Accueil > Poème contre les bombardements turcs sur la ville Kurde d’Afrin
Poème contre les bombardements turcs sur la ville Kurde d’Afrin
par le Rouge-gorge
Publie le dimanche 4 février 2018 par le Rouge-gorge - Open-Publishing4 commentaires
Malgré la Méditerranée qui nous sépare, j’entends.
Malgré la Méditerranée qui nous sépare, j’entends.
Malgré le vent d’Ouest et la pluie battante, j’entends.
Malgré l’écho de tous mes acouphènes, j’entends.
J’entends les pleurs sous les obus.
J’entends les cris des enfants effrayés.
J’entends les familles resserrées dans les caves.
J’entends les femmes héroïques, rebelles.
J’entends leurs frères courageux, dents serrées.
J’entends malgré le silence oppressant, les chars.
J’entends malgré la honte de nos médias, les tirs.
J’entends malgré l’argent des ventes d’armes, j’entends.
Un peuple a gagné son droit de vivre en paix.
Un peuple a lutté pour nous tous, à Kobané.
Un peuple s’est si fort honoré qu’aujourd’hui je l’entends.
J’entends les souffrances du peuple kurde bombardé.
Fabrice Selingant
Messages
1. Poème contre les bombardements turcs sur la ville Kurde d’Afrin, 4 février 2018, 20:35, par Cyclo 33
La poésie peut-elle sauver le monde ? Très bon poème, en tout cas...
1. Poème contre les bombardements turcs sur la ville Kurde d’Afrin, 7 février 2018, 00:00, par le Rouge-gorge
La poésie, l’art, les arts sont une partie du Monde, ils sont expression vitale. Penser qu’il n’aurait aucun rôle dans la pièce qui se joue, serait désespérant, même si cela était réalisme, cela ne pourrait-être car cette partie là est la fraction essentielle, celle qui fait sens. Merci Cyclo, poète et lecteur assidu.
2. Poème contre les bombardements turcs sur la ville Kurde d’Afrin, 5 février 2018, 18:52, par Jean PRADIER dit jean 1
Effectivement très beau poème.
Et le macron il est sourd pour ignorer nos alliés.
Quand les enfoirés voleront il ne fera des rase-mottes.
1. Poème contre les bombardements turcs sur la ville Kurde d’Afrin, 7 février 2018, 00:07, par le Rouge-gorge
Merci Jean d’apprécier mon écriture, les peuples n’oublieront pas les retards de solidarité, c’est dans ces moments là que se nouent les respects durables et les rancœurs tenaces. La diplomatie de ceux qui auront choisi le clan du pire sera compliquée, les observateurs individus et pays auront un jugement sur l’attitude de nos gouvernants, demain sera difficile pour les soutiens des tortionnaires d’un peuple... Même les Turcs, lorsqu’ils se seront libérés du joug d’Erdogan, pourraient juger anormal ce soutien contre les Kurdes à celui qui pour l’instant les soumet.