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L’Europe sociale, un mensonge ! Rassemblement le 30 mai à l’Assemblée nationale !

par front syndical de classe

Publie le vendredi 22 mai 2015 par front syndical de classe - Open-Publishing
2 commentaires

La régression sociale ne se négocie pas, elle se combat ! »
Henri Krasucki

Le 29 mai 2005 c’était NON au TCE

ce 30 mai 2015 ce sera NON à la casse sociale

OUI au progrès social,

à la paix et à la souveraineté nationale

OUI à la sortie de l’euro et de l’OTAN fauteur de guerre !

Le 29 mai 2005 le peuple français s’est -malgré le matraquage médiatique dominant- prononcé très majoritairement par referendum contre le Traité constitutionnel européen qui visait à constitutionnaliser les politiques réactionnaires de libre échange.

La droite et le parti socialiste en phase avec l’Union européenne en imposant en 2008, un traité parfaitement identique, Hollande s’engageant mensongèrement en 2012 à la renégociation du traité budgétaire ont violé cette décision majoritaire faisant ainsi la preuve que l’Union européenne et ses traités carcans se construisait honteusement contre la volonté du peuple et contre ses intérêts.

En France, en application de ces traités et en conformité avec les intérêts des oligarchies européennes les politiques d’austérité, de démantèlement des conquis de la Libération (nationalisations des secteurs clés, sécurité sociale, régime des retraites, garanties et droits sociaux, justice prud’homale …) se poursuivent et s’aggravent.

La Grèce

​Jean-Claude Juncker président de la Commission européenne :
"Il n’y a pas de choix démocratique contre les traités européens"

En Europe l’exemple de la Grèce montre que les efforts du nouveau gouvernement issu de la volonté populaire d’en finir avec la politique inhumaine de la Troïka se heurte à l’intransigeance sans concession des institutions européennes.

La preuve est donc faite que dans le cadre européen, dans le respect des traités, dans la zone euro, il n’est pas possible de rompre avec les politiques d’austérité ou de seulement prendre des mesures en faveur des travailleurs !

Parce que l’Union européenne est une construction politique qui dès l’origine a été bâtie et s’est dotée d’institutions destinées à faire prévaloir les intérêts de l’oligarchie, à rendre impossible toute autre politique que celle du « marché libre et non faussé », à permettre de bafouer la souveraineté populaire, à tenir le peuple à distance en violant sa souveraineté !

La CES

Et entre autres institutions elle s’est doté de structures syndicales, la Confédération européenne des syndicats (CES) reconnues et financées par la Commission européenne et destinées à préserver l’illusion d’une "Europe sociale " qui pourrait être atteinte bien sûr si on est raisonnable et si comme la CFDT on pratique le "dialogue social", c’est à dire si on est à la dévotion du patronat.

Avec les résultats que l’on peut voir : des reculs sociaux récurrents, la misère et le désespoir qui s’étendent, la richesse insolente qui s’accumule à un pôle de plus en plus minoritaire de la société.

Et c’est ainsi que devant la montée des luttes en Allemagne (les cheminots et les métallos en particulier) et dans d’autres pays européens (Portugal, Espagne) la CES se garde bien de les populariser face au silence complice des grands médias et surtout d’organiser leur coordination afin de les amplifier et de créer les conditions de victoires fussent-elles partielles.

La lutte pour la paix

Par ailleurs, que reste-t-il de cette prétention européenne d’avoir assuré la paix sur notre continent quand l’UE reconnaît à nos portes un régime issu d’un véritable coup d’état, qui bombarde ses propres populations et qui comporte des partisans nazis dans son gouvernement comme on peut le constater en Ukraine !

Et quand les puissances occidentales, UE comprises au Moyen orient, en alliance de fait avec le Qatar et l’Arabie saoudite financent et soutiennent les pires ennemis de toute civilisation et viennent de leur livrer Palmyre !

C’est donc pour toutes ces raisons, qui sont des raisons syndicales de défense conséquente des intérêts des travailleurs, que nous considérons que l’idée de changer l’Europe de l’intérieur est un mensonge et que nous participons au rassemblement de ce

samedi 30 mai 2015 à l’Assemblée nationale

place du Palais-Bourbon à Paris,

à partir de 14 h

Le Front Syndical de Classe

21 mai 2015

Texte en PDF également à l’adresse :

http://www.frontsyndical-classe.org...

Messages

  • je suis en accord total avec ce texte du FRONT SYNDICAL DE CLASSE .

    pour moi , la CGT doit commencer par quitter la CES , mais comme c’est une décision de congrès qui l’ a fait entrer , il est indispensable que le prochain congrès mette cette question à l’ordre du jour et qu’un vote soit organisé à l’issue du débat qui doit commencer dès à présent .

    La base doit se saisir de cette question , il en va du respect de nos statuts qui indiquent que la CGT est un syndicat de classe et lutte contre le capitalsime , ce qu’elle ne peut pas être en restant dans la CES qui pratique la collaboration de classe , et en continuant de croire et faire croire qu’il est possible de changer l UE de l’intérieur pour imposer une europe sociale .

    En préparation du 51 ème congrès , la confédération organise 2000 débats avec les syndicats de base qui le souhaitent , il faut que dans chacun de ces débats , la base s’exprime sur la pertinence du maintien de la CGT dans la CES et surtout que le congrès se prononce sur ce sujet après que la direction confédérale ait présenté un rapport objectif sur l’activité de la CGT dans la CES , indiquant les " succès " obtenus par cette dernière depuis son existence et l’adhésion de la CGT .

    richard PALAO

    • D’accord avec toi Richard sur la nécessité de ce débat. Mais je crains la méthode
      bien connue de la parole à la base pour mieux faire passer une orientation précise avec dans l’emballage le même contenu mais la déco des faux semblants ( rapport Prévot aux PTT , les socialistes sont très forts dans ce domaine, voir adj
      la langue de bois de la ministre de l’éducation après celle de Peillon !!! ).
      Il faudrait donc au minimum deux textes contradictoires sur lesquels les syndicats de base pourraient trancher ! Cela serait une révolution au sein de la CGT qui a toujours un fonctionnement pyramidale au nom du fédéralisme, ce qui
      est normal pour les revendications économiques. La tendance actuelle des débats, c’est en rester au local et surtout pas de débats d’orientation générale qui remettrait en cause une ligne de collaboration pour obtenir d’éventuels compromis, ce qui dans la période est une pure illusion !