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De quoi le féminisme non-mixte est-il le nom ?

Publie le samedi 30 avril 2016 par Open-Publishing
13 commentaires

Un petit groupe de "féministes" est, ces jours-ci, passé à l’action :
 petits rassemblements sur la place de la République à Paris dans le cadre de NUIT DEBOUT, qui s’organisent sous la règle d’exclusion des hommes...
 plus saisissant encore, réunion publique, dans une bourse du travail à Paris, en prétendant interdire l’accès à des travailleurs ou des syndicalistes masculins.

Une question de légalité posée :
Est-il légal, en France, d’interdire l’accès d’une réunion publique à une personne en fonction de son sexe ?

Cela dit, ce n’est pas parce qu’une loi existe qu’il faut la respecter.
Le monopole de la violence légitime, moyen d’action des milices du capital, est légal, et doit être combattu par les révolutionnaires.

Une seconde question est donc posée :

Le féminisme non-mixte est-il révolutionnaire ?

Les religieux séparent les hommes des femmes depuis des siècles, et l’histoire de l’émancipation des femmes est l’histoire de la lutte contre les dogmes des religions. Cette séparation révèle l’idéologie sexiste des théologies, monothéistes notamment.

Ce type de "féminisme", qui se veut non-mixte, représente l’exact opposé d’un projet émancipateur, il constitue un authentique projet politique réactionnaire.

Le "féminisme" non-mixte EST un sexisme

Messages

  • Un peu comme si on interdisait l’accès d’un meeting antiraciste ou anti-imperialiste à des Français "de souche".

  • Dans tout rapport de domination, les dominés sont exclus de fait, aussi, de la prise de parole. Dans les groupes militants, en général, on entend surtout des hommes, blancs, issus de milieux intellectuels ou, dans les syndicats, expérimentés (pour ne pas dire vieux). Les femmes ont toujours eu du mal à trouver dans les milieux militants une place autre que celle de faire du café et de taper les tracts. C’est vrai encore aujourd’hui. Si vous n’avez pas encore compris que les rapports d’exploitation et de domkination ne se limitent pas à l’exploitation capitaliste, au moins foutez-nous la paix.

    • "Les femmes ont toujours eu du mal à trouver dans les milieux militants une place autre que celle de faire du café et de taper les tracts. C’est vrai encore aujourd’hui."
      Je n’ai pas vraiment constaté ça. Si tu as raison (ce que j’ai un peu de mal à croire), on a vraiment régressé, même la mère Le Pen ne doit pas faire que du café !

    • A letco : dans les "groupes militants", je ne constate aujourd’hui aucune barrière pour empêcher les femmes de s’exprimer. Aucune. Il faudrait arrêter de ressasser des idées obsolètes.

    • ""Dans les groupes militants, en général, on entend surtout des hommes, blancs, issus de milieux intellectuels ou, dans les syndicats, expérimentés (pour ne pas dire vieux). Les femmes ont toujours eu du mal à trouver dans les milieux militants une place autre que celle de faire du café et de taper les tracts."""
      Il ne faut pas avoir milité dans le groupes de "gauche" pour sortir pareille anerie.
      Depuis que je milite j’ai pas du tout constaté cela,pas du tout.

  • Etre féministe, imposerait d’exclure l’autre moitié de l’Humanité ? Ces "féministes"-là sont manifestement anti-hommes. On pourrait le comprendre s’il s’agissait de saoudiennes, par exemple. Mais en France...? Les causes réelles d’une telle conception sont occultées...L’époque actuelle sécrète décidément les névroses les plus variées.

    • Les trois grandes religions qui oppriment l’humanité ont toujours cherché à séparer les hommes et les femmes, à la synagogue d’abord, puis à l’église, et aujourd’hui surtout à la mosquée :

       c’est, du point de vue théologique, un moyen de plus de maintenir un ordre social injuste... et absurde.

      L’ironie de l’affaire est qu’aujourd’hui, des groupuscules se disant "féministes" ont recours aux mêmes principes, cette fois pour "émanciper" les femmes.

      A ce niveau de foutaise, on ne sait plus que dire.

      Quant à la camarade LETCO, qui s’exprime en porte-parole des "feministes" non-mixte, elle manque manifestement d’expérience en ce qui concerne les milieux "militants".

    • Ou sinon, letco a tellement d’expérience que contrairement à seiko, letco a arrêté le temps !

      Sinon, n’oublie pas l’hindouisme, une bien belle saloperie aussi, qui justifie un système quasi esclavagiste et d’inégalités transgénérationnelle, le système des castes.

    • Le féminisme non-mixte n’est pas autre chose que le courant réactionnaire du féminisme.

    • Je crois plutôt que le féminisme non mixte a des visées non réactionnaires au sens où il privilégie une homosexualité de combat, derrière sa façade féministe. Mais cela n’en fait évidemment pas un mouvement progressiste.