste.

Côté Martinez, on peut néamoins compter sur le soutien d’autres grandes fédérations. La métallurgie bien sûr, mais aussi l’énergie, la Poste, les cheminots qui devraient apporter leur soutien. Mais, même s’il est élu, démarrer avec une majorité étriquée et "contre ceux qui ont permis le départ de Thierry Lepaon serait un handicap terrible pour lui", estime une source interne.

En cas de blocage des débats mardi, les décisions pourraient être reportées à une nouvelle réunion du CCN prévue début février. Le scénario d’un échec est donc "plausible" selon Les Echos qui a suivi de très près le processus.

http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/succession-de-lepaon-a-la-cgt-et-si-ce-n-etait-pas-fini_1640064.html#xtor=AL-447

Messages

  • les militants ont largement de quoi lire(la presse syndicale l huma sine hebdo charlie le monde diplo le monde libertaire le journal du npa lutte ouvriere) rien a faire de la presses bourgoise !ce qui doit pas de nous empecher de faire le menage chez nous !que tout soit clair pas de politique de l autruche comme je l ecrivais ci dessus c est un probleme qui doit etre regler par nous militants et si la conf prends en compte nos aspirations et reviens a des positions de classe !vous verrez que cette presse(l express les echos le figaro valeurs actuelles le monde l expension le parisien )nous attaquerons encore plus mais ce coup la a juste titre mais au moins nous aurons de quoi etre fiere puisque nous n avons rien a faire de ces torchons qui nient l existence de luttes de classe. tous ces valets du capital qui de toutes facons veulent nous faire mordre la poussiere !mais au fait combien d ul ,d ud, de regions, de responsables departementaux ont abonnes leurs orgas a la presse qui a des positions de classe ? salutations syndicales yves de l oise

    • yves - 92.***.101.*

      les militants ont largement de quoi lire (la presse syndicale l huma sine hebdo charlie le monde diplo le monde libertaire le journal du npa lutte ouvriere)

      Seulement dans cette presse dite « militante », il n’y a pas un mot des magouilles de Lepaon et de ses affidés, des bureaucrates. Rends-toi sur le site des FD, par exemple, tu ne liras rien des arrangements entre caciques. Et, portant ces arrangements ont lieu sans accord de la base.

      Sais-tu que parmi les salariés de cette presse bourgeoise inféodée aux marchands de canons, il est une profession bien plus syndiquée que la moyenne nationale : les journalistes ? Ces derniers savent ce qu’est la lutte de classe dans les rédactions. Et la mener dans ces organes de presse, ce n’est pas de tout repos ; crois-en mon expérience (viré d’une bonne demi-douzaine de rédaction parce que syndicaliste). Et pour connaître nos combats, je t’encourage de prendre langue avec le SNJ-CGT (http://www.snjcgt.fr). Interroge ce syndicat pour comprendre comment Lepaon gère l’affaire de la NVO. Car vois-tu, c’est encore ce syndicat qui défend les salariés de la NVO contre Lepaon.

      Maintenant sache une chose. Ce qui est rapporté par ces journalistes de cette presse bourgeoise est la stricte vérité émanant de camarades qui malheureusement sont contraints de parler sous couvert d’anonymat afin d’échapper à la vindicte de la « camarilla ». Est-ce normal que ces camarades demandent à ce que leur nom et fonction dans l’orga ne soit pas cités par les journalistes ?

      Les bureaucrates s’auto-soutiennent pour préserver leurs prébendes. Et toute voix discordante les dénonçant est vouée aux gémonies. Elle est écartée d’office des instances de direction. Il existe des cours, des clans, des cliques, des « camarillas » (y compris des couples dirigeant des Fédé) qui verrouillent tout dans la CGT. Ils ont la trouille. Leur ligne réformiste d’accompagnement du Capital est passée de mode dans la CGT. Mais ils s’y accrochent.

      Ouvrons les portes et les fenêtres. De l’air frais doit rentrer dans les locaux de Montreuil. Il en est plus que temps, ça urge sous peine de scission. Virons ces bandes, ces vautours qui ne servent pas la CGT mais qui vivent d’elle. Repensons nos orientations, repensons les manières de désigner nos permanents, réécrivons les statuts, sortons de ces instances de lèche du patronat et du pouvoir.

      Seul le congrès le peut. Et plus d’une structure le réclame. Et l’on s’en tape que la bourgeoisie connaissent nos choix de combats car elle s’est que le fondement de la CGT, c’est classe contre classe jusqu’à notre victoire finale.