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De la démocratie et de la conscience

Publie le jeudi 27 février 2003 par Open-Publishing

Non seulement merci, mais la transmission de votre site m’a permis
d’interpeller mes copains. Peut-être que vous savez qu’un jeune
américain
"Ghanim Khalil" 26 ans, universitaire grâce aux "Marines",(parce
qu’aux USA
quand on n’a pas d’argent c’est la seule solution : il n’y a pas de
bourse,
ou encore c’est l’armée qui octroie les bourses d’études) a osé
dénoncer le
désir de guerre de Bush, le samedi(?) lors des marches pacifiques à
New-York. Non seulement, il risque la prison mais surtout l’arrêt de
ses
études ! Je trouve le courage de ce jeune extraordinaire. En fait je me
dis
que c’est un effet de "la conscience" Je croyais que la conscience
était
individuelle, mais je n’en suis plus certaine. Je ne parle ni de
culpabilité, ni de la conscience de classe, ni de celle de Caïn (cf.
Hugo),
mais lorsque j’ai vu ce jeune (à la TV) j’ai été heureuse, mais c’est
au
milieu de la nuit que j’ai pris conscience de son geste
extraordinaire, ça
m’a réveillé !
Risquer sa vie, en tout cas son avenir pour dénoncer justement les
dérives
du "pouvoir", de tous les pouvoirs : l’argent, la violence sous toutes
ses
formes, la référence à autre chose que sa sensibilité à autrui.
J’ai donc demandé à mes copains de surveiller ce que va devenir Ghanim
Khalil, car il n’a pas nuit à autrui, il est donc conforme à la
liberté. Il
s’est simplement opposé à l’usage qui veut que l’on prenne ses ordres
ailleurs que de sa conscience. Oui, pour son acte courageux, je ne
voudrai
pas qu’il soit placé en détention (d’ailleurs pourquoi et à quel
titre ?mais
c’est son avocat qui le dit) et je voudrai qu’il continue ses études
comme
si l’état USA reconnaissait que la liberté de conscience est une
liberté
irrépressible, incohercible, la première de ce qui nous transforme en
être
humain.