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notre printemps

par hdm

Publie le mardi 14 mars 2017 par hdm - Open-Publishing

CE MERCREDI 15 MARS 2017

A 18H30

C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »

Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6

En direct et en archives sur www.campuslille.com

Tous les cinq ans c’est le même cirque. Les « gens de gauche », relativement unis quand sont gérées les affaires courantes de la bourgeoisie avec la dureté qu’on sait, perdent pied au moment de l’élection. L’élection, car il n’y en aura qu’un !

Bras dessus bras dessous, dans les défilés contre la loi des patrons et sous les coups de matraques et du 49.3, tous unis dans la condamnation des social-traîtres qui nous la refont à l’envers pour la énième fois, les voici, nous voilà, dispersés et paniqués face à l’échéance.

Tout est oublié : à l’approche de la ligne d’arrivée, la boussole de la lutte de classe se dérègle, et plutôt que de garder le cap, le « gens de gauche » devient juste ce stratège électoral recherchant, avec force calculs complexes, le vote le plus utile possible.

Très opportunément, et à quelques encablures du sprint final, l’illusion d’un PS de gauche refait surface. Le piège est grossier, mais il suffit à jeter le trouble. La peur fait le reste, comme si la droite et le fascisme qui vient n’étaient pas les résultats attendus de la gestion fidèle, par l’aile gauche du capital, des énormes intérêts qui nous écrasent.

Tout est oublié. Le spectacle grossier de la relève monarchique nous fait retomber dans l’enfance et dans les maladies propres à cet âge. On voit même certains camarades, déboussolés par des décennies de reniements, en appeler à une « union de la gauche » qui n’adviendra pas. Pour une utopie qui n’est même pas désirable, ô comble du désemparement…

Mais alors ? Alors il est impératif de ne pas sacraliser le moment qui vient, de ne pas l’isoler de celui qui précède et de celui qui viendra. Cela ne signifie pas qu’il ne faille pas faire un choix clair, sur une ligne politique la plus claire possible, qui nous laissera le plus d’espace possible après. En d’autres termes, il ne s’agit pas d’ignorer l’agenda de la bourgeoisie, mais de se souvenir qu’il n’est pas le nôtre. Et que le printemps des luttes pourrait bien percuter le printemps bourgeois…

Ah ben merde alors, nous voilà bien sentencieux soudainement… Mais c’est pourtant l’heure de l’mettre !

(Ce mercredi nous recevons dans nos studios des militants de la CGT, décidés d’imposer, dans le paysage hallucinant de la campagne des autres, les revendications des nôtres : http://udcgtnord.fr/pdfs/tract%2021%20mars%20ud.pdf ; vous retrouverez aussi, sans aucun doute, d’autres rubriques plus ou moins habituelles)

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