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Loi travail : Hamon abandonne l’abrogation pour le sur-mesure

par Leïla de Comarmond

Publie le mardi 21 février 2017 par Leïla de Comarmond - Open-Publishing
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Le candidat PS à la présidentielle veut désormais écrire une nouvelle loi travail pour «  réunir bien plus que les socialistes  ».

Cela ressemble à l’histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein. Pendant la primaire socialiste, Benoît Hamon avait fait de l’abrogation de la loi travail une de ses propositions phare. Pourquoi ? « Parce qu’elle n’est pas bonne », expliquait-il fin décembre sur RTL. Il critiquait alors « les accords qui vont permettre la diminution du tarif des heures supplémentaires » et la facilitation des licenciements économiques. Il relativisait en outre une mesure jugée positive comme le droit à la déconnexion, regrettant que sa non-application par une entreprise « ne souffrira[it] d’aucune sanction ».

Désormais, celui qui est devenu le candidat du PS à la présidentielle ne parle plus d’abrogation. Ce dimanche, invité du Grand jury RTL-Le Figaro-LCI, Benoît Hamon a certes confirmé que la loi travail, il « n’en voulait pas », évoquant de nouveau les accords sur les heures supplémentaires et son volet sur les licenciements économiques. Mais il a insisté cette fois-ci sur le côté plein du verre. « Est-ce que ça veut dire que je remets en cause la la garantie jeune, le droit à la déconnexion, le compte personnel d’activité ? Non », a affirmé le socialiste. « Ce que je veux, c’est une nouvelle loi travail où nous trouverons matière à nous rassembler ; c’est comme cela que je veux faire, comme cela que je rassemble », a-t-il poursuivi. « Vous verrez que mon programme, qui reposera sur les briques que j’ai posées dans la primaire mais se projette vers l’avant, réunira bien plus que les socialistes », a-t-il prédit promettant « chaque jour [de] l’enrichi[r] de mesures nouvelles ».
Point de clivage au sein du PS

C’est en tout cas la seule voie pour réunir autant que faire se peut les socialistes. L’abrogation de la loi El Khomri est un point de clivage au sein du PS d’autant plus fort que cette promesse est un symbole majeur du refus d’endosser le bilan du quinquennat. C’était d’ailleurs une des conditions fixées par Jean-Luc Mélenchon à un rapprochement.

Ce rapprochement, auquel ni lui ni Benoît Hamon ne croyaient étant maintenant officiellement enterré , le socialiste a les coudées plus franches pour « affiner son slogan », comme le dit un de ses partisans et prendre ses distances avec la revendication radicale inscrite sur les banderoles des défilés contre la loi El Khomri. Mais Benoît Hamon sait que le sujet reste délicat s’il ne veut pas s’aliéner les électeurs à la gauche du PS qui penchent pour lui. « Sur la loi travail, je maintiendrai les aspects positifs : compte personnel d’activité, garantie jeune...& j’abrogerai le reste », a-t-il twitté dimanche. Une solution qui va bien à quelqu’un comme Jean-Claude Mailly qui a rappelé ce lundi que pour FO, il y a « 5 points durs » à abroger dans la loi travail.

http://www.lesechos.fr/elections/benoit-hamon/0211814744104-loi-travail-hamon-abandonne-labrogation-pour-le-sur-mesure-2066409.php

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Messages

  • Les jeux sont faits, rien ne va plus ! Confirmation nous avons, si besoin était, de la confiance impossible vers M. Hamon . Les électeurs socialistes de bonne foi qui hésitaient encore regarderont mieux le programme de la France Insoumise pour trancher dans le sens de l’Idéal Socialiste : la justice sociale, l’amélioration des conditions de vie rudement éprouvées des travailleurs qui ne vivent que du revenu de leur dur labeur au travail. Nous nous sommes époumonés beaucoup ces dernières années par le cri de : Augmentez nos pensions et salaires, pas les actionnaires . Impossible de renier avec un attelage des vieilles lunes du passé !