Danielle Simonnet : "La réforme du travail par ordonnances, un retour en arrière"

À l’occasion de l’ouverture des Amphis d’Été de la France Insoumise, Danielle Simonnet a répété l’opposition du mouvement de Jean-Luc Mélenchon au projet de réforme du droit du travail, "une volonté du gouvernement de revenir sur près d’un siècle d’histoire du droit du travail".

Invitée du Grand Matin Été Sud Radio, au micro de Philippe Verdier, Danielle Simonnet a présenté les Amphis d’Été de la France Insoumise, qui s’ouvrent ce jeudi à Marseille.

"La dynamique de la présidentielle est tout à fait là cet été, le nombre d’inscrits à ces Amphis d’Été en témoigne, comme le formidable accueil qu’a reçu la caravane France Insoumise, qui a sillonné de nombreuses villes et quartiers populaires pour sensibiliser sur l’accès aux droits et sensibiliser contre la loi travail XXL qu’il veut nous imposer à la rentrée. Les mobilisations du 12 septembre à l’initiative des organisations syndicales et du 23 septembre, que nous proposons comme une marche nationale contre le coup d’État social, sont importantes", a annoncé la coordinatrice de la France Insoumise.

La réforme du droit du travail par des ordonnances qui doivent être adoptées d’ici fin septembre sera le vrai combat de la France Insoumise à la rentrée : "On a, à travers cette loi travail par ordonnances, une volonté du gouvernement de revenir sur près d’un siècle d’histoire du droit du travail, puisque cette loi vise notamment à organiser l’inversion de la hiérarchie des normes, c’est-à-dire permettre aux accords d’entreprises d’être plus défavorables aux salariés que les accords de branches et que la loi. C’est vraiment un retour en arrière."

Interrogée sur la situation au Venezuela et la position de la France Insoumise par rapport aux événements récents, Danielle Simonnet a voulu clarifier la position de son mouvement : "Ce qui est intéressant dans ce qui s’est passé en Amérique latine, notamment au Venezuela, c’est le processus de révolution citoyenne, le processus constituant. Ça ne veut pas dire que nous nous retrouvons à travers tout ce qui peut se passer actuellement au Venezuela. Ce pays n’a pas su diversifier son économie et sa dépendance énergétique et n’a pas su aller jusqu’au bout de la révolution Chaviste, c’est-à-dire impliquer l’ensemble des citoyens. Et la droite et l’extrême-droite ont été d’une violence inouïe pour aggraver la crise sociale et la pénurie alimentaire. Ne croyez pas que l’opposition n’y a pas une lourde responsabilité. L’enclenchement des violences a commencé par des assassinats extrêmement terribles organisés par l’extrême-droite."

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