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Laïcité : le gloubi-boulga de la sinistre de l’EN

Publie le lundi 23 novembre 2015 par Open-Publishing
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La laïcité n’est pas une religion

"Appel du meeting laïque de la Libre Pensée du Rhône « 110e anniversaire de la loi de 1905 – Abrogation de la loi Debré » Réuni le 18 novembre 2015 à Villeurbanne avec le soutien de l’Association « le Poing commun », du Comité 1905 Rhône-Alpes, des Unions Départementales CGT et CGT-FO et de la Fédération de la Ligue des Droits de l’Homme du Rhône

Adresse à Mme Najat Vallaud-Belkacem, Ministre de l’Education nationale :

Non, Mme la Ministre,la laïcité n’est pas une religion !

Nous avons appris que votre ministère organise à Lyon des « Assises de la Laïcité » qui se tiendront à l’automne 2016. Assises dont l’intitulé complet se trouve être (subrepticement !) « Assises de la Laïcité et des Religions », comme on peut le lire dans le communiqué académique adressé aux établissements scolaires de primaire et de maternelle le 8 octobre 2015. Ces Assises, organisées sous votre autorité, sont sous-traitées par l’Institut Supérieur d’Etude des Religions et de la Laïcité, rattaché aux universités Lyon II et Lyon III.

La laïcité, c’est le respect absolu de la liberté de conscience (Article Premier de la loi de 1905). Elle est fondée sur un système institutionnel de Séparation des Eglises et de l’Etat. La laïcité n’est pas une option, ni une opinion, ni une conception métaphysique comme les religions, ni une philosophie à côté de celles des religions. La laïcité n’est pas la religion des "sans-religion". C’est l’ignorance de la métaphysique dans la gestion des affaires publiques. La laïcité n’est pas à côté des religions, elle est ailleurs. La religion est affaire privée, la laïcité est affaire publique. En conséquence, traiter sur le même plan et comme objets identiques les religions ET la laïcité est une forfaiture anti-laïque.

Il faudrait savoir :

Soit on considère la loi de 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat comme un principe juridique qui est un fondement de notre démocratie, et qui devrait être aussi inaliénable que notre République est réputée indivisible – et dans ce cas la laïcité interdit précisément aux autorités publiques d’intervenir dans les affaires de religion : c’est aux religions de s’adapter, le cas échéant, aux exigences du cadre républicain, et non le contraire !
Soit, comme cela semble être le cas, on veut nous faire croire que la laïcité est une opinion, assimilée à une certaine forme d’incroyance, qui se placerait sur le même terrain que les religions afin de limiter leurs demandes, voire de les combattre. Ce n’est ni la lettre ni l’esprit de 1905 !

Vous avez déclaré que le 9 décembre 2015 devait être l’occasion de donner, dans l’enseignement, « plus de place à l’enseignement de la laïcité ».

Mme la Ministre, la laïcité, avant de s’enseigner, doit s’appliquer !

Et quoi d’étonnant si vous déclarez dans le même temps, vouloir donner plus de place à « l’enseignement laïque du fait religieux » ? C’est la même logique qui veut qu’à vouloir être partout, la laïcité n’est plus nulle part et perd sa raison d’être. « Laïque » ou pas, l’enseignement du fait religieux n’est en aucune façon du ressort de l’Education nationale. Car dans cette logique, ce n’est plus la laïcité, mais la voie ouverte à une politique « d’accommodements » avec les religions, les croyances, peut-être les idéologies, politique à géométrie variable appelée à être incessamment renégociée au hasard des gouvernements et des événements.

Mme la Ministre, la laïcité n’est pas davantage une option !

Notre rassemblement a mis au cœur de ses préoccupations l’abrogation de la loi Debré comme facteur de discrimination sociale et coin enfoncé depuis 1959 au cœur de l’Ecole républicaine. Les participants constatent avec stupéfaction que les écoles privées sont appelées à concourir aux « Trophées de la Laïcité » préparatoires aux Assises de 2016. En effet, dans les académies de Lyon et de Grenoble., est organisé un concours « autour de la laïcité » s’adressant aux établissements publics et privés… comme si de rien n’était !

« Autour » de la laïcité ? Peut-être… Au cœur ? Certainement pas !

Mme la Ministre, la République est – ou devrait être – organiquement laïque, sans passe-droits ni privilèges. L’école privée, essentiellement confessionnelle, draine chaque année quelques 10 milliards de fonds publics, sans compter 2 milliards versés par les collectivités territoriales.

Votre initiative d’organiser ces « Assises de la Laïcité et des Religions » nous conforte dans notre volonté de défendre la loi de 1905 dont nous célébrerons le 110e anniversaire à Paris le 5 décembre prochain, en lui restituant son contenu concret : le respect du Serment prononcé à Vincennes le 13 juin 1960 :

« Fonds publics à l’Ecole publique,
fonds privés à l’école privée ! »
Abrogation de la loi Debré !
Tous à Paris le 5 décembre pour défendre la loi de 1905 !

Le CREAL-76 appelle à la manifestation du 5 décembre 2015 avec la Libre Pensée

Bonjour !

"Le CRÉAL-76 appellera ses adhérent-e-s et sympathisant-e-s à être présent-e-s lors de la manifestation nationale du 5 décembre à Paris organisée par la FNLP.

Si la Fédération Nationale de la Libre Pensée veut faire connaître la participation du CRÉAL-76, il convient qu’elle précise que le CRÉAL-76 sera présent sous sa propre banderole et diffusera un appel à l’unité des organisations et associations de défense et de promotion de la laïcité sur la base de sa lettre ouverte à la FNLP du 3 août 2015.

Bien cordialement,

Jean-Michel Sahut

http://www.fnlp.fr/news/167/23/La-laicite-n-est-pas-une-religion/d,lp_detail.html

Messages

  • Effectivement, la laïcité n’a absolument rien à voir avec toutes les religions.aucune foi ne doit être reconnue par elle, c’est hors domaine républicain .
    Mais nos présidents et nos ministres vont en tant que représentants élus ( mal certes ) de la république, au vatican !
    Ils ne devraient le faire, s’ils sont croyants qu’à titre privé .Les religions ne doivent pas étre enseignées ni traitées par l’Ecole, qui depuis 1905 ne les reconnait pas .Point .Enfin, pour le vivre ensemble trèà la mode depuis les attentats, les laïques devraient cesser de stigmatiser les vètements des gens, on se vet comme on le veut comme on aime qui on veut .