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Loi Travail : la primauté de l’accord d’entreprise sur le contrat publiée au JO

Publie le vendredi 30 décembre 2016 par Open-Publishing
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Le salarié aura un mois pour donner sa décision de signer ou pas l’accord. Une absence de réponse vaudra acceptation.

Cette primauté passe par les accords "de préservation ou de développement de l’emploi", qui permettent aux entreprises de modifier certains aspects du contrat, comme le temps de travail.

Le décret précisant les modalités d’accompagnement des salariés licenciés dans le cadre des accords de "préservation ou de développement de l’emploi" a été publié jeudi dans le Journal officiel. Ces accords, différents des accords de maintien de l’emploi, peuvent être signés en l’absence de problèmes financiers.

Dans le détail, l’article 22 de la loi travail prévoit qu’un accord d’entreprise signé en vue de "la préservation ou du développement de l’emploi" primera sur le contrat de travail. Il pourra modifier la durée du travail, par exemple, mais n’aura aucun effet sur la rémunération mensuelle du salarié, rappelle ce décret, en vigueur dès le 30 décembre. Le montant ne pourra pas être inférieur à la moyenne sur les trois mois précédant la signature de l’accord.
Licenciement possible en cas de refus d’un accord

Le salarié aura un mois pour donner sa décision de signer ou pas l’accord. Une absence de réponse vaudra acceptation. Les salariés refusant s’exposeront à un licenciement pour "motif spécifique". Dans ce cas, l’entreprise devra les informer lors de l’entretien préalable au licenciement individuellement et par écrit du "parcours d’accompagnement personnalisé".

D’une durée de 12 mois, ce parcours sera confié à Pôle emploi et donnera droit à une allocation. Pendant cette période, l’ancien salarié peut travailler, mais dans un délai n’excédant pas au total six mois. Le versement de l’allocation est alors suspendu. Le salarié licencié cesse de bénéficier de ce dispositif s’il refuse "une action de reclassement et de formation ou ne s’y présente pas, ou lorsqu’il refuse à deux reprises une offre raisonnable d’emploi".

http://www.latribune.fr/economie/france/loi-travail-la-primaute-de-l-accord-d-entreprise-sur-le-contrat-publiee-au-jo-627420.html

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Messages

  • Quelle idiotie à faire croire à des travailleurs bien naïfs que le patron n’est pas maître chez lui, que ses ordres peuvent être discutés ! Il est notoire qu’en période de crise c’est un patronat de droit divin dans son entreprise. Pourquoi ? La pression du chômage sur les travailleurs est si forte sur leur moral que le droit de grève est quasiment inexistant ! La peur au ventre est bien là pour rassembler une majorité pour la grève ! Et bien sûr toujours compter avec la frange minoritaire collabo . Cette loi est scélérate comme tant d’autres qu’il faudra bien revoir pour arrêter avec un patronat souverain ! Observons aussi que les grèves pour salaires indécents sont devenus assez rares , ceci expliquant cela ! Les grèves très longues se font là où il y a UNITE dans l’entreprise c’est le cas de la Clinique privée de l’Ormeau à Tarbes qui dépasse les 50 jours de grève pour les salaires ! Comme toujours la Direction mise sur l’usure de la grève contre l’audace et les conditions de vie difficiles des travailleurs !