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Présidentielles et Palestine : Richard Ferrand, un courage politique bien temporaire.

par Mohammed Sidoum

Publie le jeudi 30 mars 2017 par Mohammed Sidoum - Open-Publishing
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J’avais posté, il y’a deux jours, un billet d’humeur. Je m’étais en effet ému des attaques multiples et répétées subies par Richard Ferrand, proche d’Emmanuel Macron, menées sur les réseaux sociaux par quelques séides visiblement proches de l’extrême-droite sioniste et islamophobe.

Si je réaffirmais mon rejet complet du mouvement « En marche » et de son néolibéralisme assassin, je reconnaissais le courage de son bras-droit pour une subvention courageuse offerte à l’association France – Palestine, réputée très proche de l’organisme Boycott Desinvestment Sanctions et du Hamas. Mais en deux jours, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. La presse sioniste s’est emparée de l’affaire, soutenue par quelques médias réputées de la fachosphère, dont je tais les noms pour ne pas leur faire de publicité.

Dans une vidéo postée sur la page Facebook « En marche Israël avec Macron », Richard Ferrand tente de justifier sa subvention auprès des militants expatriés en Israël et de se prémunir de toute forme d’antisémitisme. Jusque-là rien de choquant.

Dans cette vidéo, il affirme cependant « ne pas soutenir BDS » et tous les autres mouvements qui souhaiteraient « porter atteinte ou remettre en cause ou en question la légitimité de l’Etat d’Israël », dénonçant une volonté de « déstabiliser la campagne d’Emmanuel Macron ». Par ces mots, il tire un trait sur la colonisation, les exactions et les souffrances subies par le peuple palestinien depuis déjà de trop nombreuses années. Un reniement infâme et une trahison réelle, à l’image du mouvement qu’il a choisi de soutenir. La lutte légitime du peuple palestinien se passera de lui et nous continuerons à nous battre, aux côtés de l’ensemble des composantes de la résistance contre une politique criminelle, tant qu’il le faudra.

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