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Après l’effondrement des pétrolières, la peur d’un krach bancaire

par Roland Laskine

Publie le jeudi 11 février 2016 par Roland Laskine - Open-Publishing
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La crainte d’un krach boursier de grande ampleur commence à se diffuser sur le marché. L’effondrement des valeurs bancaires inquiète les investisseurs, car c’est par là qu’arrivent la plupart des crises boursières.

La chute des cours accélère sur l’ensemble des places boursières. A la Bourse de Paris, la baisse dépasse désormais 14% depuis le début de l’année. A Francfort la chute des cours dépasse 18% et en Italie l’indice FTSE MIB a perdu 25% en l’espace d’un mois et demi.

Pour l’heure, toutefois, il n’est pas question de krach général des marchés. Le seul compartiment qui a véritablement capitulé, c’est le secteur pétrolier et celui des matières premières. A la Bourse de Paris , toutes les titres des groupes parapétroliers se sont effondrés de plus de 84% au cours des six derniers mois : c’est le cas de Vallourec et CGG, dont la capacité de survie face à la chute du prix du pétrole inquiète de plus en plus les marchés. Total qui a fortement réduit ses investissementds et qui intervient aussi dans le secteur du raffinage a réussi à limité les dégâts avec un repli de 24% sur 12 mois, mais la « junior compagnie » Maurel & Prom a perdu 70% de sa valeur en Bourse.

Dans le secteur des matières premières les plus grands miniers internationaux, comme Glencore Xstrata ou Rio Tinto ont déjà abandonné 70% de leur valeurs en moyenne sur les douze derniers mois. A la Bourse l’Amsterdam, le groupe sidérurgique ArcelorMittal a subi le même sort.

Aujourd’hui, les plus grosses inquiétudes se concentrent cependant sur le secteur bancaire par lequel arrivent traditionnellement les plus fortes crises boursières connues par le passé. Ce fut le cas du krach de 2008 après la faillite de la banque américaine Lehaman Brothers qui a fait plonger l’ensemble des valeurs bancaires dans le monde et avec elle tout le reste de la cote.

Si la dégringolade des valeurs bancaires se poursuit en Italie, avec 60% de baisse depuis le début de l’année sur des établissements comme Banco Populare ou Banca MPS, sans parler de la déroute de la banque Monti di Paschi du Siena dont la survie n’est plus du tout assurée, un krach général du marché dans les proportions comparables à celles de 2008/2009 est à redouter. Il faut ef effet se souvenir que l’indice CAC 40 a chuté de 45% entre la fin avril 2008 et le mois de mars 2009.

Pour l’heure, avec des baisses de 35% de l’action Société Générale depuis le début de l’année à Paris et de 29% pour Crédit Agricole et BNP Paribas, les boursiers préfèrent ne pas parler ouvertement de krach.

La déroute d’une grande partie de la cote est pourtant impressionnante : seul une remontée graduelle du prix du baril de pétrole et des signes reprises de la croissance économique dans le monde, et notamment en Chine, est susceptible de faire revenir la confiance en Bourse.

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