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Grèce : Jamais je ne pourrai voter et légitimer le contenu de l’accord

par Zoe Konstantopoulou

Publie le mardi 14 juillet 2015 par Zoe Konstantopoulou - Open-Publishing
23 commentaires

Discours de Zoé Konstantopoulou, présidente du parlement grec, sur le projet soumis par le gouvernement aux créanciers le 11/07/2015

Mesdames et messieurs, chers collègues,

En de pareils instants, nous devons agir et parler avec sincérité institutionnelle et courage politique.

Nous devons assumer chacune et chacun la responsabilité qui nous revient.

Protéger, comme notre conscience nous y oblige, les causes justes et les droits sacrés, inviolables et non négociables de notre peuple et de notre société.

Sauvegarder l’héritage de ceux qui ont donné leur vie et leur liberté pour que nous vivions aujourd’hui libres.

Préserver l’héritage des nouvelles générations et celles à venir ainsi que la civilisation humaine, de même que ces valeurs inaliénables qui caractérisent et donnent un sens à notre existence individuelle et collective.

La façon dont chacun choisit de décider et d’agir peut varier, mais personne n’a le droit de se moquer, de dégrader, de dénigrer ou d’utiliser à une fin politique les décisions qui sont issues d’un processus et d’une épreuve qui touchent au cœur de notre existence.

Nous toutes et tous sommes et serons jugés au regard de notre attitude et de nos décisions, de nos oui et de nos non, de nos actes et de nos omissions, de notre cohérence, de nos résistances, de notre abnégation et de notre désintéressement.

Depuis cinq mois, le Gouvernement, qui a comme tronc la Gauche et comme noyau les forces anti-mémorandum, livre un combat inégal dans des conditions d’asphyxie et de chantage contre une Europe qui a trahi les objectifs inscrits dans ses statuts, à savoir le bien-être des peuples et des sociétés, une Europe qui utilise la monnaie commune, l’euro, non pas comme moyen d’atteindre le bien-être social, mais comme levier et instrument d’assujettissement et d’humiliation des peuples et des gouvernements rebelles, une Europe qui est en train de se transformer en une prison cauchemardesque pour ses peuples alors qu’elle a été construite pour être leur maison hospitalière commune.

Le peuple grec a confié à ce Gouvernement la grande cause de sa libération des chaînes du mémorandum, de l’étau de la mise sous tutelle et de la mise sous surveillance qui a été imposée à la société sous le prétexte de la dette
Dette
Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque Africaine de Développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds Européen de Développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.

, une dette illégale, illégitime, odieuse et insoutenable, dont la nature, comme l’ont démontré les conclusions préliminaires de la Commission pour la Vérité de la Dette Publique, était déjà connue par les créanciers depuis 2010.

Une dette qui n’a pas surgi comme un phénomène météorologique, mais qui a été créée par les gouvernements précédents avec des contrats entachés de corruption, avec des commissions, des pots-de-vin, des clauses léonines et des taux d’intérêt astronomiques dont ont tiré bénéfice des banques et des compagnies étrangères.

Une dette que la Troïka
Troïka
Troïka : FMI, Commission européenne et Banque centrale européenne qui, ensemble, imposent au travers des prêts des mesures d’austérité aux pays en difficulté.
, en accord avec les précédents gouvernements, a transformé frauduleusement de dette privée en dette publique, sauvant ainsi les banques françaises et allemandes mais aussi les banques privées grecques, condamnant le peuple grec à vivre dans des conditions de crise humanitaire, et en mobilisant et rétribuant pour ce faire les organes de la corruption médiatique chargés de terroriser et tromper les citoyens.

Cette dette, que ni le peuple ni le gouvernement actuel n’ont ni créé et gonflé, est utilisée depuis cinq ans comme instrument d’asservissement du peuple par des forces qui agissent à l’intérieur de l’Europe dans le cadre d’un totalitarisme économique.

Au mépris de la morale et du droit, l’Allemagne n’a pas acquitté jusqu’à aujourd’hui ses dettes à la petite Grèce résistante dont l’histoire reconnaît l’attitude héroïque. Des dettes qui dépassent la dette publique grecque et représentent un montant de 340 milliards d’euros selon les calculs modérés de la Commission de la Cour des Comptes qui a été créée par le gouvernement précédent, quand la prétendue dette publique grecque a été chiffrée à 325 milliards d’euros. L’Allemagne a bénéficié du plus grand effacement de dette après la Seconde Guerre Mondiale afin qu’elle se remette sur pied, avec le concours généreux de la Grèce. Or, c’est cette même Allemagne qui a accordé sa protection à des responsables d’entreprises coupables d’actes de corruption avec les précédents gouvernements et leurs partis politiques, comme Siemens, et elle les a protégés en les soustrayant à la justice grecque.

Pourtant, l’Allemagne se comporte comme si l’Histoire et le peuple grec avaient des dettes envers elle, comme si elle voulait prendre sa revanche historique pour ses atrocités, en appliquant et en imposant une politique qui constitue un crime non seulement envers le peuple grec, mais aussi un crime contre l’humanité, au sens pénal du terme car il s’agit ici d’une agression systématique et de grande envergure a contre une population avec l’objectif bien prémédité de produire sa destruction partielle ou totale.

Et malheureusement, alors qu’ils devraient se montrer à la hauteur de leurs responsabilités et du moment historique, des gouvernements et des institutions se rendent complices de cette agression.

Mesdames et messieurs, chers collègues,

Soumettre le peuple et le gouvernement à des conditions d’asphyxie et à la menace d’une violente faillite, par la création artificielle et préméditée des conditions d’une catastrophe humanitaire, constitue une violation directe de toutes les conventions internationales qui protègent les droits de l’Homme, de la Charte de l’ONU, des Conventions Européennes, mais aussi des Statuts mêmes de la Cour Pénale Internationale.

Le chantage n’est pas une fatalité. Et la création et la mise en place de conditions dont le but est de supprimer le libre arbitre, ne permet à personne de parler de liberté de « choix ».

Les créanciers font du chantage sur le gouvernement. Ils agissent frauduleusement alors qu’ils savaient depuis 2010 que la dette n’était pas soutenable. Ils agissent consciemment, puisqu’ils reconnaissent dans leurs déclarations la nécessité de l’octroi d’une aide humanitaire à la Grèce. Une aide humanitaire pour quelle raison ? Pour une catastrophe naturelle imprévue et inattendue ? Un séisme imprévu, une inondation, un incendie ?

Non. Une aide humanitaire qui est la conséquence de leur choix conscient et calculé de priver le peuple de ses moyens de subsistance, en fermant le robinet des liquidités, en représailles à la décision démocratique du Gouvernement et du Parlement d’organiser un référendum et donner la parole au peuple pour qu’il décide lui-même de son avenir.

Le peuple grec a honoré le Gouvernement qui lui a fait confiance ainsi que le Parlement qui lui a donné le droit de prendre sa vie et son destin entre ses mains. Il a dit un NON courageux et fier,

NON aux chantages,

NON aux ultimatums,

NON aux memoranda de l’assujettissement,

NON au paiement d’une dette qu’il n’a pas créé et dont il n’est pas responsable,

NON à des nouvelles mesures de misère et de soumission,

Ce NON, les créanciers persistent obstinément à vouloir le transformer en OUI, avec la complicité perfide de ceux qui sont responsables de ces memoranda et qui en ont tiré profit, ceux qui ont créé la dette.

Ce NON du peuple nous dépasse toutes et tous et nous oblige à défendre son droit à lutter pour sa vie, lutter pour ne pas vivre une vie à moitié ou une vie servile, pour être fier de tout ce qu’il va laisser à ses successeurs et à l’humanité.

Le Gouvernement est aujourd’hui objet d’un chantage afin de lui faire accepter tout ce qu’il ne veut pas, qui n’émane pas de lui et qu’il combat. Le Premier Ministre a parlé avec sincérité, courage, franchise et désintéressement. Il est le plus jeune Premier Ministre et il est aussi celui qui a lutté comme aucun de ses prédécesseurs pour les droits démocratiques et sociaux du peuple et des nouvelles générations, qui a représenté et représente notre génération et lui donne espoir. Je l’honore et je continuerai toujours de l’honorer pour son attitude et ses choix. Et en même temps, je considère de ma responsabilité institutionnelle, en tant que Présidente du Parlement, de ne pas fermer les yeux et feindre ne pas comprendre le chantage. Jamais je ne pourrai voter et légitimer le contenu de l’accord et je crois que la même chose vaut et vaudra pour le Premier Ministre, qui est aujourd’hui l’objet d’un chantage utilisant l’arme de la survie de ce peuple. Je crois que la même chose vaut pour le Gouvernement et les groupes parlementaires qui le soutiennent.

Ma responsabilité envers l’histoire dans cette institution, je l’assume en répondant « présente » au débat et au vote d’aujourd’hui. Je considère ainsi que je suis plus utile au peuple, au Gouvernement et au Premier Ministre, aux générations futures et aux sociétés européennes, en exposant au grand jour les véritables conditions dans lesquelles le parlement est appelé à prendre des décisions et en refusant le chantage, au nom de l’alinéa 4 de l’article 120 de la Constitution.

Le peuple grec est le deuxième à subir une telle agression à l’intérieur de la zone euro. Il a été précédé par Chypre en mars 2013.

La tentative d’imposer des mesures que le peuple a rejetées par référendum, en utilisant le chantage de la fermeture des banques et la menace de la faillite, constitue une violation brutale de la Constitution et qui prive le Parlement des pouvoirs que lui attribue cette même Constitution.

Chacun et chacune a le droit et a le devoir de résister. Aucune résistance dans l’histoire n’a été facile. Cependant, nous avons demandé le vote et la confiance du peuple pour affronter les difficultés et c’est face à ces difficultés que nous devons maintenant réussir. Et sans avoir peur.

Traduction : Yorgos Mitralias relue par Patrick Saurin

http://cadtm.org/Jamais-je-ne-pourrai-voter-et

Messages

  • chassaigne et Laurent devraient prendre de la graine et du courage en lisant cette nana et Varoufakis .
    Hollande est un crétin comme d’hab, c’est Obama qui lui a dit de trouver un accord car Merkel-Obama , même combat..en ligne de mire le traité transatlantique et la guerre avec la Russie .
    Ces prises de position ineptes aideront le FN de façon massive car le peuple hait cette Europe .

  • Une partie de l’interview (parue sur le site Médiapart, le blog de Monica M.) de Yanis Varoufakis (traduit par mes soins) accordée à la revue Newstatesman avant que Tsakalotos et Tsipras ne partent à Bruxelles négocier avec les créanciers de la Grèce.
    (…)
    Question : HL : Quel est le plus gros problème avec le fonctionnement de l’Europgroupe ?

    Réponse : YV : « … Il y a eu un moment où le président de l’Eurogroupe a décidé de s’opposer à nous et de nous faire taire et il a dit que la Grèce se dirigeait vers la sortie de l’eurozone. Il existe une convention selon laquelle les communiqués doivent être unanimes, et le Président ne peut pas juste convoquer une réunion de l’Eurozone et exclure un Etat membre. Et il a dit “Oh je suis certain de pouvoir le faire”. J’ai donc demandé un avis juridique. Cela a créé des remous. Après 9-10 mn la réunion s’est arrêtée, les participants se sont parlé, ont téléphoné, puis un éventuel expert s’est adressé à moi pour me dire “L’Eurogroupe n’existe pas légalement, il n’y a aucun traité qui régit ce groupe”. … »

    « …Ainsi, nous avons un groupe inexistant qui a l’immense pouvoir de déterminer la vie des Européens. On ne peut rien lui répondre, vu qu’il n’existe pas légalement ; aucune note n’est prise ; et c’est confidentiel. Ainsi, les citoyens ne savent jamais ce qui s’y dit. Ce sont des décisions de vie et de mort, et aucun membre ne doit répondre à qui que ce soit. … »

    Question : HL : Est-ce que ce groupe est contrôlé par des attitudes allemandes ?

    Réponse : YV : Oh vraiment complètement. Pas par les attitudes, par le ministre des finances de l’Allemagne. C’est comme un orchestre bien accordé dont il est le chef. Tout se passe dans la tonalité. Il y a quelques moments où l’orchestre est désaccordé, mais il intervient pour tout réaccorder.

    Qui en dit long sur l’U.E. et le club eurogroupe !!! sergio

    PS : « Ce n’est qu’un début, continuons le combat ! »

  • Cet accord est une humiliation totale pour le peuple grec et qui maintient le pays dans une situation d’asservissement total .

    Quoi qu’on dise en mettant la corde au coup du peuple , Tsipras a fait son sale travail .Des changements politiques sont inévitables . Maintenant Il est temps que Tsipras soit remplacé par un autre type encore plus convenable au capital !

    • Ce texte est une bonne baffe dans la tronche de tous les TSIPRASMANIAQUES qui viennent nous expliquer sur BC que TSIPRAS fait ce qu’il peut , qu il n a pas le choix et bien à SYRIZA et au PAME il y a en d ’autres qui pensent que l on peut faire autrement qu’il faut RESISTER , S ORGANISER , s APPUYER SUR LE PEUPLE et surtout ne pas le TRAHIR ...

      C EST AVEC CEUX LA QU IL FAUT ETRE SOLIDAIRE

      RICHARD PALAO

    • il n a pas le choix

      Il n’a pas le choix parce qu’il est "enfermé" dans sa stratégie réformiste, qui est une impasse, là-bas comme ici.

      On ne peut pas accuser Tsipras de traitrise juste parce qu’il agit en réformiste et pas en révolutionnaire, pas en communiste... puisque ce n’en est pas un et qu’il ne prétend pas l’être.

      On peut lui reprocher de s’être trompé, d’avoir cru et fait croire aux Grecs qu’ils pourraient s’en tirer correctement sans autre épreuve de force qu’un référendum et quelques postures.

      A la limite il nous est utile car il a fait la démonstration que la légitimité démocratique ne fait pas le poids face à un capital en position de force. La démonstration que seules les masses mobilisées peuvent permettre des avancées.

      Pour bien évaluer la réalité et le rapport de force, il faut aussi intégrer qu’il y avait aux élections, à côté de Syriza, deux propositions révolutionnaires, Antarsya et le KKE, qui n’ont pas convaincu beaucoup de monde.
      Peut-être que cette démonstration d’impuissance d’un "réformisme radical" va modifier la donne...? On peut l’espérer.

    • "on ne peut accuser TSIPRAS de traitrise " ben si justement quand on fait des promesses qui n étaient déjà pas révolutionnaires et que l on ne les tient pas c est de la traitrise quand on propose un référendum, que l on dit que l on tiendra compte du résultat quelqu’ il soit , que le NON l’ emporte à plus de 62% et qu après on négocie comme si le OUI l avait emporté , si ce n est pas de la traitrise qu esT ce que c est ?

      OUI TSIPRAS est un social démocrate et il ne s’agit donc pas de lui demander de se comporter comme un communiste , le peuple grec ne souhaite pas sortir de l euro , tout ce qui lUi était demandé était au minimum de respecter son programme et il ne l a pas fait , il s est couché devant le fric , comme un autre social démocrate l a fait en FRANCE : HOLLANDE dont l ennemi avant les élections était la finance et qui depuis a abdiqué devant le mur de l argent alors qu on ne lui demandait pas non plus de devenir communiste mais de tenir ses promesses ...

      en mentant TSIPRAS et la partie de SYRIZA qui le soutient encore portent une lourde responsabilité , celle de désespérer le peuple et de le jeter dans les bras du fascisme ...

      SOCIALISME OU BARBARIE , c est hélas le dernier choix devant lequel les trahisons de la " gauche" nous placent

      RICHARD PALAO

    • un bémol, si tu m’ y autorises, Richard

      Dire que TSIPRAS ou Hollande trahissent, c’eest quand même , qu’on le veuille ou non, prétendre qu’ils pouvaient tenir des engagements de progrès humain..sans entamer un processus révolutionnaire de rupture , sans mobilisation populaire de Classe..

      Ils serainet des traitres s’ils avaient IGNORE ce qu’est la CRISE SYSTEMIQUE du CAPITALISME qui non seulement "interdit" toute avancée humaine, sociale, démocratique mais IMPOSE au CAPITAL de faire en sorte que "reforme" soit synonyme de RECUL , de destructions d’acquis etc.
      Ils le savent aussi bien et mieux que NOUS

      NON, ils seraient des traitres à leurs donneurs d’ordre" -LES CAPITALISTES- si ils avaient refusé de jouer la partition qui est celle des forces dites "de gouvernement" quelles que soient leurs appellations anciennes sans aucune valeur, aujourd’hui : DROITE, GAUCHE etc

      Il n’ ya pas TROIS SOLUTIONS si tu es appelé à gouverner..

      Soit tu t’inscris dans lecycle d’affrontement de CLASSE, d’un carctère inédit : tu es REVOLUTIONNAIRE

      Soit tu assures la relève de ceux qui sont punis par lesuffrage universel, devenue caricature de démocartaie, et tu es un contre-révolutionnaire.

      Après, selon les situations, tu peux être contre révolutionnaire à la MERKEL, à la RAJOY, à la TSIPRAS, à la HOLLANDE...

      Par contre, trahir son idéal et son camp c’est qaund tu t’appelles LAURENT et que tu fais sembalant dev t’opposer aux lois Macrons ..en trouvant que le carcan de l’accord grec (du Macron puissance 12) c’est une victoire du peuple grec

      Là, je pense qu’au regard de ce qu’a représenté un Parti COMMUNISTE, t’es un salopard, un traitre..Tu vends ta misérable peau pour quelques cuillerées de lentilles roses, aux régionales..

      Pour moi,cela c’est être une sous-merde

      Enfin c’est du moins ainsi que je classifie les"nuisibles"..

      Cordaielemnt

      Alain

    • PAS DE DIVERGENCES ENTRE NOUS ,lorsque je dis que TSIPRAS ET HOLLANDE trahissent c est parce ils se trahissent eux mêmes ; ils ne respectent même pas leur programme social démocrate qui s inscrivait déjà dans la logique capitaliste , TSIPRAS va appliquer des directives européennes pires que celles qui étaient imposées aux gouvernements précédents de droite ou socialiste et HOLLANDE avec par exemple avec la Loi MACRON fait ce que la droite rêvait mis n avait pas osé faire ....

      amicalement

      RICHARD PALAO

    • Bonsoir,

      Tsipras fait bien pire que trahir ses promesses, que tromper son électorat, il désespère un peu plus les gens, il tue l’espoir, il fait place nette pour le fascisme. Quant à Laurent..., je ne suis pas au PCF mais c’est minable ces politiques qui ne vivent que pour les élections étreignant jusqu’à l’agonie ceux qui les ont laminés depuis trente ans.

      Il n’y a plus rien à attendre des élections (à part la peste)

    • eH bien nous verrons comment va s’organiser le peuple avec le groupe de gauche de syriza , le Pame et peut etre le KKE ?

  • tres beau, tres vrai, c’est bien malheureux que l’on n’ai nous ici que des hommes politiques aussi grand q’une fourmi et empli d’une dignité digne d’un maquereau de bangkok. vive le peuple grec !

  • Le "gogol" de l"élysée veut un parlement de la zone euro .

    https://fr.finance.yahoo.com/actualites/françois-hollande-veut-un-parlement-la-zone-euro-131712877--business.html

    François Hollande veut un parlement de la zone euro

    PARIS (Reuters) - François Hollande a évoqué mardi l’idée de créer à terme un parlement de la zone euro afin de renforcer l’intégration de la zone monétaire et tirer les conséquences de la crise de la dette grecque après l’accord intervenu lundi à Bruxelles.

    "A terme, je souhaite qu’il y ait aussi un parlement de la zone euro", a déclaré le président lors de sa traditionnelle interview télévisée du 14-Juillet.

    Il a longuement défendu l’accord conclu au terme de négociations tendues entre Européens et l’ampleur des concessions acceptées par Athènes pour réformer son économie en échange d’un troisième plan de sauvetage face aux protestations, notamment sur les réseaux sociaux.

    "Regardez ce qu’il s’est passé en Grèce, c’est toujours les gouvernements et c’est bien légitime mais (...) il faut aussi qu’il y ait une présence plus forte des parlementaires et de ceux qui représentent les nations", a estime le président.

    François Hollande a aussi évoqué son agacement sur les inquiétudes engendrées sur la scène internationale par les soubresauts politiques des négociations pour éviter la sortie d’Athènes de la zone euro.

    "Franchement, j’ai beaucoup d’estime pour le président (américain Barack) Obama mais quand il me téléphone pour me dire comment va la zone euro, je préférerais lui dire comment va la zone dollar !", a-t-il dit, estimant qu’il était temps de prendre des mesures institutionnelles pour renforcer l’intégration de la zone monétaire.

    "Il faut avancer et donc je proposerai que nous puissions aller plus loin, bien sûr en cohérence avec l’Allemagne sur le gouvernement économique", a annoncé le président qui a repris les souhaits traditionnels de la France pour établir un budget de la zone euro et une convergence fiscale.

    Les présidents des grandes institutions européennes ont déjà rendu un rapport en juin dans lequel ils préconisent un renforcement conséquent de l’intégration des pays de la monnaie unique via un changement des traités de l’Union dans la prochaine décennie.

    Un objectif à long terme évoqué dans ce document est la création d’un Trésor pour la zone euro.

  • Cela ne peut surprendre que ceux qui renaient Tsipras pour un nouveau Che !
    Certes la Troïka a fait un coup de force, mais il fallait être naïf pour ne pas s’y attendre. Les impérialistes sont méchants, c’est justemet pour ça qu’il faut lutter et résister. Deux voies étaient possibles : s’appuyer sur le NON massif pour rejeter les exigences de la troïka, donc l’épreuve de force, ou le compromis honteux.
    La première voie c’est celle des révolutionnaires cubains, celle aussi à sa manière de Hugo Chavez... certes ils avaient aussi le choix de capituler, mais ils ne l’ont pas fait.

  • Nigel Farage exécute la dictature financière européenne et le terrorisme financier néolibéral en quatre minute… voir la vidéo sur ce site : http://www.zerohedge.com/news/2015-07-09/nigel-farage-destroys-eu-group-think-just-4-minutesthere-new-berlin-wall-and-its-cal, c’est du saignant ! sergio

  • 86.***.56.*** écrit : « … C’est le pendant de Marine Le Pen en grande bretagne … »

    sergio : certes, 86.***.56.*** Tiens donc !, le F haine… serait-ce possible ?!

    Justement à ce sujet, 86.***.56.***, si le F Haine s’approprie carrément de nos chers thèmes (de gauche), en les vidant de leur substance idéologique !… (notamment les plus emblématiques, tel que : « la lutte des classes », « la laïcité », etc.), Devrai-je pour cela me laisser spolier par les stratèges de la "nouvelles droites" lepéniste ?

    Depuis quand des mariolles et rhétoriciens de seconde zone (re)prendraient à leur compte nos propres convictions, sans que nous réagissions ?

    Remember : Depuis la fameuse stratégie développée par « Le club de l’Horloge » (il y a très, très, très longtemps…) articulée autour d’une rhétorique nauséeuse consistant à retourner les arguments de l’adversaire contre lui-même..., et depuis, grâce au "fin stratège" Philippot, le F haine rationalise cette stratégie, au point de s’attribuer le monopole de la pensée de gauche ! ( l’ex-président Sarkozy a fait de même d’ailleurs), détourner notre argumentaire au profit d’une stratégie politicarde !…

    Voilà le fin mot de l’affaire, et il y a très longtemps que tous les coups sont permis (hé oui !) il serait temps de reprendre le terrain perdu par nos troupes ! Il n’y a qu’à (re)lire les déclarations de Warren Buffet sur le sujet, elles sont éloquentes ! Nous sommes en guerre… 86.***.56.***, et c’est sans état d’âme que je reprend possession de notre argumentaire contre nos ennemis de classe (c’est d’ailleurs la stratégie de Varoufakis et de Tsipras, non ?)sergio

  • Et pour finir, si réellement tu es de notre combat, camarade 86.***.56.***, comment ne pas démasquer le F haine, cette bête immonde, qui au dernières élections européennes de 2014 à fait 24 sièges (la délégation française la plus forte) alors que le F haine prônait la sortie de l’UE et de la zone euro !… va comprendre camarade 86.***.56.*** sergio

    • Merci Sergio. Le F haine n’a des victoires électorales que de type ’a vaincre sans péril, on triomphe sans gloire’ vu le dégout des citoyens pour leur classe politique professionnalisée, corrompue, incapable, vieillissante et oligarchique (dans le sens représentation socio-professionnelle). Chez les Bloch, on en est quand même à la troisième génération (Olivier) de parlementaire.
      Mais le pire, c’est que ces gens du F Haine, ils sont dangereux pour l’humanité. La fin des propositions avancées en début de semaine sur RMC par l’énarque de cette entité frisaient l’eugénisme concernant la remise en cause du droit du sol. Ces gens sont dangereux pour l’humanité. Ils puent. Et personne ne s’étonne que grâce à la stratégie du coucou, ils prennent les commandes du navire, profitants de la ’scléroisation’ des parasites, de tout bord, qui sont à la passerelle. C’est sur les volets environnemantal et économique que, diaboliquement, ils récupèrent les programmes et thèses des humanistes afin de mieux leurrer le "peuple" comme ils disent. Leurrer, car ils n’ont aucune autre conviction que celles de promesses électoralistes et ne les mettront jamais en application, ne sachant pas comment les faire vivre. Mais tout ceci n’offusque plus personne, tout le monde étant shooté ’à la mauvaise foi’. Si l’on continue de glisser dans cette pente, il y aura des lendemains qui déchantent, et plus douloureusement que les gignols usurpateurs actuels, c’est certain.