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Arabie saoudite : révolte sur les chantiers

Publie le jeudi 5 mai 2016 par Open-Publishing
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  • L’ intégrisme est souvent assimilé à fondamentalisme mais l’intégrisme porte plus le regard sur les discours, les attitudes et les comportements que sur l’interprétation à la source. En ce sens l’intégrisme musulman est un mode de vie austère et rigoriste en matière de moeurs qui traverse tous les courants de l’islam aussi bien sunnite que chiite ou d’autres courants moins importants encore. Il a été influencé par la montée du salafisme et du wahabbisme mais l’intégrisme est bien plus large et bien plus diffus que ces deux courants.

    Le salafisme n’est ni un mouvement religieux à revendication politique, ni une organisation à proprement parler, plutôt une tendance de « régénération » de la foi et de réislamisation de la société. Un salafiste peut être considéré comme un musulman « ultra-orthodoxe ».

    Le wahhabisme a été qualifié d’ « orientation particulière au sein du salafisme », ou de marque saoudienne du salafisme, ultra-conservatrice. Il a été décrit comme « ultraconservateur », « austère », « fondamentaliste », « pudibond » ou « puritain »

    L’accusation de kafir (mécréant) est fort variable mais répandue chez les intégristes musulmans. Les musulmans progressistes n’use plus de ce stigmate contre autrui, autrui étant soit un autre musulman ou soit un autre croyant, ou bien sûr un athée.

    Les intégristes sont plus souples que les salafistes concernant la réclusion des femmes à la maison (car le sexoséparatisme version hard ne les autorisent à sortir que voilées et accompagnèes du frère ou du mari ) mais ils sont toujours vigilants pour l’application stricte du voile et de la jupe ultralongue (soit l’hypertextile, soit le sexoséparatisme soft). Les mulsulmans progressistes ont eux abandonné ce contrôle vestimentaire étroit des femmes, contrôle rigoureux et tatillon qui débouche souvent sur des violences familiales.