Les vieux démons se déchaînent en Afghanistan

Une Afghane et ses deux filles ont été tuées, battues à mort, parce qu’elles travaillaient pour une ONG étrangère. Elles s’occupaient des projets de microcrédit pour le Comité pour le développement rural, une ONG du Bangladesh. Ces financements sont le plus souvent à usage des femmes les plus démunies, leur permettant de s’assurer un minimum d’autonomie.

Les victimes ont été retrouvées avec une lettre attribuée à une branche du groupe islamique fondamentaliste Hezb e-Islami de l’ancien chef de guerre et - premier ministre afghan Gulbuddin Hekmatyar. Les assassins expliquaient en toute simplicité que « ces femmes travaillant avec des ONG étaient considérées comme des prostituées ». Quatre suspects ont été - arrêtés et l’enquête est en cours, affirme la police. Mais quelle en sera l’issue ? Bafouant leurs droits fondamentaux, les violences faites aux femmes restent monnaie courante en Afghanistan.

La semaine - dernière, on - apprenait - mais pour combien d’autres crimes restés inconnus ? - qu’une jeune Afghane avait été tuée par son père - ou peut-être lapidée par la communauté de son village - pour adultère. Les États qui participent à la force de coalition sur le terrain, comme les - États-Unis ou la France, ne s’en sont guère émus. Plus - occupés à miser sur une « réconciliation nationale » au nom de laquelle un ancien ministre du régime taliban a fait sa réapparition à la télévision - afghane, pour - souhaiter que « tous les Afghans soient représentés au gouvernement ».

L’obscurantisme a encore de beaux jours devant lui !