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Vichy nucléaire, la trahison française

par coordi sud est via jyp

Publie le mercredi 30 novembre 2016 par coordi sud est via jyp - Open-Publishing

Vichy Nucléaire la trahison française

Brève histoire de la France nucléaire ou l’Etat nucléaire,

aujourd’hui Eurodif

http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2016/11/24/Histoire-%3A-l-Iran-entre-dans-le-capital-d-Eurodif-Areva-et-devient-propri%C3%A8taire-de-10-de-l-uranium

(demain Uramin http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2016/11/22/Les-peuples-autochtones-du-Canada-se-soul%C3%A8vent-contre-le-colonialisme-et-Areva )

Histoire : l’Iran entre dans le capital d’Eurodif-Areva et devient propriétaire de 10% de l’uranium

Par admin le jeudi 24 novembre 2016,

C’est en 1956 que débute la coopération nucléaire franco-iranienne entre le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) et la monarchie sanguinaire d’Iran. La France forme dans ses centres nucléaires les futurs physiciens iraniens. L’Iran devient actionnaire de l’usine de production d’uranium enrichi Eurodif, prête 1 milliard à la France et peut y prélever 10% de la production. Le business de la mort s’annonce florissant.
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Militaires et polytechniciens en accointance et sous la houlette des Etats-Unis
En 1958, le général d’armée Charles de Gaulle, président du Conseil des ministres français (1958 à 1959) puis président de la Vème République française veut que la France possède l’arme atomique. Le général ordonne et donne le feu vert au Commissariat à l’énergie atomique (CEA) selon les recommandations des experts es-destruction atomique de fabriquer de l’uranium très enrichi (90%) pour des bombes de destruction massive. Il sera révélé plus tard que les plans de mise à feu de la bombe tricolore furent fournis ... par la Grande-Bretagne.

La tentative de maîtrise de l’arme nucléaire s’effectue d’abord sous l’égide et dans le cadre de l’Otan grâce à un transfert de compétences américaines et face à l’ennemi l’URSS ; ce qui permet et autorise, dans les années 1960, la constitution d’une force dissuasive "solo" hors du commandement intégré (les tensions inter-états pousseront la France à quitter l’OTAN en 1966).

Deux ans plus tôt, dans le secret, en 1956, avait débuté la coopération nucléaire franco-iranienne entre le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) et la monarchie répressive d’Iran. La France forme alors dans ses centres nucléaires les futurs physiciens iraniens (1). La stratégie française est double : conforter son influence au moyen-orient et satisfaire la stratégie internationale, pilotée par les USA, d’encerclement des soviétiques.
Un an plus tôt, le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) avait créé, sous la houlette du fils cadet du général Adolphe Guillaumat, l’administrateur général polytechnicien et homme d’affaires Pierre Guillaumat, le "centre de production de plutonium de Marcoule" (Gard) dans le but de délocaliser l’activité militaire confidentielle et hautement dangereuse. Quoi de mieux qu’une terre inculte, perdue au fin fond de la France, en mal de survie, à la population peu politisée et au fait des contradictions de l’Histoire. Et qui plus est non loin d’un fleuve capable d’évacuer vers la méditerranée les rejets radioactifs mortels.

Dans la foulée, en 1961, le site du Tricastin (Drôme-Vaucluse) est choisi pour implanter l’usine d’enrichissement de l’uranium. Même contexte idéal de désertification et de non-implication des populations locales dans l’Histoire. Un an plus tard démarre sous l’égide du CEA l’usine militaire « SUCP » (Société des Usines Chimiques de Pierrelatte) qui fabriquera l’hexafluorure d’uranium (UF6) en provenance, sous forme de UF4, de la Comurhex/Cogema (actuel Areva) de Malvési/Narbonne dans l’Aude. UF6, la seconde étape avant les produits de fission pour la bombe atomique.

Pour sceller l’entente de la monstruosité atomique, le Shah d’Iran est invité officiellement à Paris par la République française en octobre 1961, et en retour en octobre 1963, le militaire-président de Gaulle se rend en Iran avec un aréopage d’experts atomistes. Un an plus tard, telle une partition musicale sinistre à plusieurs instruments, les Etats-Unis fournissent à l’Iran son premier réacteur atomique de recherche.

De main en main la sauvegarde des intérêts des dominants
Montant d’un cran dans la chaîne de l’horreur atomiste et belliciste militaire, en 1964 démarrent au Tricastin les UDG (Usines de Diffusion Gazeuses atomiques). Ce procédé d’enrichissement isotopique de l’uranium d’échelle industrielle n’est pas novateur et est gros consommateur d’électricité. Il fut utilisé par les américains lors du projet Manhattan durant la seconde guerre mondiale pour produire la bombe atomique. (2). Le Commissariat à l’énergie atomique l’exploitera jusqu’en 1978 puis en confiera le pilotage à sa filiale Cogema (qui plus tard prendra le nom d’Areva) dans le cadre d’une convention avec le ministère de la Défense.

Le militaire Charles De Gaulle a initié, le maître des requêtes honoraire au Conseil d’État et ancien directeur général de la Banque Rothschild, Pompidou, poursuit le sale travail de dissémination nucléaire sous les yeux attendris du C.E.A . En novembre 1973 il confirme la création de l’entité « Eurodif » , consortium « européen » d’enrichissement de l’uranium à Pierrelatte/Tricastin.

Et déjà sourdent les rivalités entre les représentants des intérêts états-uniens au plus haut sommet de l’Etat français. Deux hommes sont respectivement les chefs de file de deux groupes financiers et industriels : Pompidou avec le groupe "Compagnie Générale d’Electricité" (CGE) et Giscard avec le groupe Creusot-Loire, en association avec Jeumont-Schneider, et une banque dont le frère de Giscard est le Directeur. Le groupe lié à Pompidou crée, pour lancer le développement nucléaire, la filiale SOGERCA, avec l’achat de la licence états-unienne "General Electric" (réacteur à eau bouillante). Le groupe lié à Giscard crée, lui, le groupe Framatome, avec l’achat de la licence américaine Westinghouse de réacteur à eau pressurisée ( voir ici ).

Les intérêts des entreprises américaines et du C.E.A, les gros sous
C’est le polytechnicien, énarque, inspecteur des finances, ancien ministre de De Gaulle et nouveau Président « centriste » Giscard d’Estaing (3) qui annonce avec le souverain iranien, en juin 1974 à l’occasion d’un nouveau voyage officiel du Shah à Paris, que les deux pays s’engagent dans une vaste coopération nucléaire. En bonne place dans la délégation le ministre André Giraud (polytechnicien, administrateur général délégué du gouvernement auprès du Commissariat à l’énergie atomique, administrateur d’EDF, président de la compagnie générale des matières nucléaires Cogema qui deviendra ministre de la Défense sous Jacques Chirac).
L’accord prévoit la vente par la France de cinq centrales atomiques américaines sous licence Framatome (3), l’approvisionnement de l’Iran en uranium enrichi (Commissariat à l’Energie Atomique), la construction par « Technicatome » (CEA) d’un centre nucléaire comportant trois réacteurs de recherche, l’exploitation en commun des gisements d’uranium qui pourraient être découverts en Iran et celle de gisements dans des pays tiers, la formation des scientifiques iraniens, ainsi que « l’accès de l’Iran à l’industrie de l’enrichissement de l’uranium ».

L’Iran prête 1 milliard de dollars à la France

Quelque mois plus tard, en décembre 1974, lors du voyage officiel du premier ministre français Jacques Chirac en Iran est signé avec l’Iran l’accord Eurodif. L’Iran prête 1 milliard de dollars à la France, par le canal du Commissariat à l’énergie atomique (CEA). Parallèlement l’Iran devient actionnaire d’Eurodif (4) et entre dans le capital du consortium. Il acquiert aussi le droit d’enlever 10 % de la production d’uranium enrichi (soit disant à des fins civiles) de l’usine. Le remboursement du prêt doit commencer en 1981.

En octobre 1976 le Président polytechnicien Giscard d’Estaing (5) se rend à Téhéran alors que le président état-uniens Carter commence à remettre en question l’armement conventionnel de l’Iran. Le Shah se plaint à la même période de n’avoir pas reçu les centrales nucléaires commandées à la filiale du CEA Framatome.

Le méli-mélo politico-industrialo-financier

Deux ans plus tard, en octobre 1978, la France accueille sur son territoire le mollah Khomeiny à Neauphle-le-Château, d’où il va conduire la dernière phase de la Révolution Islamique dans son pays. Quelques mois plus tard, lors du « Sommet de la Guadeloupe » du 5 au 7 janvier 1979 , la France, l’Allemagne et les Etats-Unis décident d’apporter leur appui à Khomeiny et ses alliés. 4 jours plus tard, le 11 janvier 1979, le Secrétaire d’Etat américain Cyrus Vance annonce depuis Washington que le Shah va quitter l’Iran. Le 1er février 1979, Khomeiny rentre en Iran à bord d’un avion d’Air France.

Le 1er avril 1979 Khomeiny proclame la République islamique. A la même période, les Iraniens reprennent l’exploitation de leurs gisements d’uranium. Le 9 avril 1979 Khomeiny rompt le contrat de fourniture de centrales nucléaires passé avec la France mais confirme l’actionnariat de l’Iran dans Eurodif. (Il maintient le contrat conclu avec l’Allemagne pour la construction de la centrale nucléaire de Bushehr).

C’est le début du contentieux Eurodif*. La France refuse de laisser l’Iran exercer son statut d’actionnaire d’Eurodif. Les deux pays déposent des recours devant des tribunaux internationaux.
En 1981 l’usine Eurodif est mise en service. Les Iraniens réclament l’uranium enrichi auquel ils ont contractuellement droit. Les Français refusent. Les échéances de remboursement du prêt d’un milliard de dollars sont placées sur un compte bloqué.**

La sainte-alliance des menaces, violences et poker-menteur sanglants

Le 8 mai 1981 le socialiste François Mitterrand est élu Président de la République. Durant près de quatre ans un bras de fer violent (attentats, prises d’otage, assassinats) va opposer les deux pays.

Le 20 mars 1986 le président français François Mitterrand nomme Jacques Chirac Premier ministre. Dans la même période d’autres attentats ont lieu à Paris (3 au 5 février 1986 puis du 16 au 20 mars 1986 puis du 1er au 17 septembre 1986). Le « contentieux Eurodif » entre la France et l’Iran touche à sa fin. Le 7 novembre 1986 la France effectue un 1er versement officiel de 330 millions de $ à l’Iran.

Le 17 novembre 1986 est assassiné le fondateur d’Eurodif, Georges Besse (École polytechnique, École des mines, Directeur général de la société USSI travaillant dans le domaine nucléaire, chargé par le général de Gaulle de doter la France de l’arme nucléaire, président du directoire d’Eurodif en 1974, directeur général puis Pdg de la Cogema-CEA, pdg de Péchiney puis de Renault...)

L’odeur nauséabonde du nucléaire et de l’atomisme

En Décembre 1987 la France effectue un 2ème versement officiel de 330 millions de $ à l’Iran. Le 24 avril 1988 le 1er tour des élections présidentielles est favorable à F. Mitterrand. Le 5 mai 1988 les derniers otages français au Liban sont libérés et accueillis à l’aéroport par le Premier ministre Jacques Chirac. Le 6 mai 1988 est publié par Matignon un accord signé par le Premier ministre Jacques Chirac et son homologue iranien, dont la condition de réalisation est le retour des derniers otages du Liban et qui prévoit le rétablissement du statut d’actionnaire de l’Iran dans Eurodif et la livraison « sans restriction » d’uranium enrichi à Téhéran.

Le 8 mai 1988 François Mitterrand est réélu et le 3 février 1989 Roland Dumas, ministre socialiste des Affaires étrangères , effectue un voyage officiel à Téhéran, alors que l’Iran célèbre le dixième anniversaire de la Révolution islamique. En septembre 1989 F. Mitterrand confie à François Scheer la formalisation d’un accord définitif de règlement du contentieux franco-iranien (certaines de ses dispositions sont toujours restées secrètes) qui sera signé le 29 décembre 1991.

L’Iran est pleinement rétabli dans son statut d’actionnaire d’Eurodif, avec les droits afférents, notamment celui de prélever 10 % de l’uranium enrichi.

Le cynisme des connivents

En octobre 1999 lors de son voyage à Paris à l’invitation de Jacques Chirac, le Président iranien Khatami se rend étonnement au Panthéon. Est-ce pour célébrer les "grandes figures" ? les 79 personnalités dont les gouvernements ont décidé la « panthéonisation » ? Non, il dépose une gerbe sur les tombes de... Pierre et Marie Curie, les pionniers français de l’atome. Un signe étrange et d’affirmation... (6)
Depuis, comme cela a commencé dans les années 50, les présidents de la République et leurs premiers ministres et ministres de l’économie - socialistes comme de droite - poursuivent leur dévotions au nucléaire. Ils n’ont de cesse de soutenir par tous les moyens la destruction atomique et singulièrement l’enrichissement de l’uranium et le bricolage du plutonium (Mox) par Areva et son actionnaire majoritaire le Commissariat à l’Energie Atomique. Quelques soient les dégâts sanitaires de la radioactivité sur les populations, les menaces de catastrophe sur l’hexagone, la prolifération atomique à travers le monde et les pertes financières colossales à faire supporter aux contribuables.
De 2007 à 2012 sous le septennat Sarkozy, le président en titre et son 1er ministre François Fillon ont multiplié les visites de soutien et inaugurations en tous genres au Tricastin et sur d’autres installations atomiques. Affirmant à qui mieux-mieux tel un mantra religieux coupé du réel : "le nucléaire c’est propre". Le postulant à la fonction de Président de la République en 2017 réaffirme d’ailleurs à chaque fois son soutien sans faille à l’atomisme.
De 2012 à ce jour c’est, entre autres afficionados, Emmanuel Macron, le banquier d’affaires chez Rothschild & Cie, secrétaire général adjoint de la présidence de la République, énarque, inspecteur des finances, ministre de l’Économie de gôche sous Manuel Valls (adoubés l’un et l’autre par le groupe occulte "Bielderberg") qui a pris le relais avec son acolyte du ministère de la Défense. A coups de milliards d’investissements et de financements publics jusqu’à la faillite totale.

Bras de fer et contrôle du marché de l’uranium

Une décennie de bras de fer entre l’occident et l’Iran, soupçonné hypocritement de vouloir développer un programme nucléaire militaire, va alors se matérialiser. Alors que rien ne différencie concrètement le nucléaire civil du nucléaire militaire, que ce soit en Iran ou en occident. Et comme l’occident a copieusement fournis et les moyens techniques et la matière première à l’Iran, comme à Israël, à l’Irak, à l’Afrique du sud tout en pillant les ressources d’Afrique....
Des assassinats de scientifiques nucléaires iraniens sont alors perpétrés entre 2010 et 2011. Ils auraient été pilotés par l’occident ou des "pays amis"... Dans le même temps, et depuis des décennies, l’occident élimine qui ne lui plait pas à travers le monde. Comme en Afrique, source de matières premières, par excellence (7).
Le 2 avril 2015, un « accord d’étape » international est trouvé sur les principales garanties : l’Iran s’engage à ne plus produire d’uranium enrichi à plus de 3,7 % pendant 15 ans. Il ne démantèlera aucun de ses sites nucléaires mais n’en construira pas non plus. Il réduira à 6 104 pendant dix ans le nombre de ses centrifugeuses (contre 19 000 au moment de l’accord). Il diluera 95 % de son stock actuel d’uranium enrichi. Le site souterrain controversé de Fordo ne doit plus accueillir de nouvelles matières fissiles. L’Agence Internationale pour la promotion de l’Energie Atomique (AIEA) assurera le suivit de la bonne exécution. Les sanctions internationales sont levées « en fonction du respect » des engagements iraniens, sans précisions toutefois sur le calendrier des vérifications.

Le business du CEA et d’Areva est conforté. Les interventions de déstabilisation à travers le monde et les menaces sur les peuples et territoires aussi.

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(1) Un an plus tôt, en 1955 , la Commission PEON (Production d’électricité d’origine nucléaire) qui ne regroupe que des membres du Commissariat pour l’énergie atomique (CEA), des industriels du secteur de l’énergie (parmi lesquelles neuf polytechniciens dont trois Mines), et quelques membres du gouvernement et fonctions publiques (parmi eux onze polytechniciens dont six du corps des Mines), est créée . Elle est chargée de mettre au point la stratégie électronucléaire en dehors de toute consultation populaire et des élus. La Commission sera adoubée en 1973 par le premier ministre de George Pompidou Pierre Messmer (fils d’industriel, docteur en droit, membre des « Camelots du roi » branche militante de l’extrême droite « Action française », administrateur de la France coloniale de 1946 à 1959, ministre des armées). Le Plan Messmer prévoit la construction de 4 à 6 réacteurs atomiques par an jusqu’en 1985 soit la construction sur le territoire français de près de 80 (il y en a aujourd’hui 58). EDF, maître d’œuvre, envisage dans le même temps d’équiper environ trois millions d’habitats en chauffage électrique d’ici 1985. en savoir plus.

(2) Pour atteindre une teneur de 3 à 5% en uranium-235, une série de barrières poreuses en « cascade de diffusion » contenant une cascade de 1400 étages comportant un diffuseur, un compresseur et un échangeur de chaleur est installée. L’usine portera le nom de George Besse, grand ponte de l’atomisme en France.

(3) L’oncle par mariage de Valéry Giscard d’Estaing avec Anne-Aymone est Charles Schneider qui crée « Framatome » avec l’américain Westinghouse (1958), ainsi que « Brevatome » avec EDF et le CEA (1959). De 1960 à 1969 le groupe industriel Shneider est dirigé par la tante d’Anne-Aymone et de Valéry. En 1961/62 commence la construction du réacteur nucléaire prototype 350 MWé de Chooz dans les Ardennes : commande passé à... Framatome/Schneider, contrat clé en main par EDF et le belge Electrabel (SENA). Le réacteur démarre en octobre 1966. Quinze mois après son démarrage, on évite la catastrophe nucléaire d’un cheveu mais la chose est gardée très discrète. Valéry VGE a grimpe vite les échelons : de 1959 à 62, il est Secrétaire d’État au ministère des finances puis, de janv 1962 à décembre 1965, il est le ministre des finances (du gvt Pompidou). Nouvelle réalisation, sur le territoire belge cette fois, encore une signature franco belge (SEMO SA, 50% EDF) en 1968 pour un réacteur atomique plus gros, de 900 MWé, à Tihange, à moins de 100 km de Chooz. C’est encore un REP Westinghouse avec la cuve Framatome/Schneider (début des travaux 1970). Avec ces réalisations dans la musette, le groupe Framatome/Schneider est dans les starting blocs, à l’affût... puis Valéry est Ministre des finances de juin 1969 jusqu’à mai 1974 (gouvts. Chaban Delmas puis de Messmer). Détail ici . A la fin du septennat Giscard, en 1980, l’endettement à long terme d’EDF approche de 100 milliards de francs, proche de la facture pétrolière de cette année là, correspondant au coût d’investissement de 24 tranches nucléaires 1300 MWé . en savoir plus ici .
voir aussi

Giscard family

ou une autre famille Longuet Oxydante

(4) En 1975, la part suédoise de 10 % dans Eurodif est parvenue à l’Iran à la suite du désistement de la Suède et d’un accord entre la France et l’Iran. La société française nationalisée Cogéma (actionnaire majoritaire CEA) et le gouvernement iranien ont alors fondé la Sofidif (Société franco-iranienne pour l’enrichissement de l’uranium par diffusion gazeuse), possédant respectivement 60 % et 40 % des parts. En retour, la Sofidif a acquis une part de 25 % dans Eurodif, ce qui donnait à l’Iran sa part de 10 % dans Eurodif.

(5) sur le site de la coordination antinucléaire du sud-est

(6) Selon la journaliste D. Lorentz : « Leur potentiel atomique leur avait été fourni par la France. Mohammad Khatami l’avait habilement rappelé à ceux qui étaient tentés de l’oublier (...) Le message était limpide. Pourtant, aucun observateur ne se demanda pour quelle raison le Président Khatami avait tenu à honorer les pionniers français de l’atome. »

(7) Selon "La Une", 22 présidents africains ont été assassinés par l’occident dont la France depuis 1963, dans un système qui nie les indépendances et pour quatre raisons : la première, c’est le rang de la France à l’ONU avec un cortège d’Etat clients qui votent à sa suite ; la deuxième, c’est l’accès aux matières premières stratégiques (pétrole, uranium) ou encore (l’or, le bois, le cacao…) ; la troisième, c’est le financement de la vie politique française, à travers des prélèvements sur l’aide publique au développement ou la vente des matières premières ; la quatrième raison, c’est le rôle de la France comme sous-traitant des Etats-Unis auprès des pays d’Afrique……
* Le 4 novembre 1979 a lieu une prise d’otages à l’ambassade des Etats-Unis à Téhéran, le 18 juillet 1980 une rentative d’assassinat de Bakhtiar, l’ancien 1er ministre du Chah ets effectuée, le 4 novembre 1980 le Président états-uniens Carter est battu aux élections et Reagan lui succède.

** dans la même période : le 20 janvier 1981, Reagan prête serment. Au même instant, les otages sont libérés. Le 5 février 1981 : double attentat contre Air France et TWA, à Paris. Le 8 mai 1981 le socialiste François Mitterrand (ancien agent contractuel sous le régime de Vichy dont le frère Robert est polytechnicien et patron, Jacques est général d’armée aérienne, les sœurs Colette épouse du capitaine Pierre Landry et Geneviève épouse d’Eugène Delachenal, polytechnicien et banquier.) est élu Président de la République. Entre 1983 et 1986 ont lieu : le 23 octobre 1983 à Beyrouth un double attentat contre l’immeuble Drakkar abritant des soldats français (58 morts) et le quartier général des Marines américains (241 morts), des prises d’otages français au Liban (printemps 1985)
 
*** Au cours des dix années de crise, l’Iran a acquis diverses installations nucléaires (réacteurs, équipements d’enrichissement de l’uranium...) à des alliés des Etats-Unis tels que l’Allemagne, l’Argentine, la Chine ou le Pakistan. Le 8 janvier 1995 l’Iran et la Russie ont aussi signé un accord de coopération nucléaire portant notamment sur l’achèvement de la centrale de Bushehr. En 1997 la France et la Russie signent un accord de fourniture d’uranium enrichi alors que la coopération nucléaire russo-iranienne se renforce. Au printemps 1998 une double série d’essais nucléaires se déroule en Inde (avec le concours d’Israël) et au Pakistan (avec le concours de l’Iran)

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