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DEUX VIOLENCES : D’EN-BAS, D’EN-HAUT

par Christian DELARUE CGT Rennes

Publie le dimanche 9 décembre 2018 par Christian DELARUE CGT Rennes - Open-Publishing
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DEUX VIOLENCES : D’EN-BAS, D’EN-HAUT

L’une est réactive et de colère, l’autre est structurelle, systémique et plus nuisible encore.

peuple-classe 99%

Il y a certes une VIOLENCE D’EN-BAS qu’il est facile de contester, d’autant plus qu’elle est surdimensionnée et instrumentalisée, c’est celle réactive qui casse les vitrines des riches dans le quartier le plus riche de Paris. Je dis ici que je ne le ferais pas mais, en même temps, je ne vais pas pleurer ! Simplement, à cause des violences d’en-haut, violences durement anti-sociales quoique souvent invisibles mais néanmoins plus destructrices des vies ; violences venues des classes dominantes, exploiteuses et prédatrices. Exploiteuses socialement et écologiquement, prédatrices contre les humains, les animaux et la nature.

Passons donc à une critique du communiqué de l’intersyndicale du 6 décembre (1) qui tient un silence coupable et inadmissible sur la VIOLENCE D’EN-HAUT . Pourtant la violence d’en-haut, tout à la fois policière, politique et sociale (classisme du 1%), est mortifère.

Cette violence lorsqu’elle est physique et policière ne s’attaque pas toujours aux casseurs casqués avec barres de fer mais simplement aux gilets jaunes trop prêts et trop naïfs (vu vidéos en ce sens), comme d’ailleurs aux jeunes étudiants, et pas que ceux mis à genoux à Mante la moche , la honte !

Il y a enfin, outre les violences policières les violences sociales des classes dominantes, avec la casse des appuis sociaux et des garanties sociales (droit du travail, services, publics, RTT , Sécurité sociale) qui fragilise les travailleurs tant du privé que du public.

Les classes dominantes et leur serviteurs (experts, journalistes, patrons ) sont obsédés par le développement des diverses politiques d’austérité contre le peuple-classe, surtout des classes populaires, mais les classes moyennes aussi. C’est un souci de tous les jours pour eux ! Aucune fraction des classes dominantes, publique ou privée, ne propose d’annuler les dettes illégitimes, d’augmenter les revenus des 99% d’en-bas mais pas du 1% d’en-haut, de développer des services publics avec de la gratuité là ou c’est nécessaire, de passer aux 32 heures hebdomadaires en France et en Europe, de construire une Europe par le peuple-classe, pour le peuple-classe, etc...

XX

Il faut continuer d’agir pour stopper les deux grandes sortes de violence, la systémique et la réactive.

Christian DELARUE

Syndicaliste CGT à Rennes

1) Ce communiqué intersyndical dit :

« Le dialogue et l’écoute doivent retrouver leur place dans notre pays. C’est pourquoi nos organisations dénoncent toutes formes de violence dans l’expression des revendications. »

https://static.mediapart.fr/files/2018/12/07/2018-12-06-declaration-commune-des-organisations-syndicales.pdf

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