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Quelle democratie pour les insoumis ?

par LE BRIS RENE

Publie le mercredi 8 novembre 2017 par LE BRIS RENE - Open-Publishing

CONTRIBUTION PUBLIQUE
SUR L’ORGANISATION DU MOUVEMENT DES INSOUMIS

MOUVEMENT OU PARTI ?
Pourquoi pas Association ?

Personnellement, j’ai trois expériences récentes.

Je suis adhérent à Ensemble. Consensus est une dominante de
fonctionnement. Pas d’obligation d’adhérer. Le choix interne
aux dernières élections présidentielles a vu la nocivité de ce mode
de fonctionnement. Sans parler de camarades allant voter aux primaires
socialistes pour Hamon, les résultats se sont partagés en trois positions
en mettant les anti-Mélenchon en position minoritaire ! Pour autant,
l’équipe d’animation nationale n’a pas fait une campagne digne de ce nom
pour soutenir cette candidature ! Sans doute au nom du consensus !
Mais maintenant les mêmes animateurs relèvent la tête comme si rien
ne s’était passé !

Je suis également membre du RCEN ( Rassemblement Citoyen En Normandie ).
Le Parti de Gauche a l’initiative de ce regroupement s’est retiré suite à la
création d’une association ! Les autres formations n’ont jamais participé
réellement ! Pourtant nous avons élaboré une Charte ( voir ci-joint ) dont les
thèmes font l’object de débats nationaux aujourd’hui. Notre campagne sur les
compteurs Linky avec d’autres associations ont un écho de plus en plus important !

Enfin je suis membre d’un groupe d’appui des Insoumis. Mauvaise expérience
lors des dernières élections législatives pour le deuxième tour ! Mais la question
sur le lien entre le national et le local a été éclairante : qui désigne le porte
parole ( important pour les médias ), pourquoi être contre de liens horizontaux
entre plusieurs groupes d’appui ? Beaucoup de jeunes qui découvrent la
politique commencent à comprendre nos questions !

Or, la synthèse de la boîte à idées est éclairante sur les ambiguités pour assurer
un fonctionnement démocratique du mouvement !

Adhérer veut dire s’engager et respecter des choix majoritaires. Même si ce
n’est que cinq euros. Adhérer , c’est agir et pas seulement commenter.

Avoir des votes sur des sujets importants, tant au niveau national que local,
c’est l’ABC de la démocratie. Pas de votes permet de donner le pouvoir aux
activistes de l’organisation ou à ceux qui sont engagés ailleurs par exemple
le Parti de Gauche ! Les équipes d’animation nationale doivent
donc être élues et renouvelables, avec la parité évidemment !

Et puis il y a les ressources financières ! comment faire vivre les groupes
d’appui en matériel, en affiches, en frais de déplacement ?
N’y a-t-il pas en privilégiant ce manque de ressources locales une volonté
que les contenus soient élaborés qu’au niveau national ? La publication
d’un organigramme ne garantit pas un pluralisme au sein du mouvement !

Le paragraphe sur " une organisation collective pour une plus grande
efficacité dans l’action " , résume bien les principales questions qui
se posent aux insoumis.

Nous allons voir comment va se dérouler la convention.
Les Insoumis ont une bonne image à l’Assemblée grâce à la composition
pluraliste des députés ! Espérons que cela soit aussi le cas au niveau
des groupes d’appui au niveau départemental !

La France de Gauche a besoin d’une perspective politique !
Si nous voulons un deuxième souffle, nous devons faire vivre la nouvelle
organisation par une réelle démocratie interne et par la possibilité de
pouvoir développer des initiatives autonomes auprès des citoyen(ne)s
au niveau local !

René LE BRIS - 08/11/2017 -