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"Moi, Olivier Loiseau, optimisateur mais pas fraudeur fiscal, je quémande au président de la République"

par arthur

Publie le mercredi 20 mai 2015 par arthur - Open-Publishing

De tous ceux qui n’ont rien à dire, les plus agréables sont ceux qui se taisent.Pierre Desproges

Sans l’état, les patrons français sont des incapables. Chaque jour, nous avions droit aux complaintes des pleureuses estampillées fédérations patronales, voici désormais qu’on a maintenant les patrons pleureuses individuelles en selfie. Devant ce raz-de-marée lacrymal crocodilien, le SUB garde l’œil sec.

Monsieur Loiseau en appelle au président pour son sauvetage.

"Je pense pourtant n’avoir pas démérité."
Voyons ça

 Monsieur Loiseau met en place les 35h en 1996 avant que la loi nous y oblige. Mais il oublie la loi Robien sur l’aménagement du temps de travail votée le 11 juin 1996. Elle permettait aux entreprises de réduire le temps de travail de leurs salariés, soit pour effectuer de nouvelles embauches, soit pour éviter un plan de licenciement. En contrepartie d’une embauche d’au moins 10% de salariés (CDI), elles ont bénéficié (et bénéficient toujours) d’un allègement des cotisations patronales de sécurité sociale.. Voici un cas d’altruisme subventionné voulant se faire passer pour de la générosité.

 Monsieur Loiseau est un lauréat d’un concours de gestion de déchets en 2000 bien avant les objectifs et les obligations du Grenelle de l’environnement. Mais après la circulaire du 15/02/00 relative à la planification de la gestion des déchets de chantier du bâtiment et des travaux publics (BTP). Cette circulaire faisait obligation dans les marchés publics de prendre en compte le recyclage et de le payer. Là aussi, un altruisme intéressé.

 Monsieur Loiseau a obtenu le label Eco Artisan. Oui, certes mais pour une entreprise de menuiserie faisant de la maison bois, ce n’est pas un grand exploit. Surtout que ce label ne demande que de faire une évaluation thermique (ce qui semble à la portée d’un constructeur de maison quand même), d’apporter un conseil global (ça quoi veut dire ?), de savoir travailler dans son corps de métier (ce n’est pas ce qu’on attend d’un artisan, le savoir faire ? Ceux qui n’y arriveraient pas seraient des escrocs).

Le congé parental depuis 1980, on a rien à redire dessus. On féliciterait presque monsieur Loiseau si ce n’est que le système coopératif avait déjà mis en place des congés pour les pères dès 1946.

Pour les apprentis, on réagit aigre aux paroles de monsieur Loiseau. Il faut arrêter de les présenter comme un effort de la part de l’entreprise et parler un peu du bénéfice qu’ils lui apportent et qui est bien plus élevé que le temps de leur formation dans l’entreprise. On peut dire la même chose des stagiaires. Un patron ne dira pas que les travailleurs produisent la richesse de l’entreprise mais que ses salariés sont des charges. Pour le syndicat, ce sont bien ces patrons qui sont des charges, lourdes, très lourdes.

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