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Contrôle social et nucléaire

Publie le jeudi 5 mai 2005 par Open-Publishing

08 mai 2005, 12h-20h (EcoBox)
Contrôle social et nucléaire

12h Repas

14h Projections de court métrages :
 Blocage d’un train de transport de déchet
 Simulation d’accident autour d’une centrale

15h Débat sur le Contrôle social

17h Débat « quelle opposition radicale face à la société nucléaire ? »

Dimanche 08 mai 2005 -12h-20h

EcoBox- 22, rue Pajol

Métro : la Chapelle - Gare du nord

Contrôle social pour urbanisme marchand

Depuis toujours l’urbanisme et l’architecture sont au service du pouvoir. Aujourd’hui, la ville évolue sous le régime du capitalisme marchand. Dans le cadre des nouvelles politiques de la ville, l’Etat à mis en place une politique de conditionnement de l’espace public, qu’il nomme « espace civilisé ». Calqué sur le modèle des Shopping Malls américains, les centres-villes, de plus en plus sécurisés, se transforment à grand coup de partenariat public/privé, en galerie commerçante à ciel ouvert. Autour des gares, des stations de métro, des hôtels de ville ou des bureaux de poste, l’espace public est réorganisé en espace marchand policé, piégeant le citoyen/consommateur dans un paysage publicitaire. Tout comme la télévision, l’espace public doit créer les conditions favorables à la publicité et à la consommation.

C’est pourquoi aujourd’hui, plus que jamais, la réappropriation sauvage des espaces publics, les rassemblements non signalés à la préfecture, les cantines populaires ou les spectacles de rue sont des actes militants de résistance au contrôle urbain et à la marchandisation des espaces publics.

Société nucléaire, société totalitaire !

Ce contrôle social : le nucléaire y participe. Une source unique et centralisée d’énergie, d’une dangerosité extrême nécessite un état militaro-policier. La société qui en découle pousse vers un fichage systématique de nos vies et de nos comportements. C’est la raison pour laquelle nous avons voulu lier ces deux thématiques lors du Festival des résistances et des alternatives de Paris.

Quelle opposition radicale face à la société nucléaire ?

Un exemple de la difficulté de la lutte sur le sujet du nucléaire est celui des réactions suscitées par la mort de Sébastien Briat lors d’une tentative de blocage d’un convoi de déchets radioactifs.
Les nucléocrates ont occulté sciemment la gestion quasi-impossible du risque sanitaire pour se concentrer sur celle du risque social. Le discours officiel d’Areva, et d’EDF suite au dramatique accident qui a provoqué la mort de Sébastien, fut alors le suivant : si le nucléaire tue c’est que les activistes et autres terroristes ne sont pas assez surveillés. Ce mensonge faisant écho aux complaintes citoyennistes des environnementalistes qui dénoncent le manque de moyens (policiers, militaires et autres outils de contrôle) pour assurer la sécurité des convois de déchets nucléaires, tout en évoquant à peine la possibilité d’un arrêt immédiat de tout transport de matières radioactives. Les réactions policées de ces "militants" responsables sont dangereuses et nous enferment dans une gestion du risque qui ne pourra que nous nuire.
Cette co-gestion du risque entraînant même des antinucléaires à participer au volet humanitaire qui suivit la catastrophe de Tchernobyl, légitiment le fait que les autorités locales et internationales aient laissé les populations survivre sur un territoire contaminé.
Que penser des repositionnements constants des Verts sur la question nucléaire selon ses opportunités d’alliance électoraliste. Que penser encore des écologistes qui enferment le débat du nucléaire dans une vision environnementaliste. Ne s’occupant que des conséquences, ils refusent de s’interroger sur les raisons politiques et sociales du nucléaire. La question du nucléaire militaire est-elle aussi peu abordée, pourquoi ces réticences à voir le problème dans son ensemble ?
Dans le cadre de la société capitaliste, les solutions technologiques comme les énergies renouvelables restent illusoires si on ne remet pas en cause notre boulimie énergétique actuelle. De plus ces solutions se placent dans le mythe d’une techno-science toute puissante ce qui est justement l’idéologie adulée des nucléocrates. Doit-on pour autant se figer dans des postures révolutionnaires en dehors de toute réalité et de volontés d’action ?


Souriez vous êtes filmés ! - Collectif contre la société nucléaire - Actes et citées

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