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Loi Travail : des matraques pour le service d’ordre de la CGT et de FO à Paris

par Iris Péron

Publie le mercredi 18 mai 2016 par Iris Péron - Open-Publishing
14 commentaires

Plusieurs journalistes ont photographié des membres des services d’ordre de la CGT et de FO avec des matraques au sein du cortège parisien ce mardi après-midi. Les syndicats ne confirment pas.

Un brassard rouge syndical sur le bras et une matraque dans la main. Ce mardi, de nombreuses photos du cortège parisien contre la loi Travail publiées sur les réseaux sociaux montraient des personnes a priori membres du service d’ordre (SO) de la CGT ou de Force ouvrière armés de battes en bois.

Un journaliste de L’Express fait notamment état de "manches de pioches" et de "matraques".

"Le service d’ordre de la CGT est armé comme la police (...) Ils ont des battes de baseball, des matraques télescopiques, des bombes lacrymogènes et des gants coqués", indique le journaliste Nnoman, dans une vidéo postée sur Periscope.

Une nouvelle manifestation contre la loi travail a eu lieu ce 17 mai 2016 à Paris.

Plusieurs journalistes ont photographié des membres des services d’ordre de la CGT et de FO avec des matraques au sein du cortège parisien ce mardi après-midi. Les syndicats ne confirment pas.

Un brassard rouge syndical sur le bras et une matraque dans la main. Ce mardi, de nombreuses photos du cortège parisien contre la loi Travail publiées sur les réseaux sociaux montraient des personnes a priori membres du service d’ordre (SO) de la CGT ou de Force ouvrière armés de battes en bois.

Un journaliste de L’Express fait notamment état de "manches de pioches" et de "matraques".

"Le service d’ordre de la CGT est armé comme la police (...) Ils ont des battes de baseball, des matraques télescopiques, des bombes lacrymogènes et des gants coqués", indique le journaliste Nnoman, dans une vidéo postée sur Periscope.
"Garde-la pour jeudi !"

Hugo Gausserand était lui aussi présent dans le cortège. Le journaliste dit avoir vu "pas mal de battes de baseball" et "des matraques téléscopiques que les syndicalistes rangeaient dans leurs manteaux." A la fin de la manifestation, il a pu photographier l’intérieur du camion du service d’ordre de la CGT. "Je me suis faufilé derrière le camion pendant qu’ils rangeaient leurs armes", a-t-il indiqué à L’Express. "J’ai pris une photo et là, un membre du service d’ordre m’a vu et a été très menaçant. Un de ses collègues lui a fait signe de se calmer", raconte-t-il.

"L’un des syndicalistes ne savait pas quoi faire de sa batte et son collègue lui a dit : ’garde-la pour jeudi !’’, relate-t-il aussi. Une réponse qui laisse sous-entendre que le service d’ordre de la CGT pourrait être aussi armé lors du rassemblement prévu jeudi à Paris, à l’appel de l’intersyndicale.

La chargée de l’organisation de Force ouvrière nous a indiqué que le service d’ordre du syndicat est "sous-traité par les sections départementales". Mais l’union FO de Paris n’a pas répondu à nos sollicitations ce mardi soir, pour expliquer ce port inédit de matraque.
Armer le service d’ordre ? "Non, la violence appelle la violence"

La CGT, de son côté, ne compte pas se prononcer sur ces accusations, tant qu’elle ne sera pas certaine que les membres photographiés avec cet attirail font effectivement partie de son service d’ordre. Un membre dirigeant du syndicat a néanmoins affirmé à L’Express que la CGT a "demandé une plus grande présence du service d’ordre" ce mardi. Lors des manifestations du 12 mai à Paris, "20 membres du service d’ordre ont été blessés", rappelle-t-il.

Ce jour-là, notre journaliste sur place avait aperçu des syndicalistes munis de matraques téléscopiques, mais pas de battes en bois, comme ce mardi. "Cette journée du 12 mai a été exceptionnelle au niveau de la violence", indique le membre de la CGT que nous avons contacté. De là à armer le service d’ordre ? "Non, la violence appelle la violence, mais faut-il encore que l’on soit sûrs qu’il s’agisse de militants de la CGT", répond ce syndicaliste.

Au sein du cortège, ce mardi, des militants de la CGT ont indiqué à L’Express leur incompréhension concernant ce service d’ordre armé. Les syndicalistes interrogés ont dit ne pas comprendre d’où pouvaient venir les directives reçues par ces militants. Mais ils ont affirmé se douter qu’il s’agissait d’une réponse aux violences du 12 mai dernier. Ce mardi soir, la CGT a publié un communiqué à propos des mobilisations du jour, dans lequel elle "tient à saluer le sérieux avec lequel les services d’ordre des organisations syndicales ont assuré la sécurité des manifestants alors même que cela relève du rôle de l’état".

Le syndicat a déjà suscité la colère des forces de l’ordre en diffusant dernièrement deux affiches sanglantes, dénonçant les violences policières au sein des dernières manifestations contre la loi Travail.

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/loi-travail-des-matraques-pour-le-service-d-ordre-de-la-cgt-et-fo-a-paris_1792947.html

Messages

  • Encore un bon exemple de l’intox des merdias aux ordres. Des armes ? Bien sûr que non ! JJuste un photographe bigleux qui s’l’a pète d’avoir dénicher le ravitaillement en tuteurs des plants de tomates pour les NuitsDebouts place de Rep’. C’est ça concrètement la convergeance des luttes !

  • Un SO, à la limite, cela défend une manif contre les flics et les fafs.
    A la CGT et à FO, le SO sert à protéger les flics et les fafs de la manif.

  • avant que le texte de loi amendé par le sénat ne retourne en seconde lecture à l’assemblée nationale le gouvernement doit absolument DISCREDITER le mouvement social. Pour cela il fera fléche de tous bois ....attention l’heure est à toutes les manipulations et à toute les provocations , car il faut savoir DIVISER pour continuer de régner. ILS savent en politicards d’experience que la désunion fait leur force( el pueblo unido jamas sara vencido !) Or si l’on en croit les sondages 70 % des français sont contre cette loi .MAIS les mêmes ne sont surement pas prêts à une longue épreuve de force comportant journées de salaires perdus , sans parler de l’illusion d’ une gréve générale que tant de nos concitoyens liés par des crédits et par des difficultés de fin de mois n’ont pas les moyens de s’offrir ....

    • Le syndicalisme, c’est d’abord et normalement la mutualisation des moyens de la lutte de classe.
      Nos cotisations syndicales doivent d’abord servir à cela. De cette façon, notre syndicat couvre chaque journée de salaire perdu par 50 euros/jour remis pour chaque carte de grève présentée.
      Qu’attendent donc les salariés syndiqués pour réclamer ce versement à l’organisation syndicale à laquelle ils adhèrent ? (ou à changer d’organisation syndicale).

      Si les salariés avaient connaissance et conscience de ces caisses de grèves, nous serions certainement plus de syndiqués en France.

      Cordiales Salutations Syndicalistes
      Arthur syndiqué au SUB-CNT (f)

    • éjecter les flics (flics de la direction comme flics à la base) des syndicats de travailleurs n’est pas affaiblir le mouvement c’est au contraire le renforcer.
      Ce sont les procédés des services d’ordre de la CGT et FO contre les manifestants qui sont en train de diviser, démoraliser les manifestants.
      Mieux vaux se débarrasser de quelques gus en tenu de combat et armés de battes de baseball que de se couper d’une partie de la jeunesse notamment la plus précarisée et la jeunesse prolétaire des cités qui a la haine de flics. -souvent à juste titre.
      Selon des travaux récents, Le cégétiste moyen est un employé quinquagénaire (probablement en CDI). Ce n’est pas une tare en soi mais cela montre que la base sociologique des militants n’est sans doute pas la plus mal lotie. La jeunesse et plus encore la jeunesse prolétarienne, précaire est sous représentée.
      Ce n’est pas t en agissant avec des méthodes de flics que la CGT se renforcera. mais peut-être n’en a t-elle pas l’intention !

    • Comme la cfdt ou FO ,la cgt est une confédération de syndicats autonomes.Les flics à la différence des gendarmes qui sont des militaires peuvent se syndiquer et adhérer au syndicat de leur choix.Vouloir exclure le syndicat cgt police de la confédération générale du travail est donc un non sens dépourvu de toute base légale.
      l

    • Ah ouais, il est normal d’avoir des nervis du capital dans nos rangs ?
      GINO CGT

    • La légalité c’est une chose, la lutte de classe en est une autre.
      La lutte de classe nécessite pour la prolétariat de sortir de la légalité, une légalité imposée par la classe dominante. (et je ne pense pas là aux actions des casseurs), une légalité pensé par la classe dominante pour maintenir le satut quo en sa faveur.
      Que peut faire un flic, ( salarié dans une institution dont la mission et de défendre l’ordre établi) dans un syndicat de lutte de classe. Si la CGT était véritablement un syndicat de lutte de classe le flic serait révoquée par sa direction -si ce n’est pas un indic !
      La solution pour lui est de militer pour l’amélioration de ses conditions de travail dans un syndicat indépendant honnêtement réformiste et progressiste.
      Le "jour de la révolution" il sera toujours temps pour lui de se solidariser avec la révolution.

  • Il n’a pas reçu un coup de matraque de la CGT, le salarié de Patrick Drahi ?...

  • Il n’y a rien de gênant à ce qu’un syndicat ou une organisation ait un SO. Tout dépend contre qui et quoi on s’en sert et sur quelles bases politiques.
    Et puis, faisons aussi attention aux journaleux désinformateurs (l’Express n’a rien de révolutionnaire) toujours enclin à diviser quand ça va mal pour le gouvernement en place.

    • Juste pour tenter de faire le tri :

      A Marseille ce mardi la manif n’a pas dégénéré ni en cours ni à la fin...

      Cependant dès 9 heures du matin sur la Canebièredeux ou trois gus distribuaient des tracts signés "jeunes13éxcités" appelant à ne pas s’arrêter à Castellane comme prévu par les organisateurs mais à continuer à avancer "en créant notre propre parcours jusqu’à la Victoire".

      Comme on pourrait dire : "Vaste programme". (- :

      Ce coup ci il y avait un VRAI service d’ordre, organisé intersyndical ET PAS DE MATRAQUES. Uniquement un vrai contrôle de la tête de la manif.

      Simplement de vrais militants habitués aux situations de crise.

      A notre grand étonnement, à Castellane la dislocation se fait sans heurts et sans qu’on voie les habituels excités, (Dont ceux qui distribuaient les tracts), faire leur cinéma devant les flics. Et sans que les Syndicats se fassent prendre à parti comme le 12 mai quand ils s’en sont pris au camion d’Ensemble et à celui de la CGT.

      En rentrant en banlieue, à l’arrêt de tram de La Blancarde, nous apprendrons par un usager qu’un groupe de "jeunes" a affronté les flics en "off" de la manif pas loin de là, (La Blancarde c’est à 5 km de Castellane), et s’est fait tabasser et gazer après avoir dégradé quelque matériel urbain et une banque. Des lacrymos ont créé un début d’incendie dans un jardin privé. 4 arrestations.

      J’en déduit donc que ce jour-là les "incidents" n’étaient pas inhérents au fait de manifester. La présence policière était très discrète sur le parcours, J’ai compté 8 fourgons de Bleus entre Canebière et Castellane sur deux point stratégiques. Et apparemment ils se limitaient à barrer les voies non prévues par le parcours.

      Ainsi on a pu constater que sans les habituels provocateurs les flics ne sont pas sortis de leur rôle de contrôle du terrain dans la mesure ou personne n’a désiré sortir du niveau de la démonstration du mécontentement populaire.

      Par contre on a pu constater aussi que dès le matin, des individus "bien intentionnés" ont préparé le terrain pour que des incidents violents aient lieu tout de même et que les quotas de tabassés habituels soient respectés.
      Qui sont ces individus ? Probablement toujours les mêmes drivés par les "services" afin de maintenir le niveau de dramatisation nécessaire en amenant des jeunes sincères à se faire massacrer par les Bleus pour crier ensuite contre les syndicats "qui ne défendent pas les manifestants victimes de provocations policières".

      Le fait que ces "incidents" aient eu lieu en "off" de la manif démontre "per se" que la manoeuvre se passe en deux temps et que si les flics provoquent souvent, la stratégie actuelle des pouvoirs publics est de créer la provocation de la part des manifestants, ou prétendus tels, afin de contraindre les SO des organisateurs à intervenir pour ne pas être mis en difficulté légalement...

      La question qui se pose maintenant est celle de savoir ou on veut en venir. Je peux comprendre qu’on aime pas les flics. Ils n’ont jamais été là pour être "aimables".

      Ou qu’on veuille faire la "Révolution" et virer la racaille qui nous gouverne.

      Mais dans ce cas là il faut le faire avec ceux qui sont prêts à y participer sans y mêler ceux qui n’en sont pas encore là, ne pas y entraîner des égarés qui tastent pendant que les meneurs, (En admettant qu’ils ne soient pas des flics infiltrés), les laissent aller au casse-pipe, et cesser de jouer aux révolutionnaires à peu de frais en s’attaquant à deux mannequins de la circulation, (Dont une femme), comme ils ont fait à Paris aujourd’hui en incendiant leur véhicule avec les flics dedans.

      S’ils veulent prouver "qu’ils en ont", ils n’ont qu’à aller le faire avec les fourgons des CRS et des Bleus pour voir s’ils feront autant les beaux devant les Robocops.

      Je pense que ceux qui se laissent entraîner dans cette logique, y compris en tentant d’y entraîner les SO intersyndicaux, s’ils sont sincères pour la plupart, n’ont pas compris l’enjeu et le niveau de la confrontation :

      C’est une forme de guerre "soft". Pas un jeu au "Chat et à la Souris". Ceux qui se sont pris des tirs directs de flashball l’ont déjà compris.

      Et s’ils pensent faire céder le Pouvoir de cette manière, premièrement ça sera pas en jetant des canettes sur des flics, eux-même surarmés, qui ont une formation qu’eux sont bien loin d’avoir, et ensuite parce qu’après les flics, c’est l’Armée, (Les Bleus aussi c’est déjà l’Armée). Et deuxièmement s’ils comptent aller jusqu’à l’Elysée de cette manière, (Pour y faire quoi au juste ?), va falloir qu’ils apprennent à se servir de bien d’autres choses et matériels que des doigts d’honneur ou de l’essence de leur mobylette dans des canettes vides. A commencer par apprendre à se servir de leur cerveau s’il en ont un de fonctionnel, à larguer leurs smartphones, et apprendre à vivre de racines dans des grottes dans le maquis.

      Quant à acquérir du crédit dans des populations auxquelles ils démontrent leur inconséquence et leurs faiblesses dans les actes et qu’ils méprisent parce qu’ils se considèrent comme des "élites" éclairées et les autres travailleurs, syndicalistes en tête, comme tous des "cons de collabos", en prenant ce genre de chemin c’est pas demain qu’ils auront leur soutien inconditionnel.

      G.L.

  • Petit Rappel

    Le 23 Mars 1979 Grande Manif de soutien aux sidérurgistes en lutte

    Le SO de la CGT alpague bd Bonne Bouvelle un "autonome" en train de casser avec une barre de fer une vitrine ....

    Ho.... demie surprise le Dénommée LuXhan avait sur lui carte et pétard de service

    C’ÉTAIT UN FLIC ........

    Alors les pseudo autonomes on sait pour qui ils roulent qui les manipulent , les dirigent et ce de tous temps ...

    LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR ET LE MEDEF HIER CNPF

    Soutien total au SO de la CGT face aux provocateurs de cazeneuve hollande et gattaz