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Nous les laisserons pas faire sans réagir !

par jo Hernandez

Publie le jeudi 3 août 2017 par jo Hernandez - Open-Publishing

Comme toujours, la période estivale est le moment où pleuvent les mauvais coups. Ceux qui ont voté pour Macron et qui lui ont donné une majorité à l’Assemblée nationale devraient le regretter. La rentrée de septembre ne sera pas placée sous le signe de la prise en compte des besoins sociaux, de la lutte contre le chômage ni du progrès social.

Cette rentrée sera marquée par l’accaparement des richesses du pays qui seront distribuées aux banques, aux actionnaires et aux 10 plus grandes fortunes de France qui cumulent à elles seules 186 milliards d’euros, soit près de 50 fois ledit «  trou de la sécurité sociale  » et aux 100 plus riches Français qui détiennent 320 milliards d’euros. C’est dans ces coffres qu’il faut aller piocher pour réduire la dette de notre pays et non dans les poches des travailleurs-euses, des retraités et des veuves de retraités qui, en grande majorité, n’ont pas pu partir en vacances et qui ont tant de mal à boucler les fins de mois.

Trois mois après son élection, Macron, son gouvernement et ses députés godillots montrent leur vrai visage. Ils n’ont aucune pudeur à s’attaquer aux plus pauvres : prélèvement de 5 € sur les aides au logement de 6,5 millions de ménages dont 800 000 étudiants.

Cette période estivale a été aussi l’occasion pour le gouvernement Philippe de poursuivre le démantèlement du Code du travail qui s’inscrit dans les objectifs de l’Union européenne au détriment des salarié-es, particulièrement des jeunes et des précaires. Ce démantèlement se produit avec un simulacre de négociation syndicale et en utilisant un procédé autoritaire, les ordonnances, qui réduit l’Assemblée nationale à une chambre d’enregistrement avec une majorité de godillots «  en marche  ».

Pour le PRCF, la stratégie de MACRON qui n’est pas moins grave et fascisante à sa manière que le sinistre projet de M. LEPEN, est de briser les statuts, les conventions collectives, le Code du travail, l’Éducation «  nationale  », le baccalauréat, les qualifications et les diplômes nationaux au profit des accords d’entreprise, de l’autonomie totale des collèges et lycées, de la concurrence entre les facs, des «  compétences  » délivrées localement par les établissements scolaires sous pilotage patronal. Macron, son gouvernement fantoche et sa majorité présidentielle godillot, soutenus par des pontes de la droite et du PS moribond, veulent ni plus ni moins mettre un point final ultraréactionnaire à l’histoire de France.

Mais nous ne les laisserons pas faire sans réagir  ! Le peuple de France dans son histoire a toujours su réagir aux attaques du capitalisme et des sociaux-démocrates (1936-1945-1968) et remporter des victoires (se rappeler la bataille victorieuse de la jeunesse contre le CPE).

Aujourd’hui, les conquis sont remis en cause par la passivité des partis politiques dits de «  gauche  » affiliés à la gauche européenne (PGE) et par des syndicats qui sont embourbés dans la confédération syndicale européenne (CES) subventionnée par l’UE. Mais, l’histoire du mouvement ouvrier a montré également que la lutte de classe n’est pas une illusion, mais une réalité avérée chaque jour par les luttes qui se mènent dans de nombreuses entreprises de notre pays.
commission luttes/syndicalisme du PRCF