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Une journée de bombardements coûte 3 000 retraites mensuelles

par Chawki Amari relayé par Arnold

Publie le lundi 23 novembre 2015 par Chawki Amari relayé par Arnold - Open-Publishing

Tandis qu’Éric Zemmour préconise de bombarder la ville belge de Molenbeek qui abrite une communauté africaine nombreuse, les bombardements se poursuivent à un rythme soutenu sur la planète.

24 h de bombes = 2,5 millions d’euros

On estime à 5 milliards de dollars par jour les dépenses mondiales liées à la guerre, directement ou indirectement, dont les bombardements sont la partie la plus coûteuse en dehors de l’installation de systèmes de surveillance satellite. Pour l’exemple de la Syrie que la France bombarde, deux types de munitions sont utilisées, les GB-12 américains à guidage laser, cédés à 20.
000 euros l’unité et annoncés à 1 mètre circulaire d’erreur, et les A2SM français de Sagem, avec une précision équivalente mais beaucoup plus chers, 250 000 euros l’unité. Toutes deux larguées d’un avion Rafale à 135 millions d’euros, dont l’heure de vol coûte environ 40 000 euros au contribuable.

En gros, on estime qu’une journée de bombardement coûte 2,5 millions d’euros, soit le coût mensuel de 3 000 retraites en France. Au sol, c’est déjà moins cher. Un fusil d’assaut Famas de Saint-Étienne est facturé entre 2 000 et 3 000 euros selon le modèle, pour des munitions à 25 centimes d’euros l’unité, ce qui explique entre autres la généralisation de la doctrine US du Power Air, à savoir ne pas descendre, rester en l’air et enrichir les marchands d’armes avec le minimum de pertes humaines. On peut aujourd’hui, avec un joystick et un drone, bombarder la terre entière à partir d’une maison à Mougins, dans le Sud de la France.

L’Afrique sous une pluie de bombes

Un exemple, 10 milliards de dollars d’armement, c’est le montant du dernier contrat signé entre la France et l’Arabie Saoudite, officiellement pour détruire le Yémen mais sans clause particulière de suivi des livraisons. Après le Moyen-Orient, véritable mine d’or pour les industriels de ce secteur qui brassent 70 milliards de dollars par an (la France fait un bon 18% de croissance à l’export), le continent le plus bombardé au monde est celui qui fabrique le moins de bombes, à savoir l’Afrique.

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