COMMENT QUALIFIER UNE TELLE REPUBLIQUE ?

Le lamentable spectacle qu’offre aujourd’hui la France, dont l’élite politique, tout comme les manitous de l’économie et de la finance, patauge dans des scandales à répétition, nous amène à nous demander comment qualifier cette République dont certains sont si fiers.
« République bananière ! » Certainement pas, car c’est l’une des expressions qui participent insidieusement de l’entreprise idéologique menée par les pays impérialistes occidentaux pour dénigrer les pays du sud et cultiver le mythe de la supériorité de leur système. Comme si l’espèce des despotes se cachant derrière des institutions « républicaines » pour pratiquer la prévarication, le népotisme, la répression de masse, la torture et les assassinats avait germé sous les tropiques ! Ave César !
Il y a, en tout cas, une réalité indéniable : dans les « Républiques » du « vieux monde », depuis leur origine et jusqu’à nos jours, le respect des droits humains n’a jamais été garanti et l’oppression des classes dominées n’a jamais cessé ! Les avancées sociales et démocratiques ont toujours été imposées, au prix du sang et des sacrifices, par les luttes populaires.
Et puis, n’est-ce pas une évidence que ces « républiques » sont, sans discontinuer, gangrenées par les libéralités et les privilèges indus que s’accordent les familles dirigeantes ? D’autre part, n’est-il pas avéré que la quasi-totalité des dictatures ayant pillé et ensanglanté l’Afrique, l’Asie, l’Amérique du centre et du sud, ont été installées par l’armée et les services secrets des « Républiques » du Nord ou sinon avec leur complicité ?
Aussi nous contenterons-nous de qualifier cette République tout simplement de bourgeoise. A ceux qui tiennent absolument à lui accoler un adjectif relevant du champ lexical de la végétation, nous suggérerons de parler désormais de « Républiques betteravières. »