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Y-a-t-il un durcissement des bonnes moeurs ?

par CD

Publie le mercredi 28 septembre 2016 par CD - Open-Publishing

Y-a-t-il un durcissement des bonnes moeurs, dans la société puis chez les juristes ?

Les bonnes moeurs (1) relèvent d’abord de la société, objet d’analyse du sociologue, avant d’être le domaine de celui qui fait les lois et du juge au pénal qui sanctionne.

Y a-t-il un durcissement des bonnes moeurs, notamment pour l’aspect dit « textile » (l’habillement) et plus particulièrement les tenues hypo-textiles plus en refus que jadis, ce qui signifie alors très précisément une intolérance accrue pesant contre les personnes - femmes surtout - peu vêtues ou habillées de façon jugées « sexy » (pour ne pas employer un terme plus courant mais insultant car se rapportant au "plus vieux métier du monde" qui n’en est pas un). On comprend bien que cette intolérance sexyphobique porte plus contre les jeunes femmes et les femmes que contre les hommes.

Ce durcissement des moeurs dites bonnes (en copiant le droit) n’est pas mettre exclusivement sur le compte des intégrismes religieux bien que ces derniers y participent fortement. D’ou une nécessaire critique qui les vise eux mais qui porte aussi largement contre tous les rigoristes de moeurs prêts à réduire les libertés des femmes et l’égalité entre hommes et femmes.

Car alors que certains demandent à ceux qui font les lois et-ou à ceux qui jugent des infractions d’être moins sévère sur certains aspects franchement bénins comme le fait de sortir de la plage en string seins nus pour aller chercher de l’eau dans sa voiture sur un parking de bord de mer on en a d’autres qui au contraire font (mauvaise) « justice » eux-mêmes en apostrophant lourdement (cf « mecs lourds ») ou agressant le moindre dépassement de limite et la dite limite selon leur critère est plus sévère que le code pénal. Par exemple, courir en leggings n’est pas interdit. En fait il s’agit de faire peur aux femmes pour les empêcher d’agir librement, de s’habiller librement. Les hommes savent que "çà marche" !

Christian DELARUE

Nb : "Les bonnes moeurs sont des règles imposées par la morale sociale à une époque donnée et dont la violation, éventuellement constitutive d’infractions pénales, est susceptible de provoquer l’annulation d’une convention". Le juriste Jérôme Chambron cite à la suite de cette définition venant de lui des articles de divers codes (civil, pénal, etc) au lien suivant :

http://www.legavox.fr/blog/jerome-chambron/notion-bonnes-moeurs-droit-civil-17005.htm#.V-tlFlcce9Y