Accueil > Le peuple est prêt quand il en a ras le bol !

Le peuple est prêt quand il en a ras le bol !

par LE BRIS RENE

Publie le samedi 2 décembre 2017 par LE BRIS RENE - Open-Publishing

N’ayons plus peur ! annonce le journal Fakir !

Et Ruffin, sans doute pris de doutes par sa découverte du

fonctionnement du parlement, de l’éclatement de la gauche

radicale, de la paralysie de la riposte syndicale par des

responsables syndicaux qui fonctionnent encore avec les

us de la cinquième République, un PCF qui cherche désespérément

une nouvelle union de la gauche avec des sociaux démocrates en mal

de leaders, oui, on peut comprendre le mal de mer de Ruffin !

D’où aussi cette position : " nous ne sommes pas prêts pour le pouvoir ! ".

Dans l’histoire des mouvements révolutionnaires, cette question s’est

posée maintes fois !

Avec à chaque fois, des doutes, des questionnements, des initiatives

avec quelques fois des succès ( Russie, Chine, Cuba, Vietnam ... ) mais

aussi des défaites ( Allemagne, Bulgarie, Espagne, Chili ... ).

Les succès, c’est à un moment donné, la fusion entre une mobilisation

populaire qui veut chasser du pouvoir les tenants du vieux monde,

qui ne veut plus des guerres, et qui se reconnait dans une opposition

radicale qui porte un autre projet de société ! C’est le lien entre le

mouvement social et une alternative crédible !

En France, ce débat pose plusieurs questions !

Pour le parti de gauche, fraction dominante au sein des Insoumis,

c’est par une révolution citoyenne et donc par les élections

principalement que le changement de société sera une réalité :

nouvelle constitution, participation active des électrices/teurs !

Les groupes d’appui, appelés maintenant groupes d’action, seront

les fers de lance de cette stratégie en suivant les consignes d’une

direction non élue mais déterminée !

Cette stratégie a une certaine efficacité car elle évite des débats

internes , le pluralisme étant d’ailleurs une réalité au niveau des

députés, voyez ruffin, autain, obono ... ! Le tirage au sort remplace

des élections démocratiques, activisme au niveau des actions mais

refus de rencontres pour discuter d’orientations nationales voire

même locales qui remettraient en cause des décisions au sommet.

Le cas de la Corse est un excellent exemple de cette contradiction !

Comme elle a une certaine efficacité, elle inquiète les tenants du

système libéral : on a pu s’en rendre compte dans l’émission de

Léa SALAME sur la 2, l’exemple ci-dessous en étant une très

belle illustration, avec le témoignage truqué d’une cheffe d’entreprise :

Du 25 au 29 septembre 2017 elle était à New-Delhi avec Pierre Gattaz, le président du MEDEF (elle est vice-présidente du conseil de chefs d’entreprise France-Inde), le président de la task-force « Ville durable de MEDEF International » et d’autres chefs d’entreprises.

Elle est membre du club privé « Wine business club Paris-Shangri-la » qui réunit tous les mois des leaders comme Pierre Gattaz (encore lui !), Christine Lagarde, Charles Beigbeder, Jean-Marie Messier, Guillaume Pépy, Stéphane Richard, Matthieu Pigasse, Arnaud Montebourg, Jacques Attali, Luc Ferry, Michel-Edouard Leclerc et bien d’autres (voir ici, liste partielle avec photos) dont lou ravi socialiste en peau de lapin : Pierre Arditi.

C’est gros, mais c’est l’état des médias officiels ! Salamé n’est qu’une caricature,

Bourdin par exemple est plus malin mais lui aussi par les choix de ses

invités et par le type de questions bien préparées défend le même système,

même s’il vaut mieux écouter les questions de Bourdin que celles hypocrites

de Salamé !

Le poids du chômage a toujours été un frein à la mobilisation, la division

syndicale est terrible, les vieilles recettes de gauche basées sur le

réalisme, en fait l’acceptation des méfaits du marché ne sont pas faîtes

pour montrer le chemin de la transformation sociale et écologique, l’unité

des Générations remplaçant l’unité des classes populaires ( 90 % des

gens en France sont salariés, y compris un gérant de super U ou de

Carrefour Market ), oui il y a beaucoup d’obstacles ! Sans oublier aussi

les méfaits du racisme et les différences de vie de plus en plus visibles

entre le milieu rural et les grandes métropoles !

Oui, il y a du pain sur la planche !

Mais il y a aussi de plus en plus de poches de résistances !

On le voit sur des combats précis : le refus du big data à travers

l’imposition des compteurs linky, la volonté que les enfants scolarisés

puissent manger sain et donc bio, le maintien de services publics de

qualité, notamment dans la santé et l’éducation, des volontés de revenir

à des productions locales ( le combat des Jeannettes par exemple ),

la crainte d’accidents nucléaires, le refus de nous imposer des

accords internationnaux élaborés en catimini !

Comment tous ces combats vont un moment ou un autre converger ?

Depuis Les constitutions de 1791 puis 1793, puis La Commune, puis

l’avènement de la 3éme République, puis 1936 et le lendemain de la

Libération avec le programme de la Résistance, l’expérience désastreuse

de l’Union de La Gauche avec un paquet de privatisations sans précédent,

à chaque fois, des questionnements mais aussi des expériences qu’il faut

digérer !

Mais les crises cycliques du capitalisme demeurent ! Aujourd’hui, le

maintien de ce système capitalisme à bout de souffle menace même

la vie planétaire ! Faisons donc en sorte d’être prêts lorsque le peuple

montrera par des moyens qu’il choisira lui même qu’il veut changer de

société !

Aujoud’hui, l’abstention est une réaction défensive !

Mais si l’occupation des lieux de production, la coordination des

réseaux sociaux par le numérique, des votes choisissant des élus(e)

prêts à appliquer le changement, si tout cela a lieu, alors l’appareil

d’Etat et ses serviteurs devront se mettre au service du combat commun.

Bien sûr, il y aura des résistances des capitalistes, on le voit avec la

remise en cause dès aujourd’hui des droits démocratiques !

Nous aurons donc des devoirs de précaution pour lutter contre le

l’action néfaste des banques, les répressions économiques des instances capitalistes internationales, l’utilisation des forces fascistes pour saboter

l’économie !

Mais aussi tous les brevets aujourd’hui dans les congélateurs, l’intelligence

humaine de nos ingénieurs, l’appui des créateurs de la Culture seront tous

des artisans fructueux pour faire une société où l’être humain, quelque

soit son origine, sa croyance spirituelle, son rang dans la hiérarchie

sera acteur ou actrice des grandes orientations aussi bien locales que

régionales, au niveau du pays, de l’Europe et pour des décisions

universelles par un fonctionnement démocratique de l’ ONU !

Oui, Cher Ruffin, soyons tous prêts pour être des encadrants

efficaces pour ce changement, pour le socialisme, pour sauver

notre planète ! Oui, croyons à notre combat ! Pour le bien être

des futures générations ! Soyons positifs !

René LE BRIS - 02/12/2017 - Canal blog