le temps presse

CE MERCREDI 2 DECEMBRE 2015

A 18H30

C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »

Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6

En direct et en archives sur www.campuslille.com

Le temps presse…

C’est par ces quelques mots qu’Alain Badiou, volontairement optimiste et raisonnablement pessimiste, conclut son propos, tenu le 23 novembre à Aubervilliers, pour penser les meurtres de masse. (Enregistrement par Là-bas si j’y suis).

Penser, c’est déjà dépasser le stade de l’affect, celui de la peur et de la haine. C’est inscrire les actes de Paris dans l’Histoire, dans le contexte de la victoire du capitalisme mondialisé.

Badiou nous livre une analyse de classe du phénomène Daech, considéré comme la forme achevée du gangstérisme politique, c’est-à-dire comme l’une des formes contemporaines du fascisme.

Il rappelle comment cette mafia, comme toutes les mafias, est intrinsèque au mode de production capitaliste, lequel produit des inégalités grandissantes à l’échelle mondiale.

C’est aussi cette échelle – mondiale – que Badiou nous invite à considérer, réduisant le folklore bleu blanc rouge, « notre identité » et la « défense de nos valeurs » au statut de dangereuses réactions. Il appelle à penser la notion de barbarie, au regard des multiples guerres impérialistes menées par l’Occident.

C’est en profondeur, outillé d’un arsenal marxiste toujours bien actuel, que Badiou nous propose une réflexion passionnante et exigeante, et une perspective révolutionnaire.

Soulignant le poids historique de la défaite du communisme au siècle dernier, il accuse le retard accumulé par la « gauche » occidentale, incapable de porter son regard au-delà d’un piètre horizon, celui, limité, de la petite classe moyenne des pays impérialistes.

C’est tout cela et bien plus, et bien mieux dit encore, que nous vous proposons ce mercredi, dans l’urgence. Parce que le temps presse…

C’est l’heure de l’mettre.