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Pierre Laurent sur la crise grecque

par gb26100

Publie le mardi 25 août 2015 par gb26100 - Open-Publishing
8 commentaires

Pierre Laurent sur la crise grecque.

Courrier adressé au journal Libération et publié par ce dernier semaine du 17 au 24 août 2015.

En annonçant à la une de Libération du 11 août un grand dossier sur « les leçons de la crise grecque », le journal Libération a fait une promesse à ses lecteurs qu’il n’a absolument pas tenue. Le dossier et l’analyse introductive que signe Laurent Joffrin ne tirent aucune leçon de l’expérience grecque de ces huit derniers mois. En tout cas aucune de celles que devrait logiquement tirer quiconque se réclame de la gauche. Une fois de plus, il fait totalement fi de la position réelle et maintes fois exprimée d’Aléxis Tsípras. Cherchant en fait à justifier la politique d’austérité menée en France par François Hollande, on présente sa décision de signer l’accord qui lui a été imposé comme un reniement à ses promesses « démagogiques », la reconnaissance par lui-même que rester dans l’euro vaut bien « une certaine dose d’austérité » et qu’il aurait mieux valu l’admettre tout de suite plutôt que de « jouer au poker avec l’avenir de la Grèce ». Ainsi, selon Libération, Aléxis Tsípras pourrait maintenant être soutenu parce qu’il s’est converti au réalisme d’une austérité qu’il combattait hier. Cette position est l’exact contraire de celle qu’a exprimée le Premier ministre grec, le 29 juillet dans une longue interview à la radio hellénique Sto Kokkino, dont seule l’Humanité a publié la traduction intégrale. Je cite : « Nous avons tenté, dans des conditions défavorables, avec un rapport de forces difficile en Europe et dans le monde, de faire valoir la raison d’un peuple et la possibilité d’une voie alternative. Au bout du compte, même si les puissants ont imposé leur volonté, ce qui reste c’est l’absolue confirmation, au niveau international, de l’impasse qu’est l’austérité. »Si réalisme il y a, on le voit, c’est celui de la lucidité face au rapport de forces et aux conditions draconiennes de l’accord qui a été imposé à la Grèce. La transparence avec laquelle Aléxis Tsípras conduit son combat est d’ailleurs une belle leçon de démocratie.

Alors, pourquoi Laurent Joffrin a-t-il signé qu’il ne tenait qu’à Aléxis Tsípras d’écarter ce chantage « en négociant un Grexit temporaire et ordonné que lui proposaient ses interlocuteurs allemands » ? Précisément, parce que le Grexit, souhaité de bout en bout par le gouvernement allemand, aurait signifié une faillite catastrophique pour les couches populaires en Grèce. La décision revancharde de contraindre à la fermeture des banques, prise par l’Eurogroupe à la veille du référendum, préparait le terrain au Grexit et à la liquidation politique du gouvernement Tsípras. Sait-on suffisamment que les Allemands ont été les plus zélés à proposer un Grexit dit « ordonné » de la Grèce, en gros un accompagnement musclé vers la sortie ? Ceci dit, Aléxis Tsípras reconnaît lui-même que la Grèce a dès lors été enfermée dans un « dilemme coercitif ». En acceptant, contraint, les conditions draconiennes de l’accord, c’est donc en quelque sorte maintenu dans la prison de l’austérité que Tsípras a décidé de continuer à mener le combat, parce que le choix alternatif du Grexit n’était pas celui de la liberté mais celui du condamné à mort. Reconnaissant le caractère douloureux de ce compromis, il a souligné combien il s’agissait « d’une victoire à la Pyrrhus de nos partenaires européens et de nos créanciers ». Nous sommes donc loin, convenez-en, d’un ralliement à l’austérité.
Dans ce combat inégal, la Grèce a également marqué des points. Au plan politique, en élevant le niveau du débat sur la viabilité des politiques d’austérité et la soutenabilité de la dette dans toute l’Europe. Le gouvernement grec a ouvert une voie vers laquelle nous devrions désormais tous pousser. Au plan économique, en obtenant 83 milliards de financement sur trois ans là où le compromis d’avant-référendum avec les mêmes mesures d’austérité n’assurait que 10 milliards sur cinq mois. Il y a quelques jours encore, les Allemands plaidaient plutôt pour un « prêt relais » qu’un accord de financement durable en échange du plan d’austérité.
Dans ces conditions, le devoir d’une gauche digne de ce nom n’est pas de prétendre soutenir Tsípras en vantant son imaginaire ralliement à l’austérité, ce qui reviendrait à le soutenir comme la corde soutient le pendu, mais de le soutenir vraiment en élargissant le front de lutte européen contre l’austérité, pour des financements allant à la création d’emplois et de richesses, aux services publics et non plus à l’enrichissement des créanciers, pour la restructuration européenne de la dette. L’engagement de la France dans ce combat s’avérerait immédiatement décisif, quand on voit ce que celui de la Grèce, seule et isolée, a déjà fait bouger dans les consciences.
C’est là que la responsabilité des médias , et celle du gouvernement français sont gravement engagées. Jusqu’à quand vont-ils plaider des vieilles lunes qui condamnent chaque jour un peu plus l’idée européenne dans la tête de millions d’Européens plutôt que de regarder vers l’avenir d’une nécessaire refondation démocratique et sociale en Europe ? Le débat sur la fédéralisation accrue de la zone euro est une fausse fenêtre car elle esquive encore une fois le fond du problème : la nature des politiques mises en œuvre. La voie ouverte par les Grecs place la barre plus haut : reconquérir le pouvoir confisqué en Europe par les marchés financiers avec la complicité des gouvernements de la zone euro pour le rendre aux peuples et à leurs choix souverains. Nations et Europe ne s’opposent pas si la règle démocratique d’une Europe à géométrie choisie remplace celle d’une Europe régie par la loi du plus fort. Tout votre dossier est traversé une nouvelle fois par cette fausse opposition qui expliquerait tout : les pro-Européens d’un côté, les souverainistes de l’autre. Cette analyse date. Aujourd’hui, les tenants de l’ordre libéral en Europe et les partisans du retour au choc des nationalismes sont les deux protagonistes d’une même impasse mortifère. L’avenir appartient à ceux qui feront le choix d’une refondation sociale et démocratique de l’Europe. Aléxis Tsípras et les siens, avec les forces de la Gauche européenne, mènent ce combat. C’est le seul combat d’avenir pour les forces de gauche en Europe.

Messages

    • PIERRE LAURENT va avoir très mal aux c......s , la barrière n’ayant que deux côtés ,se maintenir dessus avec un pied de chaque côté , l’un pour soutenir TSIPRAS et l’autre pour soutenir le parti d’unité populaire de la gauche de SIRYZA !!!

      mais LAURENT a t-il des c......S ???

      RICHARD PALAO

    • mais LAURENT a t-il des c......S ???

      Voila une question qui mériterait débat avec certain

      Amitie
      J P

    • L’avenir appartient à ceux qui feront le choix d’une refondation sociale et démocratique de l’Europe. Aléxis Tsípras et les siens, avec les forces de la Gauche européenne, mènent ce combat. C’est le seul combat d’avenir pour les forces de gauche en Europe.

      Quel grand communiste ce P . Laurent ,il marquera l’histoire révolutionnaire .

    • Monsieur

      Notre AG se termine et je tiens à vous signifier notre immense colère et notre mépris unanime face aux propos de harcèlement haineux que vous, et votre complice R.P, multipliez sur le site gauchisse Bella Ciao

      Passons sur des termes utilisés par votre duo tels que ce questionnement sur l’existence d’attributs sexuels chez le Premier et Meilleur d’entre nous..

      Ironiser en suggérant qu’il est eunuque ne peut que nous conforter dans la certutude qu’il est unique !

      Mais cela vous échappe, vous êtes de ces fossiles devenus marteaux.!

      Tout ce qui n’est pas "lutte des classes", "communisme" expropriation des Entrepreneurs courageux , et ricanements sur la fraternité européenne qui se forge au sein du PGE, ou sur un autre teraain , dancette CES ou le pragmatisme a remplacé l’incantation dogmatique, ça vous dépasse..

      Restes de gènes ibériques , syndromes du torero agitant sa muleta rouge, rechute de marchaisite aigue et purulente ?, ..je m’interroge

      Qaund comprendrez vous, Mm Nocturne et RP, qu’il faut s’adapter, bon sang

      Quand sur le marché de la baballe, les princes quataris et les hommes d’affaires d’une Russie enfin débarrassée de ce collectivisme puant, chéquiers en mains se disputent tel jeune surdoué des favellas brésiliennes en surenchérissant à coup de millions d’EUROS

      ....................que penseriez vous si Canal plus retransmettait un Championnait de monde de BABY-FOOT ?

      Quand les immenses progrès des Sciences et technologies, permettent l’élevage en "batterie" de STARS de la"chanson" avec date limite de popularité tatoué sur le cul, en fonction des projets culturels que TFI ou M6 analysent, avec calculs de retombées financières selon les annonceurs qui coupent le programme toutes les 10mn
      ...................vous me faites penser à un espèce de FOU qui prétendrait que les FERRAT, FERRE, BREL, BRASSENS ou utres BARBARA,étaient d’une autre"trempe"

      NOn, en politqiue, en sport, en ART, Monsieur Nocturne, vous n’êtes plus dans le coup..

      Nous avons publié il ya quelques temps un Manifeste qui enthousiasme les "citoyens" : l’HUMAIN d’abord".

       Serait il humain Monsieur Nocturne , que notre PIERROT, sous prétexte de rester fidèle à vos vieilles lubies, mette au service de votre fameuse"Lutte des Classes , les restes du peuceufeu ?

       Serait il humain que par solidarité avec un peuple de fainéants qui se oont laissé vivre, nous nous mettions à ressortir des vieilles recettes d’"expropriation des Capitalistes, et autres mesures de pré-goulags ?

       Serait-il humain de priver quelques dizaines de permanents de retraite indirectement versée par le PGE, via la trésorerie de l’UE ?

       Serait-il humain de soudain renvoyer à l’anonymat , des Vices présidents de ceci ou cela, au prétexte que sans notre pacs avec le PS..ils ne seraient RIEN ?

      Ainsi , trahirions nous POTTIER, pour vous faire plaisir, lui
      qui ordonne

      " NOUS NE SOMMES RIEN
      SOYONS TOUT"

      Oui, nous sommes "tout"

      -Relais de la RESIGNATION, brigadistes du RENONCEMENT, COCOS-light, "euro-cons-structifs", S.O des Tsipras, Iglesias, mélanchoniens un jour et prenant un peu de distance avec ST jean Luc , le lendemain, nous sommes des Femmes et des femmes de la "nouvelle Gôôche de Gôôche"

      Celle du communisme virtuel" , un vrai P.C (Parti Coué)

      Nous nous inventons des adhérents fictifs, nous annonçons des réunions de sections ou cellules disparues depuis 15 ans, nous aidons ainsi quelues dix à 20000 personnes à croire qu’il n’y a que chez "eux" que le PARTI est mort..

      L’Humain d’abord, oui, MONSIEUR

      Profond mépris

      A.C

      Albert Caniche

      Attaché de presse du CDSAPL

      Comité De Soutien A Pierre Laurent

  • Jacques Sapir sur son blog descend Pierre Laurent de manière beaucoup plus sérieuse.

    • Qu’importe le flacon , pourvu qu’on ait l’ivresse ...ET LAURENT IL NOUS SOULE !!!

      RICHARD PALAO

    • Descendre LAURENT de manière "sérieuse" c’est le prendre au sérieux

      Au point ou il est rendu, autant sourire..

      J’ai d’ailleurs sur Laurent , ma petite idée
      De m^me que G.Marchais et ses proches (BLOTIN par exemple) ont"choisi HUE parce qu’il était si nul qu’il permettait d’éviter des affrontements au B.P,

      ...BUFFET, la réelle dirigeante en chef " du dernier convoi funèbre PCF, a imposé Laurent parce que son charisme de tétard et son Q.I d’huitre ne pouvaient qu’aider à ce que le parti dit"communiste" ne soit pas associé à référence d’espoir, de rebellion !

      Laurent, c’est le Gicquel de la politique, tu le vois à la téloche et tu prends un antidépresseur

      C’est Tristounet , chef d’une mini secte dont personne ,ne se soucie

      NON RIchard .. P.L ne peut pas nous "saôuler"

      Il est aussi " grisant " que tel "vin sans alcool"

      Je ne dis pas ça méchamment

      Mais si t’intrerroge 100 jeunes de 18-24 dans la rue en posant la question :


      "Si je vous dit, PIERRE LAURENT , ça vous fait penser à quoi,"

      ... et que t’as UN mec qui répond à "aider à faire la REVOLUTIOn" , c’est que t’avais un petit néo apparatchik de l’actuelle JC , pas au courant de la vie et des actes du PC qui était parmi less ondés

      Les autres ?

      86 : RIEN
      12 : Le parfum ou le grand couturier
      1 : un joueur de basket

      Bonne soiré, amicalement

      Alain