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Soutenons le combat de Georges Abdallah !

par [Tien/1] Bagnolet

Publie le dimanche 15 octobre 2017 par [Tien/1] Bagnolet - Open-Publishing

Ils sont l’Etat d’urgence !
Il est la Résistance !
Soutenons le combat de Georges Abdallah !

Dernièrement le gouvernement Macron a intégré dans le droit commun les mesures d’exception autorisées par l’Etat d’urgence, telle que la mise en place de mesures de surveillance individuelle. L’Etat d’urgence a été créé en 1955 pour donner au gouvernement français en Algérie, « des pouvoirs les plus étendus pour prendre toute mesure exceptionnelle commandée par les circonstances en vue du rétablissement de l’ordre » et qui a amené au fil du temps à la création de camps d’internement et permit l’assignation à résidence dans des centres fermés.

Ce qui était « exception » en 1955 lors de la guerre coloniale de l’Etat français contre la lutte de libération des algériennes et algériens devient « commun » en 2017.

Précédemment, sous Hollande, une loi avait été votée pour étendre « les règles d’usage des armes pour les agents de la police nationale et les militaires de la gendarmerie nationale ». En clair, c’est un droit pour les flics et les pandores de tirer et de tuer sans être inquiétés par des poursuites judiciaires. Depuis le vote de cette loi, les médias officiels ont pu rapporter une note de la police des polices qui constatait une hausse significative du recours aux armes à feu par les policiers et les gendarmes.

Pour les riches et la défense de leurs intérêts, enfermer un opposant ne doit pas être « exception », tuer un de la « populace » des banlieues ne doit pas être « exception », violer avec une matraque un jeune de quartiers ne doit pas être « exception ».

La contre-révolution capitaliste en marche se donne les moyens juridiques d’augmenter sa répression et renforce le cadre légal de la violence d’Etat. Surveiller, contrôler, poursuivre, enfermer, condamner, violenter, violer, tuer … pour la police, la gendarmerie, l’armée et la justice tout devient possible, sans limite. Pour l’Etat il faut en finir avec toutes et tous ces « fainéant.e.s » qui « foutent le bordel ». La répression de toute opposition à l’ordre existant est une nécessité de survie pour l’ordre bourgeois.

Mais cette violence de la répression d’Etat, ne date pas d’aujourd’hui, c’est une marque intrinsèque de l’Etat bourgeois. C’est son ADN. Violence de l’esclavagisme, violence de la colonisation, violence des guerres capitalistes, violence de l’exploitation.

Face à la violence de ce système il y a toujours eu des résistantes et des résistants qui se sont dressé.e.s pour un monde plus juste et pour l’émancipation des peuples.

Georges Abdallah est aujourd’hui un symbole de cette résistance. Révolutionnaire libanais, communiste combattant pour la cause palestinienne, il a été arrêté à Lyon en octobre 1984. Depuis il est enfermé dans les geôles de l’Etat français. C’est un combattant arabe qui a été jugé et condamné par une cour spéciale en Occident pour avoir résisté contre l’occupation de son pays par des armées étrangères.

Aujourd’hui, malgré 33 ans d’enfermement, il ne renie rien de son engagement. Il continue le combat pour une Palestine libre et pour la libération de tous les prisonniers et prisonnières palestiniens.

Le combat pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah est un combat politique. Ceux qui maintiennent Georges Abdallah en prison le savent bien. Son engagement implacable contre le sionisme, contre l’impérialisme, contre le capitalisme fait de lui un symbole d’aujourd’hui de la résistance contre un système basé sur l’exploitation.

Les lois répressives votées dernièrement sont des armes additionnelles que se donne la bourgeoise dans la guerre de classe qu’elle mène pour tenter de sortir de la crise actuelle du capitalisme, crise que Georges Abdallah décrivait ainsi en mars 2017.

« La crise du capitalisme moribond, dans sa phase de putréfaction avancée, est déjà là devant nos yeux au niveau planétaire, aussi bien dans les centres du système que dans ses périphéries. Il suffit de regarder et vouloir voir toute cette barbarie, ces massacres et autres bombardements « chirurgicaux » et les déjà rituelles expéditions en Afrique, au Moyen-Orient et ailleurs. Il suffit de regarder toute cette masse d’hommes et de femmes et d’enfants qui se jettent à la mer poussée par les tueries, la peur ou la famine… Mais aussi il suffit de regarder surtout ici, dans le ventre de la bête, en Europe, aux États-Unis et ailleurs en Asie, où les perspectives les plus fascisantes s’emparent de pans entiers de la population désorientée par le chômage, la précarisation existentielle et le processus avancé du déclassement social…
La crise du capitalisme est là. »

Soutenir le combat de Georges Abdallah, se mobiliser pour exiger sa libération c’est affirmer haut et fort que le droit à résister est un droit qui se prend et qui continuera à s’exprimer fermement dans la diversité des luttes quelque-soit la répression.

Il est de nos luttes, nous sommes de son combat !

Liberté pour Abdallah !

Samedi 21 octobre 2017

Manifestation pour la libération de Georges Abdallah

Devant la prison de Lannemezan – Hautes Pyrénées

Des camarades du soutien de Bagnolet - 15 octobre 2017

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