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LA LETTRE DE MACRON AUX FRANÇAIS : une MACRO-MANIP pour dévoyer et enterrer l’insurrection citoyenne des #giletsjaunes !

par jodez

Publie le mercredi 16 janvier 2019 par jodez - Open-Publishing

Délégitimé par l’insurrection citoyenne des Gilets jaunes, c’est-à-dire par la rébellion d’une large partie des classes populaires et moyennes exaspérées par les régressions sociales et par l’injustice fiscale, le « premier de cordée » favori des hyper-riches et de Merkel se fend d’une « lettre aux Français » prolongée par un « questionnaire » manipulateur et très orienté politiquement. Le but de

Macron/Philippe n’est nullement d’ « écouter » le peuple à l’occasion du « grand débat » encadré par les préfets et servilement impulsé par les médias de l’Etat et du capital. Si Macron voulait vraiment dialoguer, il amnistierait les poursuites contre les milliers de Gilets jaunes et de syndicalistes de lutte qui ont été injustement, voire préventivement réprimés depuis le début décembre. Et Macron n’aurait pas à nouveau insulté notre peuple en déclarant le 13 janvier que trop de Français refusent « l’effort » (alors que notre pays bat des records de productivité et que le chômage de masse résulte des délocalisations et des privatisations massives effectuées par le grand patronat et les gouvernements successifs depuis le Traité de Maastricht de 1991 !).

Un débat qui n’en est pas un : le régime maintient et accélère sa politique contre le peuple

En réalité, il suffit de lire attentivement la prose et le questionnaire macronistes pour constater que :

Le « grand débat » ne pourra pas remettre en cause les contre-réformes déjà entreprises par Macron et Philippe : suppression de l’ISF, remplacement du bac national ouvrant accès à l’Université par le processus sélectif de « Parcours Sup », privatisation galopante d’EDF, des Aéroports et de la SNCF, fin du Code du travail national et inversion de la hiérarchie des normes au profit des entreprises, etc.

Il n’est question nulle part de l’augmentation générale des petits et moyens salaires, encore moins bien entendu, de la nationalisation de Total, qui fait d’énormes profits sur le dos des automobilistes. Alors que la part des travailleurs dans la richesse produite n’a cessé de diminuer au profit du capital depuis au moins trente ans, que les dividendes des actionnaires du CAC 40 augmenteront de 12 % cette année, que le CICE et le Pacte de responsabilité mis en place par Hollande et Macron offrent des milliards d’euros publics chaque année au grand patronat sans la moindre contrepartie en termes d’emploi (PSA délocalise, la BNP supprime des milliers de postes, Alstom et STX sont bradés…) ; violant la Constitution, qui dispose que le peuple français est la source unique de la souveraineté en France, piétinant le NON majoritaire de 2005 au référendum sur la constitution européenne, Macron veut instituer en douce, avec Merkel, la « souveraineté européenne », l’ « armée européenne » inféodée à l’OTAN, et un « gouvernement de la zone euro » supervisé par la Banque de Francfort. Humiliant la langue française sur notre propre sol, Macron promeut le tout-anglais cher à l’oligarchie mondiale à toutes occasions. Il faudrait être naïf pour croire qu’un tel pouvoir puisse instituer, puis respecter le RIC (revendication en soi légitime, qui figure au programme du PRCF depuis 2011…) alors que tous les référendums ont été contournés par le pouvoir depuis vingt ans (29 mai 2005, mais aussi référendums locaux d’Alsace, de Corse, de la Réunion, de Nantes…).

Son questionnaire oriente grossièrement les réponses vers la casse accélérée des services publics : il s’agit de faire cautionner par le peuple la casse du statut des fonctionnaires, qui met les agents publics au seul service de la nation, et de supprimer 170 000 postes d’agents publics), vers la « retraite à points », qui multiplierait les personnes âgées misérables dans notre pays, notamment les femmes. Le questionnaire veut aussi faire cautionner par le peuple l’ « évaporation » finale des communes, des départements et de la République une, laïque et indivisible au profit d’un « Pacte girondin » qui exacerberait les disparités territoriales et sociales au profit des Grandes Régions et des « Métropoles ».

Alors que les inégalités sociales entre super-riches et peuple travailleurs sont contournées par le questionnaire, Macron sert la soupe à Le Pen et à Wauquiez en ouvrant un débat, qui n’a jamais été central sur les ronds-points occupés, sur l’identité française et l’immigration. Alors que ce pouvoir détruit notre langue, notre héritage social original, nos institutions laïques et républicaines issues de la Révolution française et du Conseil national de la Résistance, le lancement d’un « débat » sur l’immigration n’est qu’une diversion porteuse de toutes les dérives !

Accentuer la lutte pour délégitimer l’ensemble du système de domination qui confisque, dévoie et dénature l’aspiration du peuple à une vraie démocratie

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