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Les petits arrangements familiaux de Richard Ferrand

Publie le mercredi 24 mai 2017 par Open-Publishing

Les Mutuelles de Bretagne ont loué des locaux à l’épouse de Richard Ferrand lorsqu’il en était le directeur général. "Rien n’a été caché", se défend-il.

Alors que François Bayrou doit bientôt porter à l’Assemblée la loi de moralisation de la vie politique, Richard Ferrand, nouveau ministre de la Cohésion des territoires, est épinglé ce mercredi par Le Canard enchaîné. Le palmipède exhume une vieille histoire de l’époque où Ferrand était directeur général des Mutuelles de Bretagne, entre 1993 et 2012. Le 25 janvier 2011, le conseil d’administration se réunit ainsi en vue de trouver un nouveau local pour héberger un centre de soins à Brest.

Sur les trois offres qui émergent, une seule retiendra l’attention de la direction. Il s’agit de la Saca, une société civile «  qui n’a pas encore d’existence légale, et qui n’est même pas encore propriétaire des surfaces qu’elle propose à la location », assure l’hebdomadaire. À sa tête : Sandrine Doucen, avocate et compagne de Richard Ferrand, une qualité qui n’est pas mentionnée sur le procès-verbal de la réunion...

« Rien n’a été caché », se défend Ferrand

Le 24 février suivant, la SCI est enregistrée au greffe du tribunal de commerce, et un deuxième actionnaire, un ami du couple habitant dans l’Aveyron, s’offre une action symbolique... Ne reste plus qu’à contracter un prêt auprès du Crédit agricole, qui financera 100 % du prix d’acquisition, soit plus de 400 000 euros... Selon l’hebdomadaire, « six ans après la création de la société, la valeur des parts a été multipliée par 3 000. » Une magnifique plus-value !

Contacté par Le Canard enchaîné, Ferrand se défend de ce qu’il désigne comme des « dénonciations calomnieuses » : « C’était la proposition la moins chère ! Le prix était conforme au marché, et rien n’a été caché. » « Richard Ferrand n’avait pas de pouvoir décisionnaire dans le choix du local. C’est le conseil d’administration qui l’a choisi », a quant à lui répondu Benjamin Grivaux, candidat aux législatives à Paris et porte-parole de La République en marche. Alors que Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement, a lancé au micro d’Europe 1 : « Cela meurtrit évidemment Richard qui est un homme d’une probité exceptionnelle [...], mais une chose est sûre, il n’y a rien d’illégal, il n’y a rien qui ne serait pas moral », a-t-il certifié.

http://www.lepoint.fr/politique/les-petits-arrangements-familiaux-de-richard-ferrand-24-05-2017-2129892_20.php

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