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Au premier tour de la présidentielle, tout peut arriver : la preuve en un graphique

Publie le vendredi 14 avril 2017 par Open-Publishing
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Quatre candidats flirtent avec les 20% d’intentions de vote. En tenant compte des marges d’erreur, les scénarios les plus fous deviennent possibles.

PRÉSIDENTIELLE 2017 - Un second tour Le Pen - Mélenchon, un face à face Fillon-Macron, un duel Fillon Le Pen ou un affrontement Macron-Mélenchon... À moins de dix jours du premier tour, le degré d’indécision des Français associé aux dynamiques antagonistes des favoris de la présidentielle autorisent désormais tous les scénarios, y compris les plus fous.

C’est ce qu’illustre à merveille le dernier sondage Ipsos-Sopra Steria, réalisé pour Le Monde  les 12 et 13 avril et dévoilé ce vendredi, dans lequel les quatre principaux candidats dans la course à l’Elysée se tiennent dans une fourchette de seulement 3 points. En perte de vitesse depuis plusieurs semaines, Emmanuel Macron et Marine Le Pen décrochent de 2 points à 22% d’intentions de vote. Dans le même temps, Jean-Luc Mélenchon, l’homme en forme de cette fin de campagne, grimpe de 1,5 point à 20% d’intentions de vote, tandis que le convalescent François Fillon remonte à 19% (+1 point).

En tenant compte de la marge d’erreur de 2,7 points, les quatre favoris se tiennent désormais dans un mouchoir de poche dont la ligne de flottaison se situerait aux alentours de 20% (la zone violette ci-dessous). Comme l’illustre notre simulation, aucun de ces protagonistes n’est désormais assuré de pouvoir se qualifier pour le second tour. Une situation qui, si elle ne se clarifie pas d’ici le premier tour du 23 avril, promet de possibles grosses surprises et d’immenses déceptions.

Cette configuration, dans laquelle quatre challengers peuvent légitimement prétendre au second tour, est inédite sous la Ve République. Elle fait toutefois resurgir le spectre du premier tour de l’élection présidentielle de 2002 où seuls trois points avaient départagé les trois candidats arrivés en tête. Jacques Chirac avait alors obtenu le plus faible score jamais réalisé par un président sortant (19,88%), suivi par Jean-Marie Le Pen (16,86%) qui avait réussi l’exploit de doubler le premier ministre socialiste Lionel Jospin, éliminé avec seulement 16,18% des suffrages.

Inquiétude chez les favoris, espoir chez les challengers

Le caractère hautement indécis de ce premier tour à suspense alimente du coup tous les espoirs et toutes les craintes. Dans l’entourage d’Emmanuel Macron, un temps donné grand favori, le doute s’installe avant son grand meeting parisien de lundi prochain. "On voit un resserrement qui nous sort d’une zone de confort et nous oblige à plus de vigilance encore", prévient Christophe Castaner, cité par Le Monde.

Idem pour la candidate du Front national Marine Le Pen que la totalité des sondages annoncent au second tour depuis plus d’un an mais dont la campagne très défensive, ponctuée de polémiques, n’a guère trouvé sa dynamique.

À l’inverse, chez Jean-Luc Mélenchon et chez François Fillon, l’espoir de s’imposer sur la photo-finish n’a jamais été aussi grand. Car ce sont bien les challengers qui affichent une dynamique dans la dernière ligne droite de la campagne, comme l’illustre notre compilateur de sondages. "De nouveau, on commence à y croire, s’enthousiasme le porte-parole filloniste Luc Chatel. Tous les scenarii sont possibles : il vaut mieux être dans la dynamique que dans l’affaiblissement."

http://www.huffingtonpost.fr/2017/04/14/au-premier-tour-de-la-presidentielle-tout-peut-arriver-la-preu_a_22039687/?utm_hp_ref=fr-politique

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