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Ceux qui réistent aujourd’hui !

par Front Syndical de Classe

Publie le jeudi 28 mai 2015 par Front Syndical de Classe - Open-Publishing

Les 4 héros de la Résistance qui ont fait leur entrée au Panthéon : Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Jean Zay. Sont incontestablement des figures importantes dans la lutte contre l’occupant nazi et la collaboration du régime de Vichy.

Et ils incarnent bien les valeurs pour lesquelles tant se sont sacrifiés et qui ont trouvé leur prolongement dans le programme du Conseil national de la Résistance.

L’hommage qui leur a été rendu est aussi le notre.

Mais c’est tout autre chose quand les circonstances sont utilisées par le sommet de l’état pour justifier les politiques présentes qui précisément sont tout le contraire des choix qui à l’époque ont prévalu.

L’hommage à Jean Zay servant à justifier la réforme des collèges et celui à Pierre Brossolette l’ensemble des contre-réformes mises en œuvre aujourd’hui dans la droite ligne de toutes les remises en cause des conquis de la Libération depuis 30 ans !

citations de l’allocution de F. Hollande :

Jean Zay, « la République lui doit les trois degrés d’enseignement, l’unification des programmes, la prolongation de l’obligation scolaire, les classes d’orientation, les activités dirigées, les enseignements interdisciplinaires, la reconnaissance de l’apprentissage, le sport à l’école, les œuvres universitaires (… ) la création du CNRS et du Festival de Cannes ».

Pierre Brossolette «  a appelé à la réforme, à l’audace, au renouvellement. Il demandait une République moderne. La tâche n’est pas finie. » « Pour Pierre Brossolette, c’est la jeunesse combattante qui avait, disait-il, effacé les rides qui fanaient les visages de la patrie ».

Contre l’oeuvre et l’action de Benoît Frachon, d’Ambroise Croizat, de Marcel Paul, de Maurice Thorez avec la mise en place du statut de la fonction publique !

Non, monsieur le président la résistance ce ne sont pas les contre-réformes de la sécurité sociale, des retraites, du marché du travail, du code du travail, des prud’hommes, l’ouverture généralisée à la concurrence et la démolition des services publics, la soumission au MEDEF, la concentration de la presse dans le mains des puissances d’argent …

NON !

Ceux qui résistent aujourd’hui ce sont :

Les Goodyear d’Amiens jetés sur le pavé et à qui vous avez tourné le dos après vos promesses électorales victimes à présent de l’acharnement patronal

Les infirmières et les urgentistes qui combattent vos réformes et le saccage de l’hôpital public,

les Fralib de Géménos qui après 1336 jours de lutte relancent la production du thé et des infusions après le sabordage d’Unilever,

les cheminots qui se battent bec et ongle contre la privatisation de la SNCF, le sabordage du réseau ferré et que vous avez traîné dans la boue avec vos médias quand ils ont engagé la bataille en juin dernier,

les postiers qui combattent les suppressions de postes, les fermetures d’agences et la marchandisation de leurs missions publiques,

les militants, les unions locales qui s’opposent aux expulsions des bourses du travail dans de nombreuses villes ces derniers mois,

tous ceux qui sont victimes de la vindicte patronale et de la répression syndicale comme Elvis ANCEL licencié du Carrefour Market à Elbeuf, la CGT-G de Guadeloupe frappée à la caisse, les 5 salariés de Castmetal à Colombier Fontaine sanctionnés pour avoir créé leur section syndicale CGT, Yann Le Merrer, militant syndical des postes révoqué de la fonction publique etc, etc

Ce sont ces luttes, ces combats, ces solidarités de classe qui reprennent les valeurs et les combats de la résistance contre le nazisme et la collaboration patronale.

Contre vos abandons et votre soutien forcené aux forces du marché et aux puissance d’argent !

Contre l’esprit de soumission aux puissants dont vous êtes l’illustration présente, en tentant d’usurper les combats d’hier !

Où comme dit notre magnifique Jean Ferrat dans "Ma France", rendant hommage aux révolutionnaires, "Ceux dont vous usurpez aujourd’hui le prestige !"