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Procès d’Élie Domota : l’appel à la grève générale est lancé

Publie le mercredi 14 mars 2018 par Open-Publishing

« On commence le 15 mars ! » , a annoncé Nestorius Favel, secrétaire général adjoint de l’UGTG, depuis Paris. Il était dans la capitale française afin de solliciter le soutien du Centre international contre les répressions syndicales (CICR). « Le jour du procès d’Élie Domota, secrétaire général de l’UGTG, signifie la grève générale et le blocage de la Guadeloupe » .

Le 15 mars, Élie Domota doit en effet répondre devant le tribunal correctionnel pointois de violences en réunion à l’occasion d’une manifestation syndicale qui s’est tenue en avril 2016 au siège de BMW à Jarry/Baie-Mahault.

Le CICR soutient depuis 15 ans l’UGTG et reproche à l’État de criminaliser les actions syndicales. « Quand le DRH d’Air France se fait déchirer sa chemise, est-ce une violence aussi considérable qu’un plan de licenciement de 200 personnes » , demande Gabriel Gaudy, secrétaire général de FO Île-de-France, venu aussi apporter son soutien à Élie Domota. Gérard Fromager du CICR rappelle que pour la première fois, la ministre de la Justice n’a pas pris le temps de leur répondre, alors que ses prédécesseurs, Urvoas et Taubira l’avaient fait...

Jacques Bangou, maire de Pointe-à-Pitre, a lui aussi écrit à la garde des Sceaux : « Si vous touchez Élie Domota, chaque Guadeloupéen va se sentir touché. » Cette lettre serait aussi restée sans réponse. Le CICR, comme le maire de Pointe-à-Pitre auraient préféré un abandon des poursuites...

Favel Nestorius rappelle ainsi que depuis 2009, ce sont quelque 108 délégués syndicaux de sa centrale qui ont été convoqués devant la justice pénale. « Rapporté à la population française, ajoute Gérard Bauvert, secrétaire du CICR et témoin de la défense d’Élie Domota, c’est l’équivalent de 15 000 procès, donc une répression de masse. » Et quand, en plus, l’entreprise BMW est dans le giron du groupe dirigé par Bruno Blandin, par ailleurs patron du Medef Guadeloupe, il n’en faut pas plus pour « vouloir faire savoir à la justice coloniale qu’on n’écrasera pas les syndicalistes de l’UGTG dans le silence » .

Ainsi, un meeting a eu lieu, mardi soir à Pointe-à-Pitre pour préparer la mobilisation, un autre rassemblement est appelé vendredi à Basse-Terre. En attendant le blocage promis à partir du 15.

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