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Henri Krasucki ,Marie-Claude Vaillant-Couturier,Missak Manouchian et les autres étoiles de la Résistance

par Aspaar

Publie le dimanche 24 mai 2015 par Aspaar - Open-Publishing
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Ce documentaire aborde l’espoir et la détermination de toute une jeunesse parisienne avide de faire vivre les valeurs humaines au-delà de toute barbarie ; le parcours « héroïque » de ces jeunes, souvent étrangers, entrés en résistance dans les FTP-MOI et dont beaucoup connurent le sort tragique des arrestations, de la torture, des exécutions ou de la déportation.

Souvent issus du monde ouvrier, par-delà la xénophobie ou l’antisémitisme et les risques qu’ils encouraient, portés par la volonté d’un monde meilleur, ils ont dit non à la barbarie nazi et la collaboration du gouvernement de Vichy et se sont engagés parfois jusqu’à en mourir.

Basé sur de nombreux témoignages et archives dont certaines inédites, ce documentaire s’inscrit dans une volonté de compréhension, de transmission.
« On peut subir des conditions pénibles à supporter et avoir une force intérieure augmentée de la capacité d’une force collective qui permet de se surpasser [...]Ni blasé, ni cynique, ni bloqué dans le passé ; tourné vers la vie.

Je sais ce que coûte la guerre, le prix de la liberté, celui de la dignité et de la justice ». Henri Krasucki.
Un message d’une rare actualité.

Avec Robert Endewelt (FTP-MOI), Raymond Kojitsky (FTP-MOI), Françoise Krasucki, Pierre Krasucki, Christian Langeois (biographe de H. Krasucki), Julien Lauprêtre (résistant), Henri Malberg, Paulette Sarcey (FTP-MOI), André Schmer (FTP-MOI), Serge Garde


Marie-Claude Vaillant-Couturier, 1938, l’Espagne, puis la déportation…

Marie-Claude Vaillant-Couturier devient, très jeune, reporter photographe. Pour le magazine Vu, elle est la première, en 1933, à montrer au monde les camps de concentration allemands. Elle épouse cet ogre magnifique que fut Paul Vaillant-Couturier. Un amour bref, cinq ans à peine. Juillet 1938, elle se retrouve en Espagne, en pleine guerre civile, croise Henri Tanguy, le futur Rol-Tanguy, découvre les Brigades internationales. L’un des bataillons se nomme Paul Vaillant-Couturier. En 1942, elle est arrêtée, par la police française, passe de prison en prison pour finir à Auschwitz-Birkenau puis à Ravensbrück. Sa «  force  », alors, c’est qu’elle maîtrise parfaitement la langue allemande, dont elle se sert pour se préserver, survivre à l’enfer. Libérée par l’Armée rouge, elle reste dans le camp tout un temps au service des plus faibles des détenues puis elle témoigne de l’horreur nazie au procès de Nuremberg, en 1946. Une militante infatigable de la mémoire de la déportation, pacifiste et féministe de combat, élue et dirigeante communiste respectée. Une sainte  ? Le mot a été prononcé à son sujet à la Libération. Une héroïne  ? Une légende  ? Un mythe  ? Rien de tout cela, en fait. Plus simplement une femme habitée par la passion politique, d’une incroyable vitalité, élégante et discrète, humble mais tenace, simple et altière à la fois. Une sorte d’aristocrate rouge sortie d’un roman de Jean Vautrin.

Missak Manouchian, le poète arménien et résistant

Né en 1906 en Arménie, chef d’un groupe de résistants d’origine étrangère qui figurèrent sur l’Affiche rouge, composé pour l’essentiel de juifs polonais et d’Italiens, ce poète arménien fut un homme d’une extrême sensibilité, dont témoigne sa dernière lettre où s’affirme l’amour de sa femme, Mélinée, celui de la France, son pays d’accueil, et son internationalisme  : «  Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand.  » À 9 ans, il assiste aux massacres perpétrés par les Turcs contre le peuple arménien et perd sa famille. Recueilli par une famille kurde, puis placé dans un orphelinat au Liban, il y rencontre la culture française. En 1925, il débarque à Marseille, puis monte à Paris où il travaille chez Citroën. Missak Manouchian écrivait des poèmes depuis son plus jeune âge. Au chômage, il se consacre à des activités sportives tout en participant à la création de revues littéraires arméniennes. Il adhère au Parti communiste et participe aux actions du groupe arménien rattaché à la MOI (Main-d’œuvre immigrée). La police française l’arrête le 2 septembre 1939. Libéré en octobre 1939, il est intégré à l’armée comme engagé volontaire. En 1943, il devient responsable militaire FTP-MOI de la région parisienne. Le 16 novembre 1943, alors qu’il a rendez-vous avec Joseph Epstein, il est arrêté avec ce dernier. Un procès à grand spectacle est organisé par les autorités allemandes  : les vingt-deux sont fusillés au mont Valérien le 21 février 1944.

http://www.humanite.fr/henri-krasucki-une-jeunesse-parisienne-en-resistance-574829

http://www.humanite.fr/missak-manouchian-le-poete-armenien-et-resistant-574734

http://www.humanite.fr/marie-claude-vaillant-couturier-1938-lespagne-puis-la-deportation-574733

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