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l’ENNUI..du 4 AOÛT !

par Alain CHANCOGNE, "humoriste à deux balles"

Publie le mardi 4 août 2015 par Alain CHANCOGNE, "humoriste à deux balles" - Open-Publishing
3 commentaires

Ô quelle nuit !

Hier au soir en me couchant tardivement je relisais ce que fut ce grand moment de FIN des PRIVILEGES
"

Le 3 août 1789, le duc d’Aiguillon lance au Club breton l’idée d’une abolition des droits seigneuriaux.

Le lendemain, en fin de soirée, le vicomte de Noailles propose à l’Assemblée nationale de supprimer les privilèges pour ramener le calme dans les provinces.
Le duc d’Aiguillon propose l’égalité de tous devant l’impôt et le rachat des droits féodaux.

Tour à tour, dans une ambiance indescriptible, Le Guen de Kérangal, le vicomte de Beauharnais, Lubersac, l’évêque de La Fare vont surenchérir en supprimant les banalités, les pensions sans titre, les juridictions seigneuriales, le droit de chasse, les privilèges ecclésiastiques."

Dans mon sommeil agité, je fus soudain au coeur d’une"nuit" du 4 Aôut 2015..

.
L’orage grondait

Hollande avait convoqué à VERSAILLES (lieu de toutes les décisions révolutionnaires comme l’abolition DU NON français de 2005), ces privilégiés qui paralysent toute " croissance" , qui refusent de voir baisser la courbe du chômage, qui tentent d’empêcher MM GATTAZ et Macron de dépoussierer la France de droits exorbitants accordés aux travailleurs !!

Qu’on ne peut pas licencier tranquillement, ce qui bien sûr, empêche l’embauche..!!

..
C’est Pierrot Racaille, un jeune fainénant de BONDY , chômeur depuis 3 ans- vu que sonBac plus 5 et Master en électromécanique lui ont servi de prétexte pour ne pas accepter un emploi de vigile avec chien policier à Auchan qui fut le premier à intervenir

Il monta à la tribune déchirer son RSA, en déclarant

" L’assisté est un parasite qui risque conduire Madame Merkel et M.JUNKER à nous punir fort justement pour notre laxisme".

Marcel Viray lui succéda , en larmes :

" Il était temps de mettre fin au privilège du licencié qui criminalise les actionnaires en trainant les Patrons bienfaiteurs devant ces guillotines du millénaire, les PRUD’HOMES, aux mains des soviets

"
L’émotion fut à a son comble quand , hissé à la tribune par un ouvrier victime de son inconscience d’ avoir fumé 5 cigarettes par jours, alors qu’il était en contact avec l’amiaante, on vit un homme manifestement au bord d’un AVC émotionnel s’écrier :

" J’ai travaillé 43 ans et profité de tout ce que système m’offrrit comme privilège, notamment de me soigner alors qu’en survivant, j’empêche la Securité Sociale de retrouver son équilibre"

Et de déchirer sa dernière ordonnance sous une ovation.!

.
C’est alors que ne pouvant retenir ses sanglots, François Hollande, tirant par sa menotte M.GATTAZ , Manuel VALLS, M.Macron et quelques syndicalistes "modernes et rassemblées" munis du badge CES,.s’empara du micro

Sa voix étranglée par l’émotion citoyenne, républicaine, laïque figea l’assistance dans une communion de patriotisme rarement vécu depuis le lendemain de la mort de JAURES..

"Peuple de France réconcilié

Hier encore chacun de tes enfants chéris me suivit dans Paris en proclamant"Je suis CHARLIE"

Alors que le jour se lève, après cette séance historique, je te dis que des l’aube, O peuple de Coblentz, de Vichy, tu peux fouler le pavé du Paris de M.M GUIZOT, THIERS, LAVAL, , avec des tee shirt "je suis GREC"...

Vive l’ESPRIT du 4 âout, !

Vive la FRANCE de la compétitivité et du courage"

Hélas, mon réveil tardif me fait constater qu’il y aurait encore quelques mauvais citoyens accrochés à leurs privilèges.

J’en suis attristé

Portfolio

Messages

  • Merci AC. de ce rappel historique, mais héla ! Le problème fut je crois que les Constitutions successives se gardèrent bien de reprendre à leur compte cette mémorable journée . Tant et si bien que le capitalisme eut tout le loisir et sans difficultés à reconstituer à sa manière les privilèges abolis et en y fouillant ce qui l’arrangerait le mieux ! Nous en sommes toujours là, jusqu’à une nouvelle très hypothétique nouvelle "NUIT DU 4 AOÜT" En notre pays bien sûr, cela ne veut pas dire qu’elle ne s’est jamais passée ailleurs ! Il faut le dire parce que nous sommes Internationalistes ! Inévitablement le capitalisme engendrera encore par sa cruauté d’autres "talon d’Achille" dans ses pieds ! Pour un Révolutionnaire bon moral faut garder, l’avenir sourit toujours aux audacieux ! Le sont "les Révolutionnaires"

    • C’était surtout histoire de déconner.., Jo, tu l’auras noté

      Mais quand on aime revisiter l’Histoire -grâce à Mazauric quand j’étais au PC, j’ai un temps eu des contacts avec "les AMIS de ROBESPIERRE "
      http://www.amis-robespierre.org/Mazauric-Claude-L-homme.html ,

      .......... on mesure combien cette période est riche dec ontradictions(dues au fait que cette REVOLUTION fut bourgeoise)

      Par exemple, y compris chez lescommmunistes, trop peu connu est lapport de Babeuf

      on lira ce doc pdf

      http://www.lecture.org/revues_livres/actes_lectures/AL/AL108/AL108_p027.pdf

      Enfin, quand on a deux mn pour relire cette DECLARATION des DROITS de l’HOMME dans sa version "robespierriste" et qu’on s’arrête un instant sur nos institutions , au service de notre bourgeoisie actuelle, il ya de quoi gamberger..

      Puisque c’est l’été et que, courts ou longs, mes commentaires indisposeront toujours ceux qui pourraient zapper au lieu de se "faire du mal", l autant mettre in extenso ladite Déclaration adoptée le 24 juin 1793

      « Le peuple français, convaincu que l’oubli et le mépris des droits naturels de l’homme, sont les seules causes des malheurs du monde, a résolu d’exposer dans une déclaration solennelle, ces droits sacrés et inaliénables, afin que tous les citoyens pouvant comparer sans cesse les actes du gouvernement avec le but de toute institution sociale, ne se laissent jamais opprimer, avilir par la tyrannie ; afin que le peuple ait toujours devant les yeux les bases de sa liberté et de son bonheur ; le magistrat la règle de ses devoirs ; le législateur l’objet de sa mission.
      En conséquence, il proclame, en présence de l’Etre suprême, la déclaration suivante des droits de l’homme et du citoyen
      .

      Article 1 : Le but de la société est le bonheur commun ; le gouvernement est institué pour garantir à l’homme la puissance de ses droits naturels et imprescriptibles.

      Article 2 : Ces droits sont l’égalité, la liberté, la sûreté, la propriété.

      Article 3 : Tous les hommes sont égaux par la nature et devant la loi.

      Article 4 : La loi est l’expression libre et solennelle de la volonté générale ; elle est la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse ; elle ne peut ordonner que ce qui est juste et utile à la société ; elle ne peut défendre que ce qui lui est nuisible.

      Article 5 : Tous les citoyens sont également admissibles aux emplois publics. Les peuples libres ne connaissent d’autres motifs de préférence, dans leurs élections, que les vertus et les talents.

      Article 6 : La liberté est le pouvoir qui appartient à l’homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d’autrui : elle a pour principe la nature ; pour règle la justice ; pour sauvegarde la loi ; sa limite morale est dans cette maxime : « Ne fais pas à un autre ce que tu ne veux pas qu’il te soit fait ».

      Article 7 : Le droit de manifester sa pensée et ses opinions, soit par la vole de la presse, soit de toute autre manière, le droit de s’assembler paisiblement, le libre exercice des cultes, ne peuvent être interdits. La nécessité d’énoncer ces droits suppose ou la présence ou le souvenir récent du despotisme.

      Article 8 : La sûreté consiste dans la protection accordée par la société à chacun de ses membres pour la conservation de sa personne, de ses droits et de ses propriétés.

      Article 9 : La loi doit protéger la liberté publique et individuelle contre l’oppression de ceux qui gouvernent.

      Article 10 : Nul ne doit être accusé, arrêté ni détenu, que dans les cas déterminés par la loi et selon les formes qu’elle a prescrites. Tout citoyen, appelé ou saisi par l’autorité de la loi, doit obéir à l’instant ; il se rend coupable par la résistance.

      Article 11 : Tout acte exercé contre un homme hors des cas et sans les formes que la loi détermine, est arbitraire et tyrannique ; celui contre lequel on voudrait l’exécuter par la violence a le droit de le repousser par la force.

      Article 12 : Ceux qui solliciteraient, expédieraient, signeraient, exécuteraient ou feraient exécuter des actes arbitraires, seraient coupables, et doivent être punis.

      Article 13 : Tout homme étant présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable, s’il est jugé indispensable de l’arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s’assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi.

      Article 14 : Nul ne doit être jugé et puni qu’après avoir été entendu ou légalement appelé, et qu’en vertu d’une loi promulguée antérieurement au délit. La loi qui punirait les délits commis avant qu’elle existât serait une tyrannie ; l’effet rétroactif donné à la loi serait un crime.

      Article 15 : La loi ne doit décerner que des peines strictement et évidemment nécessaires : les peines doivent être proportionnées au délit et utiles à la société.

      Article 16 : Le droit de propriété est celui qui appartient à tout citoyen de jouir et de disposer à son gré de ses biens, de ses revenus, du fruit de son travail et de son industrie.

      Article 17 : Nul genre de travail, de culture, de commerce, ne peut être interdit à l’industrie des citoyens.

      Article 18 : Tout homme peut engager ses services, son temps ; mais il ne peut se vendre, ni être vendu ; sa personne n’est pas une propriété aliénable. La loi ne reconnaît point de domesticité ; il ne peut exister qu’un engagement de soins et de reconnaissance, entre l’homme qui travaille et celui qui l’emploie.

      Article 19 : Nul ne peut être privé de la moindre portion de sa propriété sans son consentement, si ce n’est lorsque la nécessité publique légalement constatée l’exige, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité.

      Article 20 : Nulle contribution ne peut être établie que pour l’utilité générale. Tous les citoyens ont le droit de concourir à l’établissement des contributions, d’en surveiller l’emploi, et de s’en faire rendre compte.

      Article 21 : Les secours publics sont une dette sacrée. La société doit la subsistance aux citoyens malheureux, soit en leur procurant du travail, soit en assurant les moyens d’exister à ceux qui sont hors d’état de travailler.

      Article 22 : L’instruction est le besoin de tous. La société doit favoriser de tout son pouvoir les progrès de la raison publique, et mettre l’instruction à la portée de tous les citoyens.

      Article 23 : La garantie sociale consiste dans l’action de tous, pour assurer à chacun la jouissance et la conservation de ses droits ; cette garantie repose sur la souveraineté nationale.

      Article 24 : Elle ne peut exister, si les limites des fonctions publiques ne sont pas clairement déterminées par la loi, et si la responsabilité de tous les fonctionnaires n’est pas assurée.

      Article 25 : La souveraineté réside dans le peuple ; elle est une et indivisible, imprescriptible et inaliénable.

      Article 26 : Aucune portion du peuple ne peut exercer la puissance du peuple entier ; mais chaque section de la souveraine assemblée doit jouir du droit d’exprimer sa volonté avec une entière liberté.

      Article 27 : Que tout individu qui usurperait la souveraineté soit à l’instant mis à mort par les hommes libres.

      Article 28 : Un peuple a toujours le droit de revoir, de réformer et de changer sa Constitution. Une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures.

      Article 29 : Chaque citoyen a un droit égal de concourir à la formation de la loi et à la nomination de ses mandataires ou de ses agents.

      Article 30 : Les fonctions publiques sont essentiellement temporaires ; elles ne peuvent être considérées comme des distinctions ni comme des récompenses, mais comme des devoirs.

      Article 31 : Les délits des mandataires du peuple et de ses agents ne doivent jamais être impunis. Nul n’a le droit de se prétendre plus inviolable que les autres citoyens.

      Article 32 : Le droit de présenter des pétitions aux dépositaires de l’autorité publique ne peut, en aucun cas, être interdit, suspendu ni limité.

      Article 33 : La résistance à l’oppression est la conséquence des autres Droits de l’homme.

      Article 34 : Il y a oppression contre le corps social lorsqu’un seul de ses membres est opprimé. Il y a oppression contre chaque membre lorsque le corps social est opprimé.

      Article 35 : Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »

      Pas étonnnant que l’écrivaillon revisionniste chouan Daniel Guillon (1)

      qui évoque l’offensive contre les hordes royalistes bretonnes en écrivant

      En janvier 1794, le jour du premier anniversaire de la décapitation de LOUIS XVI, la république lance sur la "vendée militaire" ses colonnes infernales. L’objectif est simple : anéantir la population, détruire les maisons, prendre les récoltes et bruler ce qui ne peut être emporté.

      .....apprenne à ses lecteurs que

      En 1795, le directoire reprend la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793 pour se rapprocher des textes originaux de 1789
      , en réaction contre la terreur et la dictature et donc contre le texte de 1793.

      En ces temps ou les GUIZOT habillés en rose "macronisent" la France, en larbins des nouveaux"saigneurs" à la Gattaz,.. rappeler que nous sommes toujours face à des"contre-révolutionnaires" n’est pas inutile..

      Cordialement

      Note

      (1)

      Sur ce Guillon , en se pinçant le nez voir sa bio et son "oeuvre"

      http://www.leseditionsdunet.com/histoire-et-actualites/2987-rien-ne-se-perd-daniel-guillon-9782312031965.html

    • Merci pour l’humour grinçant de ce 4 août à l’envers, ce qu’il faut pour remettre les idées en place quand on a du mal à tirer des plans sur un avenir radieux. Au premier degré, il aurait fallu vouer tous les salauds à l’échafaud, ç’aurait pas pu être si drôle.

      Parmi les très bons articles de la DDH « robespierriste », j’aime spécialement

      Une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures.

      Entre la mise en esclavage, par exemple du peuple grec, pour des raisons financières
      et la course à l’anéantissement de la planète tant sur le mode guerrier que via catastrophe environnementale,
      cette ligne a de l’ampleur !