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CHEZ NOUS, À GAZA / C’est l’heure de l’mettre

par Hdm

Publie le mercredi 16 mai 2018 par Hdm - Open-Publishing

Voilà, c’est un grand jour pour Trump et Netanyahou. Un jour où le massacre signifie une nouvelle avancée de la barbarie impérialiste est un jour faste.

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Les medias ne s’y trompent pas. Ils ne faut pas gâcher la fête. Leur travail consiste à déguiser le massacre en « affrontements », en « heurts »... Les « commentateurs » finissent par rejeter la faute sur les victimes, et ainsi, ce que les historiens présenteront comme un crime effroyable perpétré par une puissance coloniale illégitime, devient une brève sans histoire : il y a eu « des morts lors d’affrontements », point...

Gaza 2018

Madame Allbright souhaitait renvoyer l’Irak à l’âge de pierre. C’est fait. Champagne ! A la question de savoir si la mort de 500 000 enfants était le prix à payer pour réaliser ce projet, elle répondit que « oui ». Et ils sont morts. Quand l’on songe à l’horreur dans l’Histoire, viennent les noms de Goebbels, Himmler, Eichmann... Plus tard les historiens mettront à l’honneur le nom de cette dame et ceux de ses alliés.

On ne sait toujours pas ce que Powell transportait dans sa petite fiole. On attend encore les preuves des attaques chimiques en Syrie. Le régime français se fait discret sur les causes et les conséquences de la destruction de la Libye, comme sur le coup d’Etat d’extrême-droite qu’il soutient en Ukraine. On attend les prochains mensonges sur l’Iran, et dans l’attente on aura le Venezuela. Et cela fait partie de notre quotidien, la petite musique militaire qui résonne au loin, les bains de sang couverts par le bruit des trompettes.

Ici chacun sait que le gouvernement est celui des riches. Chacun sait que les medias mentent et nous embrouillent. Chacun ignore ou méprise les éditocrates qui pérorent à longueur d’antenne dans le but de nous habituer à nos défaites. Chacun sait que BHL est un pantin sinistre et ridicule.

Mais. Mais lorsque toute cette petite clique se met en rang pour aller à la guerre alors, alors comme un seul homme, le « peuple de gauche » du pays de Lafarge et Total se met au garde-à-vous. Soudainement, bizarrement, ceux qui mentent sur notre quotidien et le travestissent systématiquement, deviennent crédibles dès lors que la vérité se trouve ailleurs, de l’autre côté de la Civilisation, dans le monde barbare. Là, nous les croyons sur parole, ceux qui appuient les mercenaires du Bataclan contre des pays souverains. Nous reprenons en choeur leurs petites chansons. Nous ignorons ce qu’ils feignent d’ignorer. Nous savons ce qu’ils veulent nous faire savoir.

Le niveau d’ignorance sur ce qu’il est convenu d’appeler les « questions internationales » n’est pas seulement une insulte à l’intelligence. Pas seulement le nécessaire supplétif des massacreurs. Notre ignorance n’est pas que le linceul souillé dans lequel nous jetons dans l’oubli les morts méprisés. Elle est aussi un grave handicap dans la lutte que nous menons ici et maintenant pour notre bifteck national.

Nos enfants ne gagneront pas une meilleure vie hexagonale dans un monde tout autour à feu et à sang. Surtout s’ils ignorent que parmi les principaux responsables de cette longue agonie du capitalisme se trouvent leurs dirigeants, qui agissent en leur nom. Le régime Macron est un régime détestable, qu’il faut abattre. Emmanuel doit partir ! (remplacez Emmanuel par Bachar et vous verrez que la phrase devient logique et acceptable).

Ce mercredi nous serons à Gaza, à Beyrouth, à Damas, à Caracas, à La Havane. C’est-à-dire chez nous.

L’heure de l’mettre

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