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Acouphènes poème de Fabrice Selingant

par le Rouge-gorge

Publie le samedi 25 novembre 2017 par le Rouge-gorge - Open-Publishing

Acouphènes

Comment l’air peut-il si longtemps s’entredéchirer ?

Combien de durée pour que l’arc cesse de s’étirer ?

Je ne te vois pas, ô zénith permanent où se cache l’archer.

Une fontaine de feu a empli mon oreille.

Ô machines de pierre, sans relâche vous marchez.

Et la poudre de talc sèche sueur a une vie d’abeille.

Car la foudre remonte toutes les veines du marbre.

Lorsque le bois se fend chante la sève en chaque arbre.

Quand la nuit s’est offerte aux gemmes et au granit,

Pour moi, les lauzes sont l’or des pierres qui se délitent.

À chaque heure et seconde, avec des dents de lionnes,

Dans la chaleur d’un ciel mes étoiles grillonnent.

Et le plus grand silence est tel un rebond de millions de châtaignes,

J’entends les fourmilières prenant d’assaut les plus hautes montagnes.

Fabrice Selingant

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