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Pour Macron la France a apporté la déclaration des droits de l’Homme en Algérie, video de Henri Alleg

par Collectif Bellaciao

Publie le mardi 21 février 2017 par Collectif Bellaciao - Open-Publishing

Ce propos revient à louer des effets positifs de la colonisation en Algérie, à travers une mission prétendument civilisatrice des pays occupés.
Emmanuel Macron, lundi 13 février 2017 :
"La France a apporté la déclaration des droits de l’Homme en Algérie, mais elle a oublié de la lire"

Henri Alleg décrit les tortures qu’il a subi en Algerie


 A travers cette
douloureuse partie, nous évoquerons la dure réalité endurée par grand nombre de
prisonniers algérien. Nous tacherons de voir quels furent les principales
méthodes de torture employées lors de la guerre d’Algérie, comme preuve d’une
cruauté et d’une totale absence d’humanité de la part des tortionnaires.

 

bulletTortures Physiques :

 

Les moyens utilisés par nos tortionnaires
désaxés et dépravés sont nombreux et variés. Ils vont des violences
rudimentaires et primitives aux techniques les plus sophistiquées.

 

Les bastonnades et la flagellation :


Ce sont des méthodes rudimentaires qui accueillent le supplicié dans la "salle
d’exploitation des informations" ou le "laboratoire " selon la propre
appellation cynique des salles de torture par les tortionnaires.
Dès son entrée le supplicié est reçu par des coups de poings et de pieds sur
tout le corps avec deux zones de prédilection : le visage et les organes
génitaux. A cela s’ajoutent des coups de bâton et de tuyaux en caoutchouc sur la
tête et sur le dos, entraînant le plus souvent des traumatismes crâniens et des
fractures costales.
Il est une spécialité dont nos tortionnaires excellent. Il s’agit de la "fallaqa
" qui consiste après avoir allongé et attaché le supplicié sur un banc, à
frapper sa plante des pieds avec un bâton fin ou un câble électrique.
Extrêmement douloureuse, elle provoque un œdème et des plaies hémorragiques qui
s’infectent le plus souvent et qui empêchent la malheureuse victime de marcher.

 

prisonniers algériens.

 

La technique du chiffon :


C’est la méthode la plus fréquemment utilisée. Elle est pratiquée partout, c’est
la méthode introductive de la panoplie de supplices. La victime dévêtue est
allongée puis attachée à un banc de telle manière qu’elle ne puisse bouger. Un
chiffon est introduit avec force dans sa bouche, ce qui permet de maintenir
cette dernière ouverte. De l’eau sale, généralement puisée des WC ou des égouts
de cuisine est introduite de force dans la bouche et ce, jusqu’au remplissage de
l’estomac et à la suffocation. Parfois il est ajouté à cette eau du grésil ou de
l’eau de Javel.
Une fois l’estomac bien rempli, l’un des tortionnaires se mettra à frapper
l’abdomen du supplicié avec des coups de poing ou de pied pour lui faire
régurgiter cette eau. D’autres s’assoient carrément sur l’abdomen du supplicié.
Il existe une autre variante de cette technique et qui consiste à introduire un
tuyau relié à un robinet et à laisser couler l’eau jusqu’au remplissage de
l’estomac puis le tortionnaire procède comme précédemment pour faire évacuer
l’eau.

 

La suspension au plafond :


c’est également l’une des techniques fréquemment utilisées dans les salles de
torture qui sont équipées de systèmes de poulies ou de crochets placés sur les
murs et les plafonds. Il existe plusieurs variantes selon les "goûts" des
tortionnaires.

La suspension par les poignets  :
elle consiste à suspendre la victime au mur ou au plafond par l’un ou les deux
poignets, les pieds pendant au dessus du sol et ce, durant plusieurs heures
voire des journées entières. Cette pratique entraîne une véritable strangulation
au niveau des poignets avec parfois des séquelles vasculo-nerveuses provoquant
un retentissement fonctionnel sur la main.

La suspension en sac : les pieds et
les poignets du supplicié sont attachés ensemble par une corde ou un câble. Tout
le corps est alors hissé par un système de poulie au plafond. La victime restera
ainsi, des heures voire des jours. Lorsque le supplice se termine, on lâche
brutalement la corde et le corps de la victime, épuisé par des heures de
supplice s’effondre lourdement et violemment sur le sol.

La suspension par les pieds  : les
chevilles sont attachées par une corde ou un câble et la victime est alors
suspendue au plafond, tête vers le bas et ce durant des heures ou des jours.
Elle entraînera des vertiges et des troubles vasculaires cérébraux. Beaucoup de
suppliciés mourront lorsque la suspension est prolongée.

 

L’électricité ou la "géngène" :


C’était le passage d’électricité à travers le corps
par l’intermédiaire d’électrodes placées et reliées à un magnéto. Très
fréquemment utilisée lors des "séances de renseignement".

La classique séance d’électricité :
Sur une victime dévêtue, allongée et bien ficelée sur un banc, de préférence
métallique, le tortionnaire mouille d’abord le corps en versant sur lui un seau
d’eau. Des fils électriques se terminant par des pinces et reliés à une
puissante source de courant électrique, sont appliqués sur les parties sensibles
du corps : lobes d’oreilles, mamelons, parties génitales. Des décharges sont
alors appliquées entraînant de véritables convulsions et contorsions de la
victime, malgré ses solides attaches au banc. Les douleurs sont atroces selon
les récits de nombreux témoins. Nombreux seront ceux qui perdront connaissance
et seront réveillées par d’autres décharges.

La matraque électrique est le moyen
moderne de torture. Décrite surtout dans les centres de la sécurité militaire de
Châteauneuf, de Blida et de Boumerdés, elle permet tout en assénant des coups
d’envoyer des décharges électriques qui foudroient la victime. C’est une
matraque formée de deux parties : une partie recouverte de cuir et qui est la
poignée et une partie métallique hérissée de pointes.

Le stylo électrique  : décrit par
plusieurs témoins séquestrés au centre de Châteauneuf, cet appareil qui
ressemblerait à un stylo présente une pointe métallique terminale semblable à
celle d’un fer à souder. Appliqué sur les pieds et les différentes parties du
corps, il délivre de puissantes décharges électriques qui foudroient le
supplicié. Cet appareil aurait été importé des Etats-Unis.

Les aiguilles électriques sont
introduites tout comme des aiguilles d’acupuncture en différentes parties
sensibles du corps.. Mais contrairement à ces dernières qui soulagent, celles-ci
provoquent des douleurs atroces.

 

Les brûlures :


Il existe plusieurs moyens de les provoquer dans la panoplie de nos
professionnels des torture.

· par mégots de cigarettes : c’est
la technique la "moins" sauvage. Le tortionnaire écrase le mégot de sa cigarette
sur le thorax, l’abdomen ou le visage du supplicié attaché à un banc, entraînant
des brûlures ponctuelles plus ou moins profondes.

· par l’essence : elle consiste à
verser de l’essence soit sur la barbe soit sur les organes génitaux et de
craquer une allumette entraînant un embrasement du liquide inflammable. De
nombreux citoyens ont présenté de très graves séquelles plus particulièrement au
niveau de l’organe génital.

· Le chalumeau : cet appareil de
soudure est appliqué généralement sur le thorax et l’abdomen. Il entraîne des
douleurs atroces et provoque des brûlures du troisième degré qui s’infectent
souvent du fait de l’absence de soins.

· Le fer à souder : comme le
chalumeau, provoque des brûlures graves. Des tortionnaires sadiques, écriront
avec cet instrument sur la peau du supplicié des prénoms de femmes ou des
initiales de clubs de football qu’ils supportent.

 

L’épreuve de l’échelle :


Le supplicié est suspendu par ses poignets et ses chevilles en X à une échelle.
On laisse brusquement tomber celle-ci avec le corps attaché de la victime. Il
tombera sur son visage, provoquant souvent des fractures de la base du nez. Il
existe une variante de cette épreuve qui consiste à ligoter le supplicié sur une
chaise et à projeter cette dernière en avant avec réception au sol sur le
visage.

 

Les tenailles :

 

Elles sont utilisées pour arracher la peau
du thorax et de l’abdomen ou encore les ongles du supplicié. La plaie cutanée
ainsi provoquée est saupoudrée de sel. Lorsque la victime est barbue, les
tenailles serviront à arracher sa barbe.

 

La lame de rasoir et la baïonnette :


Tout comme les tenailles, elles serviront à entailler la peau du thorax, de
l’abdomen et du dos provoquant des plaies linéaires qui seront saupoudrées de
sel.

 

prisonniers algériens.

http://guerredalgerie.free.fr/nouvellepage5.htm