Accueil > des barricades à tolbiac ?

des barricades à tolbiac ?

Publie le mercredi 4 juin 2003 par Open-Publishing

Mardi soir, les étudiant(e)s en lutte de tolbiac demandaient aux autres étudiant(e)s, travailleurs, chomeurs, joyeux inactifs, etc. de venir leur donner un coup de main. Tolbiac ne pouvant pas être occupé vu que la fac avait été fermée dans l’AM, repli à l’annexe de jussieu, pas loin.

Les personnes présentes ont voulu, en votant l’occupation, montrer la solidarité de tous concernant les luttes de l’EN et les attaques du gouvernement sur les retraites. Après, l’occupation s’est terminée sans heurts, vers 20h30.

Mais plusieurs problèmes restent posés :
le refus de certains (vu qu’ils avaient perdu sur le vote de l’occupation, ils sont restés pour saboter l’action qui leur échappait, comme si le but était de mener à bien la mobilisation de tolbiac dans l’indifférence de ce qui se passe à côté) de faire des barricades. Celles ci sont de l’ordre du défensif, il n’était pas proposé la mise en place de canons pour tirer sur des colonnes de bleus. Quoi de plus naturel que de se défendre ?
la propagation de fausses rumeurs, du style : "les flics vont vous taper, ils sont véner, vous allez etre amochés, ce sera pas beau à voir".

Jouer sur la peur, les fantasmes, c’est l’art des politiciens, qu’ils se reconnaissent là. Dénier aux personnes en lutte la confiance qu’ils peuvent avoir dans la légitimité de leurs revendications et les actions qu’ils mettent en place pour les faire aboutir, cela s’appelle trahir.
Mais après tout, n’est ce pas le rôle historique des syndicats ?
quand est ce que ce faux débat sur le report des exams sera-t-il dépassé ? à quand une réflexion sur la notation, la nécessité de sélectionner et d’éliminer ? Là encore, cette absence de débat arrange les professionnels du syndicalisme étudiant, qui au nom d’une pseudo représentativité (que c’est beau la démocratie estudiantine !), participe à l’administration, et en particulier aux conseils de discipline, où loin de défendre les étudiant(e)s, ils agissent en laquais.

Ah, les petits pouvoirs, ça permet d’oublier sa grande misère ! Attaquons les lieux qui vendent, monopolisent et spéculent sur le savoir, occupons-les, transformons les en lieux d’échange ! Sortons de nos ghetos universitaires et allons dans les usines et tous les lieux de travail aider les salarié(e)s.

Anita, SAU.