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Les élus prout-prout du XVIIème découvrent le Gigot-Poumon Bitume

par arthur

Publie le mardi 28 juillet 2015 par arthur - Open-Publishing

Dans un article du parisien, nous avons découvert que la maire UMP-LR du 17ème arrondissement, Brigitte Kuster, s’était adonnée à la dégustation du Gigot-bitume offert par les services de la voirie parisienne.

Qu’est-ce que le Gigot Bitume ?

Le gigot-bitume est une pièce de gigot enveloppé dans de l’aluminium, du papier kraft cuite à l’étouffée dans un bain de bitume à 200°. En ressort une viande parfaitement cuite dans ses arômes.
Issue de la tradition des étancheurs du BTP, cette pratique n’est plus répandue dans les sociétés privées. Elle servait de fête de cohésion du groupe de travail à la fin des chantiers quand le patron était pleinement tributaire des gestes de métier de ses ouvriers et voulait s’assurer de leur présence sur le prochain chantier. Il pouvait se prendre un boycott du lundi des sublimes.
Avec la perte de ces gestes professionnels due à l’organisation du travail tayloriste des chantiers et aux nouveaux matériaux simplifiant les taches de construction, plus besoin pour le patron de brosser le poil de ses ouvriers pour leur savoir-faire, le travail pouvant désormais être fait sans qualification vu le peu de qualité de ce qui est construit. La fin de chantier signifie simplement qu’il faut courir au suivant. Et ceux qui n’y arrivent pas à temps seront remplacés dans la minute.
Ne restent désormais à pratiquer le gigot-bitume que quelques patrons nostalgiques, des services routiers y trouvant les derniers vestiges de leur identité professionnelle malmenée, des traiteurs qui se sont dits qu’ils tenait là un bon filon et... des aristocrates voulant faire peuple et convivial dans leur raout faussement populaire [1] à destination du personnel.

La mode du raout pour les gueux du personnel

Ce n’est en effet pas un hasard si ces "moments conviviaux" issus de la tradition se développent. La fête d’inspiration patronale au stéréotype populo a en effet le vent en poupe depuis les condamnations de PDG à France Telecom. Plus le patron malmène son personnel, plus il a besoin de montrer qu’il les "aimait" avec toutes ses fêtes organisées pour ses gueux. Au cas où il serait un jour devant la justice pour ses agissements.

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