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7ème semaine de grève des salarié-e-s de TFN ATALIAN du nettoyage

Publie le jeudi 30 avril 2015 par Open-Publishing
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Communiqué de la CGT Finances Publiques ParisEn grève depuis le 11 mars, les salarié-e-s de TFN Propreté sont bien décidés à obtenir satisfaction sur leurs revendications : 16h00 minimum de travail par semaine, une prime de blanchisserie, la communication d’un plan de formation professionnelle, le remboursement à 50% des pass navigo, le paiement des heures de remplacement sous forme d’heure et non de prime, ...

C’est pourquoi, toujours aussi déterminés, ils ont manifesté mercredi 29 avril devant l’INSEE, car TFN, titulaire du marché de nettoyage des locaux de l’INSEE, y applique la même politique de non respect du droit des salarié-e-s qu’aux Finances Publiques.

La société TFN Propreté du groupe international ATALIAN emploie 65 000 salariés, fait un chiffre d’affaire de 1,3 milliard d’euros et est présent dans 16 pays dans le monde. Elle préfère pourtant recourir aux CDD de remplacement à répétition, plutôt que de garantir des heures de travail et partant des rémunérations mensuelles stables à ses salariés. Cette politique mûrement réfléchie de flexibilisation du travail permet à TFN d’obtenir de ses salariés une disponibilité totale, quelles que soient les régressions sur les horaires ou les conditions de travail qu’elle leur impose.

Rien d’étonnant donc à ce que, après 4 réunions de « négociation », la direction de TFN Propreté ait refermé la porte le 17 avril par cette assertion : « le point d’achoppement porte principalement sur l’octroi de 16h hebdomadaires à l’ensemble des grévistes. »

Les grévistes se sont donc adressés ces deux dernières semaines, aux donneurs d’ordre de TFN, la DRFiP, le Service des Achats de l’Etat et la Mission Régionale Achats de la Préfecture de Région pour les alerter sur leur charge de travail et leur demander de faire jouer la clause du marché public qui leur permet de résilier l’accord cadre « aux torts du titulaire et sans indemnité s’il contrevient à la réglementation du travail ».

 Le 30 mars, le SAE a reçu les grévistes et les a invités à s’adresser au Directeur de la DRFiP, signataire du marché subséquent, et seul responsable, selon le SAE, du suivi du marché.
 Le 24 avril, soit après 6 semaines de grève, une délégation de grévistes et de syndicalistes CGT et Solidaires Finances Publiques, a enfin été reçue par le Directeur de la DRFiP. Celui-ci s’est déclaré « impuissant » dans la résolution du conflit et a renvoyé vers la Préfecture de Paris et d’Ile-de-France, seule habilitée, selon lui, à résilier l’accord cadre avec la société.
 Le 27 avril, le préfet a reçu une délégation mais a déclaré de ne pas avoir reçu d’éléments prouvant nos propos sur le respect de la réglementation du travail.

Les salarié-e-s sont déterminés à faire valoir leurs droits. Ils demandent aux autorités publiques de prendre leurs responsabilités pour faire respecter la loi, ainsi que des conditions de travail et de salaire décentes dans leur sous-traitance.

Contacts presse :

 Fabrice Egalis, Cgt Chsct Finances Paris, fabrice.egalis r7w dgfip.finances.gouv.fr, 06 69 25 31 74
 Naïma Bounoqta, élu DP TFN, naima.bounoqta r7w sfr.fr, 06 14 13 46 25

soutien financier aux grévistes, libellé à l’ordre de “cgt solidarité grévistes” , à envoyer à : CGT Finances publiques 75 au 6, rue St Hyacinthe 75042 Paris Cedex 01

Messages

  • William Pinson veut briser le silence. Muté à Lunel-Viel avant d’être licencié quelques mois plus tard, ce cadre commercial a connu un sort analogue à plusieurs confrères, écartés par leur entreprise, Sécurité Protection Feu (SPF).
    De 2007 à 2010, le groupe Atalian, le leader européen du multitechnique et multiservice pour les entreprises et les collectivités, rachète neuf entreprises spécialisées dans la prévention incendie. Ajoutant un nouveau métier à son offre globale de services comprenant entre autres hygiène, sécurité, propreté, espaces verts. Parmi ces sociétés intégrées au sein de SPF, la Société nationale de protection incendie (SNPSI). "C’était une société familiale de matériel incendie, j’y étais depuis 1995. On avait démarré à six puis on l’avait développée", se souvient William Pinson.
    Mars 2009 : le PDG souhaite prendre sa retraite, il vend sa société. Aux cadres expérimentés, on propose une promotion. "On m’a dit : “Venez au siège social, à Lunel-Viel. Vous prendrez toute la zone sud. Mais il faut accepter maintenant”. J’ai joué le jeu, comme un certain nombre", se souvient le responsable commercial. Huit mois après, il est convoqué par ses supérieurs. "Ils m’ont proposé une rupture conventionnelle. En disant juste : “On va se quitter bons amis !”
    " Effondré, il fait immédiatement appel à un avocat, reçoit sa lettre de licenciement le 14 mai 2010. Motif invoqué ? Ses résultats ne sont pas à la hauteur des attentes. Il avait été muté le 9 septembre 2009.
    William Pinson est loin d’être le seul à être écarté sans ménagement. Comme l’explique l’avocat lyonnais Me Gazel. "Ce sont souvent des cadres, responsables d’agences ou commerciaux. Un nouveau contrat de travail a été mis en place. En leur mettant la pression. Puis on les a changés de secteur, en leur imposant des objectifs exagérés. Des retenues sur salaires ont également été effectuées de manière autoritaire." Avant de se séparer d’un personnel expérimenté mais visiblement trop coûteux.
    Arnaud Deley s’occupait, lui, de la région lyonnaise. Il n’a pas oublié ce climat malsain. "En juillet, on nous a repris des sommes astronomiques sur notre feuille de paie. Une fois 6 000 €, sans aucune explication !"
    "Écartés un à un"
    Arnaud Deley Il choisit d’attaquer aux prud’hommes pour résiliation arbitraire de son contrat de travail. Et se retrouve licencié pour faute grave. "Tous les moyens ont été bons, on a été écarté un à un." À Franck Guarneri, installé à Saint-Etienne, on propose la direction de l’agence de Perpignan. "Les objectifs étaient irréalistes. Il y avait une pression énorme. J’ai tenu dix mois, la boule au ventre. J’ai été licencié en mai 2010. Tous les anciens cadres ont été licenciés."
    À Lunel-Viel, William Pinson se retrouve en pleine déprime. "Mon médecin m’avait arrêté. Mais ils se sont déplacés au bas de ma porte pour me faire une proposition alors que j’étais malade. Je suis allé faire une main courante à la police municipale de Vendargues."
    Sébastien Alibert subit ce même climat à l’agence de Lyon. "Je ne dormais plus. J’ai perdu six kilos et j’ai fini à l’hôpital. On a fait intervenir l’inspection du travail qui a évoqué du harcèlement. Sachant que je voulais me mettre en inaptitude, la société m’a envoyé une lettre préalable de licenciement."
    Ces cadres commerciaux, aujourd’hui lancés dans une longue bataille procédurale, doivent aussi composer, pour certains, avec une clause de non-concurrence de deux ans. Une deuxième mort professionnelle.

    • Cela dure depuis 70 ans.Commercial 2 ans chez TFN de 2003 à 2005 avec un diplome Sup de Co payé à coup de lance pierres ils m’ont fait craquer avec des pressions que je juge aujourhui inadmissible.Résultat:3 ans de grave dépression.

      Nous étions 4 à rejoindre la Force de Vente,pour moi vous savez, un autre de mes collègues s’est suicidé.Je n’en connait pas la raison.

      Bon courage

  • A Brest idem charge de travail trop importante rapport tps imparti. Pas content oups} demissionnez. 2hrs par ci par l fin remplacement=pas prime pr carite.produits pas livrs. Bon lment ou mauvais, c pareil , TT le monde s’en fiche. On est des bufs.fric fric c’est leurcredo. Pas prime chiffre affaire. Pas le choix, vive le nett.
    oyage.