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Communiqué de soutien à Nara Cladera (militante de solidaires)

par CNT 30

Publie le lundi 12 octobre 2015 par CNT 30 - Open-Publishing
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Confédération Nationale du Travail
Syndicat CNT du Gard
6, rue d’Arnal 30000 NÎMES cnt.30 wGd cnt-f.org - 09 50 07 60 88

Nîmes le 11-10-2015

Arrestation de Nara Cladera : les vrais criminels sont l’État et les patrons

Nous avons appris l’arrestation, le 6 octobre dernier, de notre camarade Nara Cladera (Solidaires 31), ainsi que la perquisition de sa maison, dans le cadre d’une commission rogatoire pour « association de malfaiteurs en vue d’action terroriste ».

Quels sont les faits qui lui sont reprochés ? D’avoir invité chez elle pour quelques jours une personne présentée par les medias dominants comme « fils du chef historique de l’ETA ».

Des deux côtés des Pyrénées, les Etats français et espagnols durcissent la répression contre toute forme de résistance sociale, contre le moindre mouvement populaire réclamant plus d’égalité, de justice sociale, d’écologie.

En Espagne, la « loi Mordaza », en vérité un ensemble de mesures liberticides et une répression toujours plus sauvage envers les militant-es basques.

En France, les attaques contre le droit des travailleur-euses contenues dans les lois Macron, ANI et Rebsamen, la répression violente contre les zadistes, les procédures engagées contre des personnes hébergeant des réfugié-es sans papiers, la criminalisation des mouvements syndicaux : plusieurs condamnations d’une sévérité extrême ont atteint « pour l’exemple » des syndicalistes de plusieurs organisations.

Il semblerait que ce soit la même logique de « faire un exemple » qui ait mené à l’arrestation et la perquisition du domicile de notre camarade Nara. La violence et l’absurdité de la méthode n’ont qu’un objectif : saper, petit à petit, les comportements d’entraide et de solidarité, les mouvements de résistance pour obtenir plus d’égalité dans une société cynique, basée sur la seule loi du profit au détriment du bien-être des hommes et des femmes.

Les dirigeants économiques et politiques de ce pays ont alors beau jeu d’aller défendre une mascarade de liberté d’expression d’une main en la muselant de l’autre, notamment là où se défendent les droits des travailleur-euses et des populations opprimées.

Au-delà de son inscription dans la Charte des Nations-Unies, la CNT 30 considère que le droit des peuples à l’autodétermination est un droit inaliénable.

Nous dénonçons également les différentes formes de répression et de criminalisations des mouvements sociaux.

Enfin, la CNT 30 soutient Nara et demande l’arrêt immédiat de toute poursuite à son encontre.

Nous nous inscrirons dans toute action de solidarité en vue de soutenir notre camarade.

Un coup contre l’un d’entre nous est un coup contre nous tous-tes !

Gora Euskal Herria askatuta !

La CNT 30
http://www.cnt-f.org/30/Communique-Soutien-a-Nara-Cladera.html

Messages

  • le fascisme c’est maintenant !y’en a encore qui n’ont pas pigé ?

  • COMMINGES. Arrestation d’une enseignante à Aspet : le soutien du syndicat SUD Éducation à Nara Cladera

    Nara Cladera, professeure des écoles à Aspet, a été interpellée mardi dernier dans le cadre d’une commission rogatoire délivrée par un juge d’instruction parisien pour "association de malfaiteurs en vue d’action terroriste". Cette enseignante a été présentée dans les médias comme "militante de l’ETA". Le syndicat SUD Éducation s’élève, dans un communiqué, cette arrestation.

    Nara Cladera, professeure des écoles à Aspet, militante SUD Éducation (Union syndicale Solidaires), a été interpellée mardi 6 octobre puis placée en garde à vue, sa maison a été perquisitionnée ; ceci, dans le cadre d’une commission rogatoire délivrée par un juge d’instruction parisien pour "association de malfaiteurs en vue d’action terroriste".

    Cela s’inscrit dans le cadre de l’arrestation d’une personne que la presse française et espagnole présente comme "le fils du chef historique de l’ETA". Aux yeux des médias "fils de" semble donc être un motif d’arrestation pour terrorisme…

    Pour quelle raison notre camarade, militante syndicaliste, donc internationaliste, qui représente notre organisation localement mais aussi la fédération des syndicats SUD éducation et l’Union syndicale Solidaires, notamment dans le Réseau syndical international de solidarité et de luttes, a-t-elle été interpellée ? Parce que "le fils de" a mangé et dormi chez elle. Permettre à deux enfants, leur mère et leur père, d’avoir un lieu pour passer des vacances ensemble, n’est pas du terrorisme !

    Quand des patrons jettent à la rue des milliers de salarié-es, le Premier ministre et son gouvernement accourent pour les soutenir et qualifient de "voyous" les travailleurs et les travailleuses ainsi agressé-es ! Quand les États bafouent le droit des peuples à l’auto-détermination, ils accusent celles et ceux qui le défendent d’être des "terroristes" !

    Il n’est pas étonnant que les mêmes personnages satisfassent les demandes du gouvernement du royaume d’Espagne qui, dans l’espoir de voir remonter sa côte de popularité à quelques semaines des élections, réclame des "terroristes".

    Qui sont ces "terroristes" ?

    Il y a quelques semaines, ont été arrêtées comme "terroristes" deux personnes avec qui le même Etat français négociait le processus de Paix ; hier c’est au tour d’un père de famille bossant dans un centre d’appels et ayant repris des cours à l’université depuis deux ans au vu et au su de tous !

     La solidarité, l’entraide, l’hospitalité, l’amitié, ne sont pas des fautes ni des délits.
     Nous dénonçons, d’autre part, la criminalisation des actes de résistance et leur instrumentalisation à des fins électoralistes.
     Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est un droit inaliénable.

    Nous soutenons Nara et exigeons l’arrêt immédiat de toutes poursuites à son égard.

    http://www.sudeducation.org/La-soli...