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Ah quel enfantement que celui de la hase libre poème de Fabrice Selingant

par le Rouge-gorge

Publie le dimanche 9 avril 2017 par le Rouge-gorge - Open-Publishing
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Ah quel enfantement que celui de la hase libre

Fumée du givre, soleil ligneux, barbe du lichen,

LONGUES RASADES ALCOOL IMPUR, FOLLES FUMÉES, ÂPRETÉ DES FONTAINES,

LENT DÉFILÉ DES HOMMES…

LE PICOTIN DES MÔMES, mer de nuages, MONDE SOUS LE VENT, PEINE,

LE DOMINÉ DU PIED, FEU TRICOLORE, ORDRE, NOYADE, FLEUVE DE HAINE,

LENT DÉFILÉ DES HOMMES…

Alternance des neiges, des lumières, des ombres et des suées,

VIOLENCE, LA TROUILLE ANIMALE, LA COGNÉE SUR LA NUQUE,

LENT DÉFILÉ DES HOMMES…

Divine laie, torsion, arbre sans âge, feuille de charme foulée,

AU SOL, BAIE, BOUE, BAUGE, SLOGANS ORDURIERS, GESTES ET TRUCS,

LENT DÉFILÉ DES HOMMES ASSOUPIS

Feu des âmes, flammes ciel et sang de déesse, l’armure démoulée,

LIEU DU SAINT PAGANISME, SENTIMENTS SAUVAGES DE NOUURES HUMAINES,

LENT DÉFILÉ…

Brassée des saveurs, exhalaisons, pleins chants mesurés

Ténus, tendus, tenus,

Moi, Rustre, j’en appelle…

Transports, mouvements des roches, des lianes, des frondaisons,

Effluves, multiples embrassades, danses de corps à cœurs nus,

J’en appelle au séisme.

On ne proteste pas d’un vote grimaçant.

J’en appelle au séisme des consciences.

Fabrice Selingant

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