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SONDAGE – Macron dégringole. Mélenchon s’envole.

par Antoine Léaument

Publie le mercredi 28 février 2018 par Antoine Léaument - Open-Publishing
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Où s’arrêtera la chute pour Emmanuel Macron ? Dans un nouveau sondage Odoxa pour L’Express, France Inter et la presse régionale, le président s’effondre à son plus bas niveau depuis l’élection présidentielle. Désormais, seuls 43% des Français considèrent qu’il est un bon président de la République. Une baisse de 11 points en deux mois ! Ceux qui pensent qu’il est un mauvais président sont donc largement majoritaires à 57% en hausse de 11 points en deux mois… La tendance s’est donc complètement inversée pour le président.

Il faut dire qu’Emmanuel Macron a enchaîné les mauvaises mesures. Cadeaux aux ultrariches d’un côté, avec la suppression de l’impôt sur la fortune et la mise en place d’une taxe allégée sur les revenus financiers ; privations pour tout le reste de la population de l’autre avec l’augmentation de la CSG, l’imposition d’économies irréalisables dans un secteur de la santé déjà en crise, la mise en œuvre de la sélection à l’université, la destruction programmée du service public du train, et ainsi de suite.

Mélenchon, opposant le plus populaire

À l’inverse du président de la République, Jean-Luc Mélenchon connaît la plus forte progression de ce baromètre avec une hausse de 4 points en un mois. Troisième personnalité politique suscitant le plus d’adhésion, il est l’opposant à Emmanuel Macron préféré des Français (puisque les deux devant lui sont Nicolas Hulot, membre du gouvernement et Alain Juppé, soutien du gouvernement).

Nul doute que le printemps sera donc difficile pour le président de la République, qui apparaît très affaibli au moment où il doit affronter plusieurs mouvements sociaux : dans l’éducation avec la mobilisation des lycéens et des étudiants ; dans la santé avec la mobilisation des personnels d’EHPAD, une pétition signée par près de 600 000 personnes et une manifestation le 15 mars ; dans le service public après l’annonce de 120 000 suppressions de postes et une manifestation prévue le 22 mars ; dans les transports où la contestation s’organise et pourrait prendre la forme de grèves prolongées.

À l’approche du 50e anniversaire de mai 68, le pouvoir en place ne craint donc désormais plus qu’une chose : que ces différents mouvements convergent pour réclamer un changement clair. De quoi donner des sueurs froides au président qui a affirmé à son Premier ministre : « Tout peut arriver. Je peux aussi finir comme Hollande. Et aussi ne pas finir mon mandat du tout… ». Si seulement !

https://le-bon-sens.com/2018/02/27/sondage-macron-degringole-melenchon-senvole/

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Messages

  • En effet M. Macron semble rattrapé par son passé de banquier de haute figure et par la réalité . Il ne lui reste plus qu’à songer à ses certitudes de la division du monde du travail ! Ce qui n’est pas gagné pour lui compte tenu de ce que même les Syndicats réformistes sont bien obligés de se mettre aux écoutes de leur base lorsque un profond mécontentement semble prendre de l’ampleur ! La crise économique est aigu et le pouvoir d’achat qui fou le camp, creusant un peu plus la fracture sociale, en épargnant que les ultras-riches. Plus rien à distribuer au petit Peuple sans croissance économique et coincé par son dogme "on ne prend pas aux ultras-riches, alors : Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se brise ! Je trouve quand même que le seuil de 43% en sa faveur est encore un peu fort pour pouvoir fêter dignement le 50ème anniversaire de Mai 1968 ! Les prochaines semaines en décideront sauf une capitulation en rase campagne "en marche" mais en arrière ! Un raz de marée populaire peut aussi l’effrayer si l’histoire du Gal De Gaulle ne lui est pas inconnue !

    • Macron ne tient pas compte des évolutions de la société, tout comme de Gaulle en 1968. Cette année-là, le refus de l’autoritarisme dogmatique avait coûté cher au général...Aujourd’hui, la société lutte contre les inégalités, qui explosent depuis une quarantaine d’années, le tout dans un contexte de saccage de la nature, qui menace jusqu’à la survie de l’humanité. Mais ce tableau noir commence à se percer , sous le coup de certaines victoires populaires. Il est des victoires tout à notre actif, nous les peuples. L’exemple le plus emblématique, à mes yeux, est celui Notre Dame des Landes contre l’aéroport et son monde. L’écologie sociale s’y expérimente, comme dans de nombreuses ZAD. Et peut-être aussi comme en Amérique du Sud, et même dans certaines villes des USA et en Inde avec les résistances paysannes. Ces exemples militent pour une déclaration des droits de la nature, qui , à défaut d’être proclamée mondialement (pour l’heure...), existe déjà dans des projets élaborés par des peuples lors du sommet international des peuples sur le climat Cochabamba en 2010. Tout ceci participe d’une écologie sociale, qui redonne de quoi vivre aux opprimés du capitalisme mondialisé. Beaucoup de zadistes trouvent une vie sociale et écologique qui n’existerait nulle part ailleurs qu’à Notre Dame des Landes, Roybon, Bure, Poligny, etc...à moins de créer encore d’autres ZAD. La gauche, la vraie (pour moi, le PS est un parti de droite), se fera entendre sur une base de redistribution antiproductiviste des richesses. Et qu’on ne vienne pas me dire que faire de l’écologie, c’est rentrer dans le jeu capitaliste. C’est parce que la gauche a vécu une trop longue phase productiviste au 20 e siècle, qu’elle est aphone (pour le moment...) face aux problèmes écologiques de notre temps, et que beaucoup croient à tort résoudre par l’initiative privée, ce qui fait le jeu du capitalisme. Heureusement, tout cela commence à évoluer dans le sens d’une gauche écologique et sociale, il y a des débats très intéressants à ce sujet y compris chez les communistes, je ne résiste d’ailleurs pas à l’envie de faire partager mon appétit pour une lecture d’un livre de Paul Ariès intitulé" les rêves de la jeune russie des soviets" aux éditions "au bord de l’eau". Je le lis avec passion, moi qui ne suis pourtant pas politologue, et , mon rêve est que cette passion soit partagée